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Oman

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Oman, en arabe ´Umān, pays du Proche-Orient situé dans le sud-est de la péninsule Arabique. Sa capitale est Mascate.

Le sultanat d’Oman s’étend sur près de 1 760 km le long du golfe d’Oman, à l'est, et s'ouvre sur la mer d’Oman au sud. Il est délimité au sud-ouest par le Yémen, à l'ouest par l'Arabie saoudite (désert de l'Ar Rub‘ al Khali) et au nord-ouest par les Émirats arabes unis. Le sultanat comprend également la presqu’île de Musandam, cap stratégique dominant le détroit d’Ormuz, qui est coupé du reste du pays par les Émirats arabes unis.

Ce pays de navigateurs, traditionnellement tourné vers l'océan Indien, se caractérise aujourd'hui encore par l'organisation tribale de la société et du pouvoir, et a maintenu sa particularité par rapport aux autres pays de la péninsule Arabique, même s'il bénéficie, comme ceux-ci, de la manne pétrolière.

2LE PAYS ET SES RESSOURCES

Le sultanat d'Oman s'étend sur 309 500 km². Il est divisé en trois régions naturelles : une étroite plaine côtière, une chaîne de montagnes et de collines, et un plateau intérieur. La plaine fertile de la Batinah, le long du golfe d'Oman, est enserrée par les monts al-Hajar, barrant la partie septentrionale d'est en ouest. Ce massif culmine à 2 500 m au djebel Akhdar (« la montagne verte «). Au sud-est du Hajar oriental, s'étend le désert de sable de Wahiba tandis qu'au sud-ouest commence le grand désert de l'Ar Rub‘ al Khali (« le quartier vide «), formant la frontière avec l'Arabie saoudite et séparant sur plus de 800 km le Nord du pays de la province méridionale du Dhofar, en grande partie montagneuse.

Le climat du sultanat d'Oman est, sur la plus grande part du pays, chaud et aride. La température annuelle moyenne est d'environ 28,3 °C. Les précipitations annuelles moyennes ne dépassent généralement pas 100 mm. Les côtes septentrionale et orientale bénéficient cependant d'un climat plus tempéré grâce à l'influence maritime. Le Sud est soumis à la mousson.

La principale ressource naturelle est le pétrole dont les plus grands gisements terrestres se trouvent dans le Dhofar. Le pays possède également des réserves de gaz naturel, du minerai de cuivre, de l'amiante et du marbre. D'importantes découvertes d'or et de platine ont été faites en 1989.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ

En 2008, le pays comptait 3 309 440 habitants, dont 26 p. 100 de travailleurs étrangers, originaires du sous-continent indien et de l'Afrique de l'Est, et principalement établis dans les ports. La densité globale était de 16 habitants au km2. Le taux d'accroissement de la population, sur la période 1990-1995, s'élevait à 4,2 p. 100 mais la pression démographique se ressent peu dans un pays sous-peuplé et doté de ressources naturelles importantes. En 2008, la mortalité infantile était de 18 p. 1000 et l'espérance de vie moyenne à la naissance atteignait 73,9 ans.

3.1Langue et religion

L'arabe est la langue officielle. Les Omanais sont dans leur très grande majorité musulmans, mais, dès les débuts de l'islam, les tribus arabes du pays, s'opposant à Ali, quatrième calife et gendre du Prophète, adoptèrent l'ibadisme, variante modérée du kharijisme, mouvement sectaire de l'islam s'opposant tant au sunnisme qu'au chiisme. Les trois quarts des Omanais sont toujours d'obédience ibadite, le quart restant appartenant à la branche sunnite de l'islam. En raison de l'importante minorité indienne, 13 p. 100 de la population totale sont hindous.

3.2Éducation

L'éducation est gratuite mais non obligatoire. Dans les années 1970, un programme national fut mis en œuvre pour encourager la scolarisation des enfants. En 1991, près des trois quarts des enfants et des adolescents âgés de douze à dix-sept ans fréquentaient l'école. Mais 65 p. 100 de la population étaient encore analphabètes en dépit de l'existence de cours d'alphabétisation pour les adultes. La première université, l'université nationale Sultan Qabus, a ouvert ses portes en 1986. En 2001–2002, 7 p. 100 de la classe d'âge concernée poursuivaient des études dans le troisième degré.

