Obama Mérite-T-Il Le Prix Nobel De La Paix AttribuéEn 2009 ?

« Obama Mérite-T-Il Le Prix Nobel De La Paix Attribué En 2009 ? En 2009, Barack Obama s’est vu décerné le prix Nobel de la paix par le comité Nobel Norvégien peu de temps après son investiture pour avoir « renforcé la diplomatie internationale et lacoopération entre les peuples ».

Ce prix, décerné depuis 1901, a suscité à plusieurs reprises des contestations quant à la personne choisi.

C’est à se demander si le comité norvégien estréellement partial.

Ainsi, les critères sur lesquels s’est appuyé le comité sont ils soutenables ? Si l’espoir de renforcement de l’entente internationale envoyé par Obama justifie ce prix, lessubtilités géopolitiques mettent en difficulté cette promesse. Barack Obama représente la diversité des cultures, races et philosophies.

Ses actions précédant son investiture le révèlent comme un fervent défenseur des droits civiques notammentlors des affaires du South Side où il a aidé à la protection des intérêts de nombreuses populations.

A Harvard, il a été reconnu comme un « accoucheur d’idées » apte à mobiliser la ruepour se battre pour les droits et le respect de la communauté.

Son cosmopolitisme résultant de ses origines métissées et de son exil en Indonésie légitime son intention de coordinationinternationale.

Le Nobel accordé au président manifeste la reconnaissance des Européens envers sa personnalité et ses actions passées. Le comité Nobel a décerné son prix en 2009 à Obama pour avoir « renforcé la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ».Sa campagne présidentielle et ses champsd’actions en attestent.

Ses promesses reprennent les bons sentiments jusque là enfui par Bush.

Son espoir de paix a été vérifié d’une part grâce à l’ouverture des négociations.

En effet,il a favorisé le dialogue diplomatique avec la Corée du Nord jusque là coupée de toutes relations avec l’extérieur, puis, d’autre part, grâce à son implication dans la résolution de conflitsnotamment ceux au Moyen-Orient.

Il a permis le départ des pourparlers entre Israël et la Palestine en vu de concessions visant à mettre fin à leur opposition âgée de plus d’un demi-siècle.

Le refus d’accorder des avantages économiques à l’Iran en l’absence de garanties de sécurité tente d’empêcher les conflits à venir.

L’annonce du retrait des troupes en Irak aprèssept ans de guerres marque le début de l’apaisement de la relation Irako-Américaine. Le Nobel reçu en reconnaissance des bonnes intentions de Barack Obama témoigne la gratitude de l’Europe envers le président.

Toutefois les bonnes intentions suffisent elles à justifierce prix ? la différence entre espoir et réalisation pourra dans ce cas remettre en cause le prix décerné. La faisabilité des plans Obama a été mise en doute.

Sa stratégie ostentatoire peut être perçue de ce fait comme une simple promesse électorale qui lui a permis d’être élu président.

Sesespoirs tardent à être traduit dans les actes.

L’échec de sa politique en Iran en est une bonne illustration : le président Ahmadinejad poursuit les recherches nucléaires malgré lesinjonctions Américaines.

C’est ainsi que McCain tend à dire que « la politique d’Obama n’a pas eu de succès ».

On peut citer aussi l’objectif d’Obama de fermer la prison de Guantanamoqui n’a toujours pas été réalisé.

Toutefois, faut-il remettre en cause le prix Nobel de la paix en invoquant l’absence de résultat sans prendre en considération les contraintes issues desubtilités géopolitiques ? La politique de Barack Obama marque une coupure avec celle du présidant Bush.

En ce sens, la comparaison avec Abraham Lincoln ou encore Martin Luther King relève de la gratitudede l’Europe pour la fin des années Bush avec l’espoir que les Etats-Unis ne renoncent pas avec la communauté internationale.

Ce prix agit dans la tentative d’un rapprochement del’Europe envers les Etats-Unis et tous autres supporters de Barack Obama.

En effet, dans un contexte de crise économique, le soutien de la première puissance est indispensable.

Nouspouvons par ailleurs nous questionner sur ce prix en tant qu’approbation face à l’élection d’un président noir en vu de réhabiliter la bonne pensée Européenne sur la scène internationale. Enfin, ne semble-t-il pas paradoxal d’attribuer un prix Nobel de la paix au président d’un pays en guerre ? Les préoccupations d’Obama sur l’effort de guerre en Afghanistan et auPakistan afin de lutter contre le terrorisme sont au centre de sa stratégie.

Obama semble tout de même agir dans le continuum de la politique Américaine de l’après 11 septembre 2001dont il a hérité.

Toutefois la présence Américaine n’est elle pas nécessaire à la préservation de la paix au sein des pays du Moyen-Orient? L’effort Américain visant à lutter contre lestalibans s’effectue au niveau mondial mais plus précisément sur leur front principal en Afghanistan et Pakistan.

Le recul des forces américaines, mettrai en difficulté la sécurité de lapopulation et mettrai fin à toute tentative de coordination diplomatique entre ces pays.

Ce serai aussi courir le risque de compromettre toute autre stratégie de rapprochement avec leurvoisin notamment l’Inde.

L’expression latine « si vis pacem para bellum » semble s’appliquer dans ces cas. La légitimité du prix Nobel de la paix reçu par Barack Obama se juge différemment selon qu’on prend en compte son message de paix lancé à travers le monde où le fait que denombreuses volontés n’ont pas donné lieu à de réels résultats.

Toutefois à trop contester et s’indigner, ne rend t’on pas les critiques quelques peu insoutenables ? 2009 a pu certes sembler un peu précipité puisque Obama commençait à peine son investiture.

Différer cette gratitude de quelques années aurai permis de juger plus objectivement ceprix.. »