« Ode inachevée à la boue »
Publié le 20/10/2021
Extrait du document
«
Préparation de commentaire composé.
Introduction, texte de F.Ponge.
Souhaitant que son écriture poétique soit pleinement personnelle, F.Ponge avait proposé un recueil
original, Le parti pris des choses , où il évoquait les objets les plus ordinaires, voire les plus rebutants,
ainsi écrit-il un texte sur un simple, vulgaire même, cageot.
Pourtant ce texte est poétique.
Il récidive
avec un poème dont le titre est en soi provocateur tant il concilie les contraires « Ode inachevée à la
boue».
En le lisant, le lecteur va de surprise en surprise tant l’écriture de Ponge le déconcerte.
C’est
pourquoi nous nous demanderons comment Ponge renouvelle-t-il la poésie en la plaçant sous le signe
de la surprise.
[annonce du plan].
Plan de commentaire, texte de Hugo, « J’aime l’araignée », Les Contemplations.
Problématique : Comment Hugo fait-il en sorte que la poésie incite le lecteur à changer de regard sur
le monde ?
I- Un paradoxe justifié par l’omniprésence de la sensibilité du poète.
1- Affirmation d’un sentiment singulier, revendiqué comme pleinement personnel.
2- L’émotivité du poète.
3- Hypersensibilité face à la misère.
Développement du II : Un lecteur heurté par l’écriture poétique.
Hugo heurte délibérément le lecteur en développant une argumentation paradoxale : dès le
second vers il développe une argumentation qui ne peut que dérouter le lecteur puisqu’elle
justifie un sentiment, celui formulé au vers 1, à travers un argument fondé sur une logique
déconcertante : «Parce qu’on les hait » : Hugo choisit donc de prendre le contrepied du
sentiment partagé par tous.
Il s’oppose au « on » de ce vers.
Par la suite, ce choix se
trouve exprimé de nouveau : au v.5 : « parce qu’elles sont maudites » : le participe
« maudites » montre que Hugo met à mal la logique commune qui voudrait qu’on rejette
ce qui est caractérisé ainsi.
Ce choix d’une position paradoxale est encore exprimé au
v.14 : « parce qu’on les fuit », une fois encore Hugo se place dans une position contraire à
celle de tout un chacun, représenté ici par l’impersonnel « on ».
On le voit, Hugo fait en
sorte de multiplier ce procédé qui montre toute la singularité de sa position, par la même il
déséquilibre le lecteur, dont la logique est mise à rude épreuve.
La force de conviction dont fait preuve Hugo contribue elle aussi à déstabiliser le lecteur.
Hugo use, voire abuse, de l’anaphore de « Parce que » qui contribue largement à placer sa
réflexion , si paradoxale qu’elle soit, sous le signe de la réflexion, du raisonnement: le
recours à l’anaphore est progressif et très concerté de la part de Hugo : dans la première
strophe, le mot apparaît au vers 2, mis en évidence à l’attaque du vers, au vers 3, c’est un
simple « et » qui le remplace.
Hugo semble donc ménager son effet.
Cependant dès la
seconde strophe, il met en place cette structure basée sur l’anaphore : le 1 er
et le 3 e
vers de
la strophe commencent par ce même « Parce que » : l’effet d’insistance est fort.
Hugo
renouvelle le même procédé à la 3 e
strophe : on perçoit alors à quel point Hugo fait en
sorte d’’exprimer la force de sa conviction.
Il surenchérit dans la strophe suivante : il
déroute le lecteur qui s’attend à voir se reproduire l’anaphore aux premier et 3 e
vers, mais
fait en sorte qu’un nouveau « Parce que» intervienne de nouveau, ici au 2 e
vers de la.
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