3.3Institutions et vie politique

Le pays est gouverné selon les préceptes ancestraux de l'islam. À sa tête se trouve un sultan qui gouverne en consultant un conseil composé des membres des tribus représentatives du pays (Conseil consultatif). Ce système, au sein duquel la prise de décision est collégiale et consensuelle, est celui d'une monarchie absolue, mais il permet à Oman d'être l'un des États les plus stables de la péninsule Arabique. Le système judiciaire est également fondé sur la loi islamique. Le sultanat n'échappe pas cependant à la contestation islamiste. Le sultan mène une politique de réforme et de modernisation des institutions. Ainsi en juin 1997 a été promulgué pour la première fois un code du statut personnel fixant les devoirs de l'individu au sein de la famille et du corps social. Un Conseil d'État auquel a été assigné une mission d'élaboration du corpus législatif et un Conseil de l'Oman (réunissant le Conseil d'État et le Conseil Consultatif) ont été par ailleurs créés, de même qu'une Cour suprême. Le 16 décembre 1997 a vu la séparation des ministères de la Justice et des Affaires religieuses. Parallèlement, des mesures destinées à favoriser la participation des femmes à la vie du pays ont été prises.

3.4Défense

Les dépenses de la défense ont considérablement augmenté depuis la guerre du Golfe durant laquelle le sultanat faisait discrètement partie de la coalition anti-irakienne. En effet, le sultanat a traditionnellement une position modérée au sein du monde arabe. Il n'est pas un acteur régional à l'instar de son voisin saoudien et encore moins un acteur international. Ses forces armées comprennentplus de 40 000 hommes et le budget militaire représentait 15,6 p. 100 du produit national brut en 1997.

4ÉCONOMIE

En 2004, le produit national brut (PNB) d'Oman s'élevait à 23 milliards de dollars, soit un PNB par habitant de 9 070 dollars. La richesse d'Oman est principalement due aux hydrocarbures, même si, contrairement aux voisins de la péninsule, l'agriculture traditionnelle n'a pas été sacrifiée. La production industrielle locale est négligeable malgré la mise en place de plans de développement concernant l'industrie légère. Le déficit budgétaire demeure très important. Il représentait 6,8 p. 100 du PNB en 1995.

4.1Agriculture

L'agriculture occupe près de 60 p. 100 de la population active mais ne contribue que pour 4 p. 100 au PNB. L'activité agricole est concentrée dans la plaine de la Batinah et dans la région du Dhofar. On y cultive, grâce à l'irrigation, des arbres fruitiers et des légumes. La pêche, activité millénaire, est beaucoup plus développée, puisque l'ensemble des prises dépasse 100 000 t, soit 70 kg par an et par personne (pour comparaison, les prises françaises représentent 14 kg par an et par personne). La balance agricole reste globalement déficitaire.

4.2Mines et industries

Ce secteur, dominé par les hydrocarbures, réalisait, en 1995, environ la moitié du PNB. Les premiers gisements de pétrole furent exploités en 1967. L'État omanais est majoritaire dans les activités d'exploitation et de raffinage-distribution du pétrole, par l'intermédiaire d'une société nationale dont il détient 60 p. 100 du capital. Les réserves en pétrole du sultanat d'Oman sont estimées à plus de 600 millions de t, pour une production annuelle de l'ordre de 40 millions de t. Le gaz naturel est la deuxième richesse du sous-sol, mais il est assez peu exploité : la production n'atteignait que 4 milliards de mètres cubes en 1994.

Le sultanat a employé une grande partie de la manne pétrolière pour développer de grands projets industriels dans le cadre de la modernisation du pays amorcée en 1970. Aujourd'hui, les investissements industriels se tournent vers les industries légères. Ils sont exclusivement omanais, les investissements d'origine étrangère n'étant guère favorisés.

4.3Échanges

L'unité monétaire omanaise est le rial omanais divisible en 1 000 baiza.

Le commerce extérieur est équilibré grâce aux exportations de pétrole, qui représentent 90 p. 100 du total exporté. Les principaux partenaires commerciaux sont le Japon, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la Corée du Sud et Singapour.

Le sultanat d'Oman ne possède pas de réseau de chemin de fer. Un programme de construction de routes a été mis en place dans les années 1970 et 1980 et, même si les routes sont loin d'être toutes bitumées, le réseau est assez vaste (34 965 km). Il existe deux aéroports, l'aéroport international as-Sib de Mascate et celui de la capitale du Sud, Salalah. L'anglais, langue d'une économie en voie de modernisation, est la langue d'édition de deux quotidiens.

5HISTOIRE

La province du Dhofar fut autrefois célèbre pour son encens vendu à travers l'Ancien Monde. Par sa situation géographique, la région entretenait des relations commerciales avec la Mésopotamie, la Perse et l'Inde. L'actuel Oman est probablement ce « pays de Magan « mentionné dans les tablettes sumériennes au IIIe millénaire avant notre ère.

