Nouvelle Vague.
Publié le 08/12/2021
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Nouvelle Vague. expression désignant un mouvement cinématographique né à la fin des
années cinquante. L'expression « Nouvelle Vague » vient d'une série d'articles publiée par
l'Express à la fin de l'année 1957, qui voulait caractériser le comportement et les aspirations
de la jeunesse française ; elle désigne le mouvement qui a rénové le cinéma en France à
partir de 1959. Certes, à peu près au même moment, John Cassavetes aux États-Unis,
Nagisa Oshima au Japon, Michelangelo Antonioni en Italie, Andrzej Wajda en Pologne, entre
autres, renouvelaient à leur façon l'expression cinématographique. Néanmoins, la Nouvelle
Vague, à proprement parler, est née en France, sous l'impulsion des principaux rédacteurs de
la revue Cahiers du cinéma, Claude Chabrol, Jacques Doniol-Valcroze, Jean-Luc Godard,
François Truffaut, Jacques Rivette et Éric Rohmer.
L'essentiel du cinéma français d'alors reposait sur des conceptions héritées des années
trente : tournage en studio, contraintes corporatistes, séparation des tâches entre
scénaristes et réalisateurs. S'y ajoutait un problème de génération : devenir metteur en
scène impliquait un passage par une école et une initiation professionnelle qui empruntait les
voies de l'assistanat. Un jeune ne pouvait donc pas devenir d'emblée réalisateur. Tout cela fut
battu en brèche par les « jeunes loups » de la Nouvelle Vague : la Cinémathèque française fut
leur école ; la rue, leur studio ; et les courts métrages, leur banc d'essai.
Auteurs contre artisans.
L'émergence de la Nouvelle Vague fut d'abord l'aboutissement d'un parti pris critique au
sein des Cahiers du cinéma, véritable travail de sape contre des cinéastes tels que Yves
Allégret, Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, ces artisans de la « qualité française » que
François Truffaut fustigea dans un article-manifeste de 1954 (« Une certaine tendance du
cinéma français ») et auxquels il opposait ceux qu'il considérait comme des auteurs :
Jacques Becker, Robert Bresson, Jean Renoir. La télévision contribua aussi au déferlement
de la Nouvelle Vague. Avec l'arrivée du petit écran dans les foyers, la fréquentation des
salles de cinéma, en augmentation jusqu'en 1957, commença à diminuer. Aussi, lorsque
Chabrol avec le Beau Serge (1959), Truffaut avec les Quatre Cents Coups (1959) et
Godard avec À bout de souffle (1960) firent la preuve que des films personnels et à petits
budgets pouvaient être largement bénéficiaires, les producteurs eurent pour les talents en
herbe les yeux de Chimène. D'où, entre 1959 et 1962, une pléthore de premiers longs
métrages. En même temps, la télévision suscitait d'autres manières de filmer. Ainsi le style
Nouvelle Vague évoque-t-il le ton du reportage : ne pouvant accéder aux studios, les
cinéastes tournèrent en décor naturel avec des caméras légères. L'inventivité suppléa au
manque de moyens. La lumière du jour et une pellicule plus sensible remplacèrent les
projecteurs absents. Cette légèreté matérielle, gage de rapidité, se répercuta sur le jeu des
acteurs. De nouveaux talents, inventifs et spontanés, naquirent : Jean-Pierre Léaud, JeanPaul Belmondo, Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy...
Mais à la suite d'échecs répétés, dus à l'impatience et à l'inexpérience de leurs jeunes
auteurs, ce vent de liberté finit par tomber. Lola (Jacques Demy, 1961), Adieu Philippine
(Jacques Rozier, 1963), malgré leurs qualités, ne rencontrèrent pas le public, devenu
méfiant. Une page était néanmoins tournée et de nouveaux cinéastes étaient nés, grâce
auxquels la Nouvelle Vague allait rester dans l'histoire des mouvements artistiques comme
le symbole du renouveau du cinéma mondial au début des années soixante.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Nouvelle Vague - Le Beau Serge (1959), de Claude Chabrol, page 3474,
volume 7
Nouvelle Vague - Le Signe du lion (1959), d'Éric Rohmer, page 3474, volume 7
Nouvelle Vague - Les Carabiniers (1963), de Jean-Luc Godard, page 3474,
volume 7
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Les corrélats
À bout de souffle
avant-garde
Belmondo Jean-Paul
Brialy Jean-Claude
Chabrol Claude
cinéma - L'art - Nouvelles vagues
critique
Demy Jacques
France - Arts - Cinéma
France - Arts - Cinéma - Nouvelle vague, nouvelle donne
Godard Jean-Luc
Léaud Jean-Pierre
Leenhardt Roger
Moreau Jeanne
Quatre Cents Coups (les)
Renoir Jean
Resnais Alain
Rivette Jacques
Rohmer (Maurice Henri Joseph Scherer, dit Éric)
Rozier Jacques
Seberg Jean
Truffaut François
Les livres
À bout de souffle, page 8, volume 1
France - Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard (1965), page 2048, volume 4
France - Le Dernier Métro, de François Truffaut (1980), page 2048, volume 4
Nouvelle Vague. expression désignant un mouvement cinématographique né à la fin des
années cinquante. L'expression « Nouvelle Vague » vient d'une série d'articles publiée par
l'Express à la fin de l'année 1957, qui voulait caractériser le comportement et les aspirations
de la jeunesse française ; elle désigne le mouvement qui a rénové le cinéma en France à
partir de 1959. Certes, à peu près au même moment, John Cassavetes aux États-Unis,
Nagisa Oshima au Japon, Michelangelo Antonioni en Italie, Andrzej Wajda en Pologne, entre
autres, renouvelaient à leur façon l'expression cinématographique. Néanmoins, la Nouvelle
Vague, à proprement parler, est née en France, sous l'impulsion des principaux rédacteurs de
la revue Cahiers du cinéma, Claude Chabrol, Jacques Doniol-Valcroze, Jean-Luc Godard,
François Truffaut, Jacques Rivette et Éric Rohmer.
