OCÉANIDES
Publié le 16/05/2020
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OCÉANIDES
Nymphes de la mer, elles sont les trois mille filles d'Océan et de Téthys et les sOeurs des dieux des rivières.
Leur rôle est de garder leseaux qui recouvrent la terre -- et aussi les eaux du monde souterrain.
Styx est de leur nombre.
L'une d'entre elles, Doris, épousa Nérée,l'un des « Vieillards de la Mer », et mit au monde les Néréides.
Sa soeur Amphitrite (dont certains font une Néréide) devint la femme dePoséidon.
Métis, une Néréide elle aussi, fut amenée à jouer un rôle tout aussi important en devenant la première femme de Zeus dontelle conçut Athèna.
Clyméné s'unit à Hélios, le dieu-soleil, et lui donna Phaéton.
Sa soeur Perséis eut plusieurs enfants du même dieu :Aeétès, Circé et Pasiphaé.
Calypso, qui régnait sur l'île d'Ogygie, tomba amoureuse de son hôte Ulysse ; mais il la quitta.
Apollon et lesOcéanides se partageaient la tâche de guider les jeunes garçons jusqu'à l'âge adulte.OeDIPE («pied enflé»).
Roi de Thèbes ; fils de Laïos et de sa femme Jocaste (Homère la nomme Epicasté).
La version homérique de sonhistoire diffère de la tradition ultérieure telle qu'elle nous est rapportée par Sophocle dans La Thébaïde (Oedipe roi, Oedipe à Colone etAntigone), par Eschyle dans Les Sept contre Thèbes et par Euripide dans Les Phéniciennes ainsi que dans d'autres pièces qui ne nous sontpas parvenues.Le roi Laïos, alors réfugié à la cour de Pélops à Pise, en Elide, enleva Chrysippos, le fils de son hôte.
Pour beaucoup, cet acte est àl'origine de la malédiction qui s'abattit sur la lignée de Laïos.
A son retour à Thèbes, Laïos épousa Jocaste, la fille de Ménoecée, un des «Hommes Semés ».
Mais, peu après, un oracle lui prédit que le fils qu'il aurait de Jocaste serait son meurtrier.
Aussi, quand sa femme mitau monde un fils, il s'empara de l'enfant, lui perça le pied d'une pointe (soit pour hâter sa mort, soit pour empêcher son fantôme demarcher) et l'abandonna sur le mont Cithéron.
Cependant, le berger thébain qu'il avait chargé de cette besogne désobéit et confia l'enfantà un berger corinthien qui, à son tour, le présenta à son roi, Polybos ; ce dernier, sans enfant, décida de l'adopter et le nomma OEdipe.CEdipe étant adulte, on se moqua lors d'un banquet de ce qu'il n'était pas le fils de Polybos, mais un fils naturel.
Il se rendit à Delphespour connaître la vérité, et là il apprit qu'il était destiné à tuer son père et à épouser sa mère ; les prêtres, horrifiés, le chassèrent deDelphes.
Prenant toujours le roi Polybos pour son père et la reine Méropé pour sa mère, il décida de ne jamais retourner à Corinthe etpartit pour la Béotie.
A un carrefour, il rencontra un étranger — le roi Laïos, mais il ne le savait pas — et son équipage ; le conducteurordonna à OEdipe de laisser le passage.
OEdipe refusa et l'équipage poussa de l'avant, l'une des roues écrasant le pied d'OEdipe.
Deplus, le passager lui assena un coup avec son bâton ; OEdipe, exaspéré, tua le conducteur et tous les gens de l'équipage, excepté unserviteur qui prit la fuite.
Poursuivant son chemin, il s'en vint à Thèbes où il trouva la population en grand désarroi.
Le roi Laïos venaitd'être tué, sur son chemin vers Delphes où il était allé consulter l'oracle au sujet du Sphinx.
Ce monstre terrifiait la ville de Thèbes etmangeait quiconque ne pouvait résoudre son énigme : «Quelle est la créature qui marche à quatre pattes le matin, à deux pattes à midi,à trois le soir et est la plus faible quand elle en utilise le plus ?» Le monstre avait déjà supprimé bon nombre de gens, dont Haemon, filsdu régent Créon (dans d'autres versions il est beaucoup moins âgé, et épousa plus tard Antigone ; ou bien peut-être Créon avait-il deuxfils du même nom).Laïos étant mort, Créon offrit le trône, ainsi que la main de sa soeur, la veuve de Laïos, Jocaste, à quiconque débarrasserait Thèbes de cefléau.