Dominées brièvement par la Perse après 536 av. J.-C., soumises à l'islam au VIIe siècle, les tribus arabes d'Oman se rallièrent, en 751, au kharijisme, mouvement dissident à l'origine de l'assassinat d'Ali, quatrième calife et gendre du Prophète, et élurent leur premier imam. En dépit des tentatives du calife Haroun al-Rachid, le pays ne regagna jamais l'orthodoxie sunnite. Au Xe siècle, les qarmates conquirent le pays, occupé plus tard par les Seldjoukides.

Les marins omanais dominaient le commerce avec l'Inde et l'Asie. Mais à partir du XVIe siècle, la concurrence européenne se fit plus rude. Les Portugais s'emparèrent de Mascate en 1508, puis d'Ormuz en 1519. Ils contrôlaient ainsi le golfe Arabo-Persique mais durent lutter contre les Anglais, les Hollandais et les Iraniens. Ce furent cependant les Arabes d'Oman qui les contraignirent à quitter la région en 1650. De pays colonisé, Oman se transforma en pays colonisateur, reprenant aux Portugais toutes leurs possessions, dans le golfe Arabo-Persique et jusqu'à la côte orientale de l'Afrique. Oman exerça une tutelle sur l'île de Zanzibar jusqu'au XIXe siècle. De là, les Omanais participèrent activement à la traite négrière. Oman conquit également Bahreïn sur les Iraniens.

En 1737, les Iraniens conquirent Oman, dont ils furent expulsés six ans plus tard par Ahmad ibn Saïd. L'un de ses descendants renversa l'imam en 1793 et fonda le sultanat de Mascate. La dynastie est demeurée au pouvoir jusqu'à nos jours. En 1798, la Grande-Bretagne, qui voulait ainsi s'assurer le contrôle de la route des Indes, au détriment de la France, signa un traité d'amitié avec le sultan.

Sous le règne de Saïd ibn Sultan, dans la première moitié du XIXe siècle, Oman développa ses possessions africaines. En 1830, la capitale du sultanat fut transférée à Zanzibar. À la mort de Saïd, en 1856, le pays fut divisé en deux royaumes, celui de Mascate-et-Oman et de celui de Zanzibar, qui allait passer sous protectorat britannique en 1890.

Les Britanniques profitèrent également de l'affaiblissement économique du sultanat de Mascate-et-Oman, lié à l'abolition du trafic d'esclaves à Zanzibar, et de la contestation menée par les tribus de l'intérieur. En 1913, le rétablissement de l'imamat ibadite fut suivi d'une partition entre Mascate et Oman. La rébellion des tribus de l'intérieur, entraînées par l'imam Salim ibn Rachid, provoqua, de 1915 à 1920, une guerre civile et l'intervention des forces britanniques, à la demande du sultan. Le même scénario se reproduisit en 1955, après la découverte de terrains pétrolifères dans l'oasis de Bureimi. L'événement, cette fois, prit une dimension régionale. L'ancien imam Ghaleb ibn Ali, qui prétendait au rétablissement de l'imamat et revendiquait des droits sur l'oasis, reçut le soutien de l'Arabie saoudite, laquelle espérait étendre son territoire sur les abords orientaux de l'Ar Rub‘ al Khali. L'Égypte et la plupart des États arabes soutinrent le sultan. La rébellion fut étouffée en 1957 avec l'appui des troupes britanniques.

Un nouveau conflit éclata en 1963 au Dhofar, où, armée par le Yémen-du-Sud, la Chine et l'Union soviétique, une guérilla marxiste s'opposa, jusqu'en 1975, au sultan Saïd ibn Taymur. Celui-ci, monté sur le trône en 1932, devait également compter avec ses héritiers. Il fut renversé par son fils, Qabus ibn Saïd, lors d'une révolution de palais en 1970. Ce dernier entreprit de moderniser le pays, qui devint le sultanat d'Oman. S'il obtint l'aide des Britanniques pour écraser la rébellion du Dhofar, Qabus ibn Saïd maintint la politique d'indépendance de son pays et sa particularité au sein du monde arabe. Ainsi, Oman ne rompit jamais ses relations avec l'Égypte, après la signature d'un accord de paix entre ce pays et Israël, en 1979. De même, le sultan tenta constamment de maintenir des relations cordiales tant avec l'Irak qu'avec l'Iran. Oman ne participa que discrètement à la coalition anti-irakienne durant la guerre du Golfe. En septembre 1994, le sultan reçut la visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Velayati. Trois mois plus tard, contre l'avis de la plupart de ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe, il reçut la visite officielle du Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin. Malgré cela, et bien que le sultanat n'ait pas boycotté la Conférence économique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord qui s'est tenue à Doha en novembre 1997, ses relations avec Israël restent tendues. Un bureau de représentation diplomatique a été ouvert à Gaza le 22 juillet 1997.

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