L'essentiel du cinéma français d'alors reposait sur des conceptions héritées des années
trente : tournage en studio, contraintes corporatistes, séparation des tâches entre
scénaristes et réalisateurs. S'y ajoutait un problème de génération : devenir metteur en
scène impliquait un passage par une école et une initiation professionnelle qui empruntait les
voies de l'assistanat. Un jeune ne pouvait donc pas devenir d'emblée réalisateur. Tout cela fut
battu en brèche par les « jeunes loups » de la Nouvelle Vague : la Cinémathèque française fut
leur école ; la rue, leur studio ; et les courts métrages, leur banc d'essai.
Auteurs contre artisans.
L'émergence de la Nouvelle Vague fut d'abord l'aboutissement d'un parti pris critique au
sein des Cahiers du cinéma, véritable travail de sape contre des cinéastes tels que Yves
Allégret, Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, ces artisans de la « qualité française » que
François Truffaut fustigea dans un article-manifeste de 1954 (« Une certaine tendance du
cinéma français ») et auxquels il opposait ceux qu'il considérait comme des auteurs :
Jacques Becker, Robert Bresson, Jean Renoir. La télévision contribua aussi au déferlement
de la Nouvelle Vague. Avec l'arrivée du petit écran dans les foyers, la fréquentation des
salles de cinéma, en augmentation jusqu'en 1957, commença à diminuer. Aussi, lorsque
Chabrol avec le Beau Serge (1959), Truffaut avec les Quatre Cents Coups (1959) et
Godard avec À bout de souffle (1960) firent la preuve que des films personnels et à petits
budgets pouvaient être largement bénéficiaires, les producteurs eurent pour les talents en
herbe les yeux de Chimène. D'où, entre 1959 et 1962, une pléthore de premiers longs
métrages. En même temps, la télévision suscitait d'autres manières de filmer. Ainsi le style
Nouvelle Vague évoque-t-il le ton du reportage : ne pouvant accéder aux studios, les
cinéastes tournèrent en décor naturel avec des caméras légères. L'inventivité suppléa au
manque de moyens. La lumière du jour et une pellicule plus sensible remplacèrent les
projecteurs absents. Cette légèreté matérielle, gage de rapidité, se répercuta sur le jeu des
acteurs. De nouveaux talents, inventifs et spontanés, naquirent : Jean-Pierre Léaud, JeanPaul Belmondo, Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy...
Mais à la suite d'échecs répétés, dus à l'impatience et à l'inexpérience de leurs jeunes
auteurs, ce vent de liberté finit par tomber. Lola (Jacques Demy, 1961), Adieu Philippine
(Jacques Rozier, 1963), malgré leurs qualités, ne rencontrèrent pas le public, devenu
méfiant. Une page était néanmoins tournée et de nouveaux cinéastes étaient nés, grâce
auxquels la Nouvelle Vague allait rester dans l'histoire des mouvements artistiques comme
le symbole du renouveau du cinéma mondial au début des années soixante.
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Les livres
Nouvelle Vague - Le Beau Serge (1959), de Claude Chabrol, page 3474,
volume 7
Nouvelle Vague - Le Signe du lion (1959), d'Éric Rohmer, page 3474, volume 7
Nouvelle Vague - Les Carabiniers (1963), de Jean-Luc Godard, page 3474,
volume 7
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Les corrélats
À bout de souffle
avant-garde
Belmondo Jean-Paul
Brialy Jean-Claude
Chabrol Claude
cinéma - L'art - Nouvelles vagues
critique
Demy Jacques
France - Arts - Cinéma
France - Arts - Cinéma - Nouvelle vague, nouvelle donne
Godard Jean-Luc
Léaud Jean-Pierre
Leenhardt Roger
Moreau Jeanne
Quatre Cents Coups (les)
Renoir Jean
Resnais Alain
Rivette Jacques
Rohmer (Maurice Henri Joseph Scherer, dit Éric)
Rozier Jacques
Seberg Jean
Truffaut François
Les livres
À bout de souffle, page 8, volume 1
France - Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard (1965), page 2048, volume 4
France - Le Dernier Métro, de François Truffaut (1980), page 2048, volume 4
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