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notions philosophie L’essentiel de chaque notion fiches de révision

Publié le 19/05/2024

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« L’essentiel de chaque notion Notion 1 : l’art 1.

L’art imite-t-il la nature ?  Aristote : l’art imite la nature et apporte du plaisir.  Kant : la nature est la source de l’art, mais la beauté de l’œuvre réside dans la forme que l’artiste lui a librement donnée.  Hegel : l’art s’affranchit progressivement de la nature et la surpasse. 2.

Qu’est-ce que le beau ?  Aristote : le beau est une forme qui est adaptée à sa fin.  Kant : le beau réside dans la manière dont est représentée la chose, le jugement esthétique est subjectif.  Aujourd’hui : le beau n’est plus la finalité de l’art, qui s’apprécie plutôt par son caractère « intéressant » ou « innovant ». 3.     L’art a-t-il une utilité ? Kant : l’art apporte un plaisir désintéressé. Hegel : l’art exprime l’esprit d’un peuple. Marx : l’art exprime des intérêts de classe. Freud : l’art révèle l’inconscient et les désirs refoulés. Notion 2 : le bonheur 1.

En quoi consiste le bonheur ?  Epicure et les hédonistes : le bonheur est la satisfaction des désirs, vue comme cessation des douleurs (ataraxie).  Les stoïciens : le bonheur réside dans la sagesse, qui consiste à maitriser son désir pour se libérer des passions (apathie).  Aristote : le bonheur est dans la réalisation de la perfection humaine (vie contemplative). 2.

Le bonheur est-il une illusion ?  Schopenhauer : le bonheur est une illusion qui donne sens à la vie.  Kant : le bonheur est un idéal subjectif de l’imagination, car la raison seule ne peut définir ce qui rendrait chaque individu heureux.  L’utilitarisme : qu’on le fasse dépendre de la quantité (Bentham) ou de la qualité (Mill) des plaisirs vécus, le bonheur peut se mesurer. Notion 3 : la conscience 1.

Qu’est-ce que la conscience ?  La permanence de la conscience permet la pensée et l’identité du moi. Descartes : certitude absolue et préalable du « je pense ».

Kant : présence immédiate et constante de soi à soi.  L’identité du moi est une illusion métaphysique.

Hume : l’esprit est le produit de perceptions multiples et changeantes dans la mémoire et l’imagination. 2.

Comment se manifeste la conscience ?  Descartes : l’introspection me rend conscient de mon esprit comme substance pensante.  Hegel : le monde est une médiation nécessaire entre nous et nousmêmes.  Husserl : la conscience n’existe pas par elle-même, elle est une intentionnalité.  Sartre : le sujet conscient est « pour soi », il n’est pas défini une fois pour toutes mais choisit librement sa vie. 3.     La conscience fonde-t-elle la morale ? Rousseau : la conscience nous élève au divin. Kant : la bonne volonté choisit le bien, la raison nous dicte la loi morale. Nietzsche : la « mauvaise conscience » affaiblit la vie et la volonté de puissance par la culpabilité et le ressentiment. Freud : le conscient est refoulement des pulsions (le moi). Notion 4 : le devoir 1.

Le devoir est-il une contrainte ou une obligation ?  Kant : le fait d’obéir à une contrainte extérieure (hétéronomie) est une nécessité qui n’a pas de sens moral ; à l’inverse, faire son devoir revient à choisir librement sa propre loi (autonomie).  Nietzsche : le devoir Kantien a un « relent de cruauté » car il suppose de sacrifier ses désirs et ses plaisirs au nom d’un idéal supérieur. 2.

Le devoir est-il absolu ou relatif ?  Kant : suivant l’impératif catégorique, le devoir et l’interdit doivent être universels pour être moraux.  Les stoïciens : le katortoma est le devoir moral absolu, à distinguer des kathekonta, relatifs à une situation et un état.  Durkheim : le devoir, dans la mesure ou il découle de l’intériorisation des règles sociales, est propre à chaque société. 3.

Est-ce l’intention ou le résultat qui compte ?  Kant : le devoir est désintéressé, sa valeur réside dans l’intention et dans l’effort, non dans le résultat de l’action.  Hegel : le devoir doit su juger à ses résultats, et la morale se prolonger dans le droit et la politique.  L’utilitarisme : la valeur morale d’une action dépend de son utilité et de ses conséquences pour le bien-être de l’individu et de la société. Notion 5 : l’état 1.

