Olivier de Serres (1539-1619)

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Olivier de Serres1539-1619Ce gentilhomme huguenot médita près de trente ans, retiré dans son domaine vivarois, sur les anciens traités d'agronomie et sur ses expériences quotidiennes, avant de publier son Théâtre d'agriculture et ménage des champs (1600). Ce document contient 95 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

SERRES Olivier de. Agronome et écrivain français. Né et mort à Villeneuve-de-Berg (Ardèche) (vers 1539-2 juillet 1619). Issu d’une famille protestante, frère de Jean de Serres, historien du XVIe siècle et traducteur latin de Platon, il milite d’abord dans les rangs calvinistes, où il a même la dignité de diacre. Tout porte à croire cependant que ce gentilhomme paysan, attaché à sa terre, ait penché pour la conciliation et n’ait eu d’autre hâte que de mettre en valeur son domaine du Pradel. Il peut enfin s’y installer paisiblement à partir de 1573 et multiplie dès lors ses efforts pour en faire une exploitation modèle, pratiquant la culture du maïs et du mûrier, amenant l’eau par des canaux d’irrigation, implantant la pomme de terre dans le sol du Vivarais, utilisant même des prairies artificielles. Ses voyages à l’étranger, en Italie, en Allemagne, restent incertains, mais il est sûr qu’Olivier de Serres fut appelé à Paris par Henri IV. Pour encourager l’industrie de la soie, il publia en 1599, sur la demande du roi, un traité de La Cueillette de la soie. Un an plus tard, son Théâtre d’agriculture et ménage des champs, où il consigne avec une simplicité savoureuse les résultats de quarante ans de recherches et de pratique, lui apporta une gloire qui ne s’éclipsera qu’à la fin du XVIIe siècle, devant la vogue, alors, de La Maison rustique de Ch. Estienne et Liébault. Mais pas un instant Olivier de Serres ne cessa de veiller sur sa propriété du Pradel, tout en employant ses dernières années à propager dans la région la culture de la soie. Il vint à un moment décisif de l’économie française, alors que la vie rurale reprenait son essor, que les pillages et les dévastations, suites de la guerre, permettaient un renouvellement des instruments et des méthodes de culture restés inchangés depuis le moyen âge. L’action d’Olivier de Serres, d’abord isolée, devint un symbole du relèvement économique qu'Henri IV s’efforça de susciter. II n’est pas besoin d’être un technicien de l’agronomie ni un historien pour trouver plaisir à lire Olivier de Serres : son livre, comme son action, marque bien le moment où la France retourne au calme, où elle retrouve un bon sens alerte, malicieux, la joie profonde d’être naturelle.