Oligophrénie
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 3 janvier 1968 Série D-10 Fiche No 2169
Oligophrénie
1.
L'oligophrénie, ou arriération mentale, est un ralentissement du développement
intellectuel survenant très tôt dans l'enfance.
Elle est caractérisée par un quotient
intellectuel faible (inférieur à 70).
On distingue, selon le degré d'arriération, la débilité
moyenne, la débilité profonde et l'arriération mentale profonde.
2.
Les tests psychométriques permettent d'apprécier l'arriération et de situer le sujet
par rapport à une moyenne.
Différents tests sont utilisés, que l'on peut classer en deux groupes.
Les test d'efficience ou d'intelligence permettent un jugement de valeur
objectif et la détermination de l'âge mental du sujet.
On peut ensuite calculer son quotient intellectuel (QI == âge mental divisé par âge réel et multiplié par 100).
Ainsi
un individu normal dont l'âge mental est égal à l'âge chronologique a un QI égal à 100.
Les tests de projection reflètent le comportement du sujet et permettent son rattache
ment à un type de personnalité.
3.
L'étude psychométrique de l'arriéré mental profond révèle un QI inférieur à 30.
Le niveau mental ne dépassera pas celui d'un enfant de 5 ans.
Le sujet ainsi atteint
mène une existence végétative.
Il est incapable de pourvoir à ses besoins les plus
élémentaires, parfois même il ne peut marcher.
Son langage est rudimentaire et des malformations corporelles sont fréquentes, surtout sur le squelette et sur la peau.
On trouve également des malformations chez le débile profond.
Ce dernier a une affec
tivité très réduite et sa mémoire est limitée.
Son éducation ne peut être faite que
d'une adaptation à la vie sociale, adaptation lente et incomplète car le vocabulaire
du débile profond est pauvre et l'abstraction lui est impossible.
Son QI se situe entre
30 et 50.
4.
On peut différencier le débile profond du débile moyen par l'aptitude à lire et
écrire.
Cependant, la débilité moyenne présente les mêmes caractéristiques que la débilité profonde, bien que plus atténuées.
Elle est très fréquente (3% des enfants
d'âge scolaire).
Reflets des préoccupations affectives toutes relatives du débile moyen,
l'impulsivité et l'entêtement sont caractéristiques.
Ses troubles intellectuels se mani
festent par le manque de jugement, la dépendance vis-à-vis de l'entourage et l'inertie
psychique.
Les malformations sont moins fréquentes que dans les autres types d'arrié
ration.
On peut cependant rencontrer des malformations du palais (bec-de-lièvre), des
dents, des oreilles.
Certains débiles moyens ont des réactions antisociales: fugues,
vol, délinquance et parfois homicide, généralement chez les alcooliques.
5.
Les causes de l'oligophrénie demeurent souvent mal connues.
Les facteurs héré ditaires ou génétiques (débilité ou alcoolisme des parents, mongolisme) et les atteintes
fœtales (syphilis, rubéole, différences de ·rhésus entre l'enfant et la mère) sont les causes dominantes.
Les thérapeutiques sont essentiellement rééducatives.
Le nombre
de cas d'oligophrénie pourrait être réduit par une prophylaxie systématique: lutte
contre les maladies vénériennes et l'alcoolisme, prophylaxie de l'accouchement.
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