C'est ce que fit Oedipe, en résolvant correctement l'énigme : il s'agissait de l'homme, qui, enfant, marche à quatre pattes et danssa vieillesse s'appuie sur un bâton.Il réalisait par là la seconde partie de l'oracle : ayant déjà tué accidentellement son père Laïos, il épousait maintenant sa mère Jocaste.Dans la version homérique, Jocaste, ayant épousé son fils involontairement, se rend rapidement compte de son crime et se pend ;Oedipe, malgré la fatalité qui lui a fait commettre deux crimes, continue à régner sur Thèbes.
Le géographe Pausanias en conclut qu'uneautre femme lui donna ses fils, et il cite Euryganie, fille d'Hyperphas ; Homère ne parle pas de ses filles.
Il ne parle pas non plus de sonexil et le fait mourir à la guerre.La version adoptée par Sophocle est tout autre.
OEdipe et Jocaste, avec l'aide de Créon, frère de Jocaste, régnèrent sur Thèbes sanssoucis durant plusieurs années, donnant naissance à deux fils, Polynice et Etéocle et deux filles, Antigone et Ismène.
Puis, de nouveau,un fléau s'abattit sur Thèbes, et toute la région devint stérile.
Créon se rendit à Delphes et en revint avec l'ordre de chasser les meurtriersde Laïos.
Le prophète Tirésias désigna même OEdipe comme le coupable.Au même moment, le roi Polybos de Corinthe mourut et les Corinthiens, voyant en OEdipe son héritier, lui envoyèrent un messager luidemandant de devenir leur roi.
Il répondit qu'il ne pouvait pas, craignant d'approcher la reine Méropé, la femme de Polybos.
Le messager— le berger corinthien qui autrefois avait confié OEdipe enfant à Polybos — démentit qu'il fût le fils de Méropé.
Oedipe, remontant auxorigines, fit venir le berger thébain à qui l'avait confié Laïos et, malgré les avertissements de cet homme, il découvrit de lui la terriblevérité sur son compte.
Jocaste se pendit et OEdipe s'aveugla avec sa broche.
Créon assura la régence et bannit Oedipe, comme l'avaitordonné l'oracle de Delphes.Il n'est pas sûr qu'il se soit exilé tout de suite cependant.
Selon une tradition, il resta à Thèbes pendant que ses enfants grandissaient,Créon étant régent.
Il se serait violemment querellé avec Etéocle et Polynice et les aurait solennellement maudits, après qu'ils lui eurentservi un repas dans la vaisselle de Laïos, qu'il considérait comme maudite ; une autre fois, ses fils lui ayant donné la deuxième part deviande seulement, il exprima le voeu de les voir se tuer l'un l'autre.
C'est Créon qui le chassa de Thèbes, dit-on, peut-être quand Etéocledevint roi — et OEdipe partit accompagné de sa fille Antigone, laquelle était promise à Haemon, le fils de Créon.Dans son Oedipe à Colone, toutefois, Sophocle nous montre OEdipe accusant Polynice de l'avoir chassé de Thèbes.Les malédictions prononcées par OEdipe contre ses fils se réalisèrent peu après : tous deux réclamaient le trône de Thèbes; ils décidèrentde régner tour à tour, chacun un an.
Mais Etéocle, ayant pris le premier tour,.
refusa de céder le trône à la fin de son année.Le roi Adraste d'Argos, père de la femme de Polynice, défendit les droits de son beau-fils et attaqua en même temps les sept portes deThèbes.
Avant l'attaque toutefois, Polynice se rendit à Colone, près d'Athènes, où OEdipe s'était réfugié, pour implorer sa bénédiction —un oracle en effet avait prédit la victoire à celui qu'OEdipe protégerait — il s'en alla avec une nouvelle malédiction.
A la suite du mêmeoracle, Créon, allié d'Etéocle, tenta de ramener OEdipe de Colone, voulant s'assurer de sa sépulture à Thèbes ; cela, selon la prophétie,sauverait la cité.
Il fut repoussé par les troupes athéniennes de Thésée.
En signe de reconnaissance, OEdipe assura Thésée que laprésence de son corps garantirait Athènes contre toute attaque ultérieure de Thèbes.
Puis il mourut à Colone, laissant sa bénédiction surl'Attique qui lui avait servi de refuge.
Seul Thésée connaissait l'emplacement de sa sépulture.
Une autre tradition, en accord avec latradition homérique, précise que les Thébains, après avoir célébré des jeux funéraires en honneur de leur roi, l'enterrèrent en dehors de laville, à Céos; mais un fléau affligea l'endroit et, là-dessus, ses os furent transportés à Itonos.
Les habitants de la ville, peuenthousiastes, consultèrent l'oracle de Delphes ; ce dernier les incita à accepter cette sépulture, car OEdipe était maintenant l'hôte deDéméter, qui l'avait accueilli dans son bois..
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