Nouvelle-Zélande (1998-1999) Éclatement de la coalition gouvernementale
Publié le 20/09/2020
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Nouvelle-Zélande (1998-1999)
Éclatement de la coalition gouvernementale
A la suite de la démission, le 12 août 1998, de son ministre de l'Économie,
Winston Peters, leader du New Zealand First, partenaire minoritaire de la
coalition au pouvoir, le Premier ministre Jenny Shipley (Parti national,
conservateur), en poste depuis décembre 1997 seulement, s'est trouvé à la tête
d'un gouvernement minoritaire.
W.
Peters s'était opposé à la privatisation des
parts détenues par l'État dans l'aéroport de Wellington.
Dès lors, le
gouvernement s'est maintenu au pouvoir grâce au soutien, au Parlement, de
plusieurs députés indépendants, transfuges du New Zealand First.
Dans l'attente
des élections générales devant avoir lieu fin 1999, l'opposition travailliste,
dirigée par Helen Clark, a tenté, sans grand succès, d'impliquer J.
Shipley dans
le "scandale du Bureau du tourisme", une affaire politico-financière qui a coûté
son poste, en avril 1999, au ministre du Tourisme, Murray McMully.
Sur le plan économique, la crise financière asiatique apparue à la mi-1997 a eu
plus d'impact que prévu (récession de 0,3 % et 7,7 % de chômage), amenant le
gouvernement à adopter en juin 1998 de nouvelles mesures d'austérité (coupe de
76 millions de dollars É-U dans les dépenses publiques).
Le montant des pensions
de retraite dont bénéficient tous les Néo-Zélandais de plus de soixante-cinq ans
a notamment été réduit.
En raison de la baisse des taux d'intérêt et d'un taux
de change compétitif, le gouvernement comptait cependant sur une reprise
économique en 1999 avec un taux de croissance de l'ordre de 3 %.
Alors que
l'équipe au pouvoir poursuivait sa politique néolibérale (réduction des impôts,
programme de privatisation des entreprises publiques de gaz et d'électricité),
un rapport officiel a confirmé que l'écart s'agrandissait entre les conditions
de vie des Maoris, qui représentent 13 % de la population (en matière d'emploi,
de logement, d'éducation), et le reste des habitants du pays.
Sur le plan extérieur, la Nouvelle-Zélande - jugée plus neutre en cette affaire
que l'Australie - a permis de remettre sur les rails le processus de paix à
Bougainville (île déchirée entre sécessionnistes et partisans du maintien au
sein de la Papouasie-Nouvelle-Guinée), en organisant en avril 1999 à Rotorua une
nouvelle réunion entre les dirigeants des différentes factions..
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