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Olympe de Gouges - Déclaration des droits de l’homme et du citoyen

Publié le 23/01/2024

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« Dissertation-français Introduction : Olympe de Gouge, une femme engagée dans la révolution et qui se bat pour les droits des femmes, attribut à l’écriture une grande importance et elle est profondément convaincu qu’elle peut faire changer les choses.

L’écrit qui a drastiquement changé les mentalités d’un grand nombre de personnes est celui qu’elle écrit en 1791 qui s’intitule La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Elle reprend et corrige la célèbre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui ne s’appliquait uniquement aux hommes.

Ce qui nous amène à nous demander comment cette reprise de la déclaration et la littérature d’idée en général ont pu être utiles pour la société.

Avant de montrer que la littérature d’idée offre au lecteur un miroir de sa condition et qu’elle reste utile pour faire réfléchir, il faudra monter qu’elle reste cependant impuissante dans l’immédiateté mais avant tout de montrer qu’elle est considérée comme une arme de combat. Dans un premier temps nous verrons que la littérature d’idée est considérée comme une arme de combat. Certes, on peut affirmer que l’écriture argumentative est une arme car des auteurs parviennent ou sont parvenus à petite échelle, à modifier le monde. L’argumentation directe, par l’implication du locuteur et son adresse directe au public peut avoir un impact concret sur la société.

Ainsi, Zola a choisi la forme de la lettre ouverte dans l’affaire Dreyfus : son texte intitulé « J’accuse » et publié dans le journal « l’Aurore » a permis la révision du procès et plus tard la réhabilitation de Dreyfus.

De la même façon, Voltaire a obtenu la réhabilitation de Calas, accusé de manière injuste, grâce à son essai : Traité sur l’intolérance. Dans un autre contexte, Eluard a lancé un appel à la résistance à la radio à travers son poème « Liberté » : ce poème a été parachuté à des milliers d'exemplaires par des avions britanniques de la Royal Air Force au-dessus du sol français.

L’effet évidemment, est immédiat et touche directement le grand public, encouragé dès lors à croire en la liberté et à résister.

Enfin, on peut évoquer la censure, qui par sa seule existence, prouve l’efficacité concrète et immédiate des écrits argumentatifs, notamment à l’époque des Lumières : ces écrits dérangent et sont donc interdits.

Voltaire l’a compris mais ne renonce pas au combat : afin d’éviter cette censure dont il fait souvent l’objet, et de continuer à avertir, alarmer le peuple français, il rédige des apologues, passant ainsi par la fiction. L’histoire littéraire prouve donc le pouvoir de la plume qui peut parvenir ponctuellement à faire réagir, à faire bouger les lignes de la société. D’autre part, la littérature permet un regard extérieur pour comprendre les mécanismes des inégalités, afin de les dénoncer, les mettre à distance pour pouvoir les déconstruire.

De nombreux auteurs y sont parvenu.

C’est le cas de Condorcet, à travers son essai qui s’intitule Sur l’admission des femmes au droit de cité il prône l’égalité des droits naturels entre hommes et femmes et pour que les femmes puissent apporter des actions politiques dans une cité.

« Ce n’est pas la nature, c’est l’éducation, qui cause cette différence » à travers cette phrase Condorcet met en lumière le fond du problème, l’éducation.

Ceci afin d’exhorter la société à fournir une éducation aux femmes car c’est l’éducation qui développe et entretien la connaissance, la raison.

Voltaire défend lui, la thèse selon laquelle les femmes ne devraient pas être soumise à leur mari et il est contre la pleine obéissance.

Il le fait grâce à un dialogue issu un pamphlet entre un abbé et la Maréchale de Grancey.

Ainsi, au détour de plusieurs sortes d’argumentations et différents genres littéraires les auteurs parviennent, à différente échelle, à faire entendre ce qu’ils ont à dire et dénoncer les inégalités. Mais la littérature semble impuissante dans l’immédiateté. En effet, la littérature implique la nécessité d’un public averti, instruit : il faut des lecteurs donc des gens éduqués, c’est bien là tout l’enjeu des livres et de l’éducation, sans laquelle on est soumis aux dogmes, on est manipulé.

Or au XVIII° siècle, à l’époque d’Olympe de Gouges, la société compte très peu de lecteurs donc très peu d’accès au savoir : ce problème sera d’ailleurs au cœur des préoccupations des Lumières, et leur combat essentiel par le biais, en particulier, de L’Encyclopédie.

Celle-ci doit permettre d’accéder à la connaissance grâce à des textes, mais également par l’intermédiaire de dessins et de planches.... »

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