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Object d’étude 1 : Le roman L’histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, L’Abbé Prévost (1731)

Publié le 02/06/2024

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« Object d’étude 1 : Le roman L’histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, L’Abbé Prévost (1731) Ecrit par l’Abbe Prevost en 1731, connu sous le nom de Manon Lescaut.

C’est un livre rempli de rebondissements. Intrigue: influence par les sentiments amoureux de M et son amant DG.

Plus que l’amour, c’est la passion qui est ici décrite qui arrache tout sur son passage.

C’est ce sentiment incontrôlé qui mène les 2 protagonistes à leur perte Narrateur : raconte au lecteur l’histoire de DG, l’Homme de Qualité (Renoncour), est luimême spectateur des évènements que ce dernier a vécus. Renoncour: reste extérieur à l’histoire en ne faisant que rapporter ce qu’il s’est passé, mais son attitude se veut impartiale.

Il ne juge pas l’histoire de DG, c’est au lecteur de le faire s’il le souhaite. Antoine – François Prevost D’Exiles - - 1697 → naissance à Hesdin en Artois dans une famille de haut rang 1711 → décès de sa mère et de sa sœur.

Début de ses études chez les Jésuites 1712 → s’engage dans l’armée du roi durant la guerre de la succession d’Espagne 1717 – 1726 → entame un noviciat puis suit à nouveau la voie militaire.

Jeunesse mouvementée, troublée par la passion amoureuse et les ennuis judiciaires. 1726 → ordonné prêtre 1727 – 1728 → s’éloigne de la vie monastique qu’il critique vivement et fait paraitre anonymement les 4 premiers tomes des Mémoires et aventures d’un Homme de Qualité avant de fuir en Angleterre 1731 → publication des 3 derniers tomes des Mémoires (dont Manon Lescaut ) en Hollande.

Liaison avec Helene Eckhard le mène à de graves difficultés financières. 1733 → risque la peine de mort (criblé de dettes), Manon Lescaut est interdite pour immoralité 1734 – 1736 → France, absous par le pape, il devient aumônier du prince de Corti. Prevost vit de sa plume et fréquente le monde, il se lie d’amitié avec Voltaire. 1741 → après un bref exil, il mène une existence plus apaisée, riche en publications et rééditions. 1753 → parution de la version corrigée de Manon Lescaut 1763 → retiré à St-Firmin, près de Chantilly, il meurt lors d’une promenade. Les thèmes essentiels Roman libertin : heurte la morale car il met l’accent sur le plaisir et par la suite sur le vice. Roman d’amour : ce sentiment est au cœur de l’intrigue et des péripéties, malgré les évènements M et DG se retrouvent inlassablement, comme attirés de manière irrésistible.

La passion amoureuse mène à la perte de ceux qui y sont confrontés. Roman voué à une issue fatale : la mort de M aperçut comme une punition pour ses actions passées.

Mort du père de DG comme une punition qui s’applique à son fils.

Tous dans l’histoire de ce dernier mène au malheur, la succession voire la gradation ascendante de l’intrigue mène au tragique.

Si DG réchappe à la mort et à la prison à plusieurs reprises, celui-ci est hanté par ses déboires et ses actions passées, mais aussi par la perte de l’être aimée, qui constitue une autre forme de punition. Un récit tragique Socialement, tous opposent les 2 héros mais ceux-ci sont animés par la passion.

Ce mot (signifie étymologiquement « subir » et « souffrir ») indique que la passion est une force invisible et que le destin s’abattra implacablement sur les amants.

Les pères et la société entière condamnent leur amour à la marginalité.

Cette fatale destinée rappelle celle des héros tragiques. Un récit comique Le rire et le comique émaillent le récit de ces aventures tragiques, si bien que le plaisir du lecteur nait de ces registres différents, tous deux sources de rebondissement et de spectaculaire. Morale du roman La passion mène à tous les vices Le récit enchâssé, qui insère également des éléments autobiographiques de l’abbé Prévost, porte ce message.

Pour maintenir le train de vie de son amante, DG triche au jeux, tandis que cette dernière se prostitue pour gagner de l’argent, sur les conseils de son propre frère. La tromperie, le stratagème sont des moyens mis au service de leur soif de richesse (piège pour extorque de l’argent de M.

de G… M… pour se venger).

L’histoire fait part de corruption (père de DG use de son pouvoir et son argent afin de faire libérer son fils, avant cela, il a le privilège d’être incarcéré dans une prison pour nobles d’où sa condition plus confortable.

