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O.E.2: Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle / E.O.I. Juste la fin du monde (1990) de Jean-Luc LAGARCE ORAL LECTURE LINÉAIRE n°7, extrait de la Première partie, scène 8 – LA MÈRE

Publié le 25/05/2022

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« O.E.2: Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle / E.O.I.

Juste la fin du monde (1990) de Jean-Luc LAGARCE ORAL LECTURE LINÉAIRE n°7, extrait de la Première partie, scène 8 – LA MÈRE ÉLÉMENTS D’ÉTUDE INTRODUCTION 1 L'extrait étudié est un passage de la scène 8 de la première partie de Juste la fin du monde 2 Cette pièce de J-L.

Lagarce , né en 1957 et mort en 1995, met en scène Louis qui revient dans sa famille après une longue absence pour annoncer sa mort, ce qu'il ne pourra pas faire. Il en est en effet empêché car il se trouve confronté à des personnages – sa mère, sa sœur et son frère – qui semblent attendre beaucoup de lui, et parce que ce retour semble mettre à jour des tensions anciennes qui reposent beaucoup sur des non-dits. La pièce aborde en effet le thème de la difficulté à communiquer, à parler et à se comprendre, et la scène étudiée ici en est un bon exemple. 3 Après des retrouvailles embarrassées qui ont déjà généré quelques tensions avec Antoine, Louis se retrouve en tête à tête avec sa mère, mais celle-ci – au lieu de lui demander ce qu'il devient, pourquoi il est revenu – prend la parole dans un très long soliloque ( plus de 180 lignes) où elle cherche à préparer Louis à ce que son frère et sa sœur auraient à lui dire afin de lui suggérer ( dicter?) ce qu'il serait bien qu'il réponde. => Je chercherai donc à montrer comment cette parole de la mère relève du tragique, met à jour le tragique du langage (durée = 1mn) [METHODOLOGIE de l'intro : 1.citer le texte étudié – 2.

présenter la pièce = son intrigue et son sujet, de manière à contextualiser/ faire comprendre l'intérêt du passage étudié et la pertinence de la problématique qui va être choisie – 3.

présenter la scène, son contenu – 4.

formuler la problématique qui devra être le fil directeur de l'explication ] LECTURE (durée = 1mn40) EXPLICATION I / La 1ère ligne pose de manière simple le sujet de ce soliloque – la volonté d'Antoine et de Suzanne d'expliquer qqch à leur frère – mais le verbe expliquer est employé sans COD ce qui dit déjà que, pour la mère, ce n'est pas le propos qui la préoccupe, qui est le plus important. Le futur employé dans les lignes 1 & 2, complété par l'expression de la probabilité du passage à l'acte (de voudront à feront) témoigne de la certitude de la mère de ce qui va se passer et sa parole dans cette longue tirade apparaît alors comme une sorte de prophétie, de divination => Dans un 1er temps – jusqu'à la ligne 21 – ce n'est donc pas le contenu de l'explication qu'elle expose mais la façon dont ils vont le faire, « la manière » comme écrit à la ligne 21 que le présent de vérité générale définit comme constant [ METHODO : il est indispensable de mettre en valeur les MOUVEMENTS du texte, càd de procéder par étapes. Ici, pour ne pas alourdir le début, les mouvements n'ont pas été annoncés : il sera donc essentiel de marquer le passage de l'un à l'autre] 1.1 Cette ''manière'' est celle de la maladresse et de la brutalité comme le révèle le lexique employé dans ces lignes : → l'adverbe maladroitement est mis en valeur à la ligne 3 par le fait d'y être seul, introduit par la polysyndète (emploi de la coordination ET non nécessaire), est répété à la ligne 15 pour caractériser leur prise de parole ; la locution verbale « s'y prendront » la définit d'ailleurs comme une entreprise difficile ; → cet adverbe est ensuite répété par épanorthose par un vocabulaire négatif : l'adverbe mal (ligne 16), le qualificatif trop abrupte (ligne 17) puis l'adverbe brutalement => La parole est donc ici définie par la mère comme inévitablement incapable de dire correctement/ justement qqch et comme brutale, càd faisant nécessairement du mal En ce sens, la tirade de la mère révèle bien le caractère tragique de la parole [ METHODO : rappel de la problématique/fil conducteur] 1.2 Dans ce 1er mouvement [ METHODO : je rappelle que j'explique les lignes 1 à 21], cet échec de la parole est expliqué par la mère par 3 éléments : 2 liés à Antoine et Suzanne et un 3e dont la responsabilité est attribuée à Louis → Tout d'abord LA PEUR liée à un sentiment d'urgence : formulée ligne 5 « peur du peu de temps », répétée ligne 6 « du peu de temps », reprise 3 fois lignes 13,14 & 15 La répétition de dit ligne 16 établit ainsi un lien d'équivalence et donc d'explication entre mal et vite. »

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