Son père obtient que M soit exilée à Louisiane). Un roman d’apprentissage Le récit des aventures de M et de DG est raconté rétrospectivement par DG.

A mesure que le héros relate les péripéties de sa vie, il porte un regard critique sur la société et sur son passé. Son récit est pour lui une forme d’apprentissage. Un roman qui fait débat : Moral ou Immoral ? Même si l’auteur présente, par la voix de Renoncour, son œuvre comme étant morale, le roman est condamné pour immoralité dès sa publication.

Il suscite chez les personnages de vifs débat autour du bien et du mal, de la fatalité et de la responsabilité humaine, du plaisir et du bonheur, et, loin de tout dogmatisme, laisse au lecteur le soin de faire preuve d’esprit critique pour tirer sa propre leçon du récit. L’intérêt du roman réside notamment dans l’ambigüité des personnages.

Le motif des actions de Manon reste un mystère et, si elle souvent pécheresse, la fin du roman semble marquer sa rédemption grâce à l’amour.

Quant à DG, il apparait tour à tour noble et ignoble, pur et corrompu, sincère et manipulateur. Des figures garantes de la morale Tiberge et le père de DG sont, en quelque sorte, garants de l’ordre et de l’honneur de la famille et de son milieu, cherchant à ramener DG à la raison.

Pour l’éloigner de la débauche, le père cherche à mettre hors d’état de nuire ses responsables et en les punissant. C’est pour cette raison que l’on peut inscrire cette typologie de personnages comme des figures en marge des récits romanesques classiques.

Ceux-ci sont emprunts de débauche, de décadence, contrairement au modèle vertueux des personnages de roman de cette époque.

Il s’agissait de donner un modèle au lecteur, en suivant les bonnes actions de ces derniers. Beaucoup y ont vu une influence négative, d’où paradoxalement son succès.

Montesquieu affirmait en 1734 à propos de l’œuvre que « Je ne suis pas étonné par ce roman, dont le héros est un fripon et l’héroïne une catin qui est menée à la Salpêtrière, plaise parce que toutes actions du héros, le Chevalier Des Grieux, ont pour motif l’amour, qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse.

» Le goût du défendu, de l’interdit, contribue à amplifier le plaisir de la lecture.

Le sujet et la morale mise en avant sont atypique et le lecteur prend plaisir à voir les risques pris par les personnages, aux rebondissement inattendus.

Comme on l’a dit, l’Abbé Prévost est souvent avare de détails.

Par exemple, on ne sait à aucun moment à quoi ressemble précisément Manon, ni même sa couleur de cheveux.

Cette dimension permet au lecteur de participer à la construction du personnage, en projetant sur eux leurs propres désirs et fantasmes. En définitive, à travers cette lecture moralisante, la passion est présentée comme une force nocive, malfaisante, qui conduit à la mort de ceux qui y succombent.

Le bonheur est trouvé auprès d’une vie rangée, honnête, pieuse et morale. Résumé Première partie: - - - - - Le texte de Manon Lescaut débute par un Avis de l’auteur sous-titré « Les mémoires d’un homme de qualité ».

Le narrateur parle à la première personne.

Alors qu’il souhaitait écrire ses Mémoires, il choisit d’écrire un texte à part, à propos du Chevalier des Grieux.

Nous sommes donc dans un récit enchâssé.

Le narrateur se dit écrivain, mais son histoire est, selon lui, moins intéressante que celle du Chevalier des Grieux. Le narrateur explique que le Chevalier des Grieux est un jeune homme troublé se tournant constamment vers son propre mal: il ne cesse de faire les mauvais choix. C’est en cela que son histoire est éloquente et que le narrateur souhaite nous la raconter. La première partie débute par la première rencontre entre le Chevalier des Grieux et le narrateur.

Alors que le narrateur se rend à Rouen, il s’arrête en chemin à Pacy et remarque que la foule se presse près d’une charrette emportant des femmes.

Le cocher lui indique que ce sont des prostituées que l’on envoie en Amérique.

A l’époque, l’Amérique n’était pas un pays civilisé, et on y envoie les gens comme au bagne.

Un homme suit la charrette.

Cet homme est en pleurs, il relate au narrateur qu’une des femmes dans la charrette est son amante, qu’elle ne devrait pas être emprisonnée et qu’il est au plus mal.

Il souhaite s’embarquer en Amérique pour la suivre. La jeune femme a elle-même l’air en mauvaise posture, mais son air est noble, et le narrateur se dit que ces deux.... »

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