Peut-on vivre en société sans Etat ?  Proudhon : les hommes étant spontanément capables de vivre en paix et en harmonie, l’autorité de l’Etat est illégitime.  Hobbes : l’homme étant un loup pour l’homme, l’institution de l’Etat est le meilleur rempart contre la violence. 2.

L’état fait-il obstacle à ma liberté ?  Rousseau : l’Etat démocratique constitue la condition de possibilité de la liberté individuelle.  Arendt : l’état devient une menace pour la liberté lorsqu’il absorbe toute la sphère politique et dessaisit les citoyens du débat démocratique. 3.

L’Etat peut-il faire le bonheur des citoyens ?  Kant : le bonheur est une affaire privée, mais l’Etat doit permettre à chacun de le définir et de le chercher.  Tocqueville : un état démocratique peut dériver en « despotisme doux » qui menacerait de détourner les individus de leur souveraineté.  Engels : l’Etat est un instrument de domination politique et sociale qui fait le bonheur de quelques-uns au détriment des autres. Notion 6 : la justice 1.

La justice est-elle toujours une affaire d’intérêts ?  Montesquieu : d’après le principe de séparation des pouvoirs, la justice doit être indépendante et ne profiter à aucun citoyen plus qu’à un autre.  Nietzsche : il n’y a de justice que dans la loi et d’injustice qu’envers la loi, indifféremment de l’intérêt des particuliers. 2.

Toutes les inégalités sont-elles des injustices ?  Calliclès : il faut se conformer aux inégalités instituées par la nature et accepter le droit du plus fort.  Marx : les inégalités sociales étant illégitimes, il faut réclamer l’égalité réelle entre les individus.  Rawls : les différences de traitement peuvent se justifier pour conduire à l’égalité des chances. 3.

La justice peut-elle être injuste ?  Hegel : même lorsqu’elle punit, la justice n’est pas injuste, car elle présuppose la liberté et la conscience des hommes.  Thoreau : la désobéissance civile est un devoir lorsque le droit positif n’est pas conforme au principe universel. Notion 7 : l’inconscient 1.

Peut-on connaitre l’inconscient ?  Leibniz : notre expérience du monde passe par une multitude de petites perceptions inconscientes.  Freud : en interprétant les actes inconscients, la psychanalyse permet de connaitre les désirs cachés et de soigner les souffrances. 2.

L’inconscient ruine-t-il la morale ?  Sartre : en faisant de la conscience un phénomène passif et secondaire, l’inconscient nie la liberté et rend l’homme irresponsable.  Freud : l’inconscient, largement immoral, me détermine mais il est équilibré par le surmoi qui lui donne des valeurs et des normes morales. 3.

Quelles objections à l’inconscient ?  Alain : reconnaitre l’existence de l’inconscient est à la fois une erreur théorique et une faute morale.  Levinas : l’hypothèse de l’inconscient est aliénante et réductrice pour l’homme car elle le dépossède du sens de sa vie.  Popper : la théorie freudienne est une fausse science car elle est irréfutable. Notion 8 : le langage 1.

Le langage est-il le propre de l’homme ?  Descartes : l’homme est le seul être vivant qui parle, et sa parole exprime ses pensées, tandis que les animaux communiquent par réflexes.  Montaigne : les animaux utilisent des langages qui leur sont propres (souvent par le corps) et que les hommes ne comprennent pas. 2.

En quoi le langage peut-il être un instrument de domination ?  Platon : l’art de bien parler (rhétorique) confère à l’orateur un pouvoir qui peut être utilisé pour tromper l’auditoire (publicité par exemple).  Bourdieu : le langage est l’objet et le vecteur de normes sociales par lesquelles les classes privilégiées se distinguent et assurent leur domination symbolique. 3.

Peut-on tout dire par le langage ?  Bergson : les mots expriment des généralités et désignent des choses génériques, permettant la communication mais appauvrissant la perception du vécu individuel, toujours singulier.  Hegel : la pensée n’existe pas en dehors du langage, elle n’émerge que lorsqu’elle est objectivement exprimée, et l’ineffable n’est rien que le signe d’une absence de pensée. Notion 9 : la liberté 1.

En quoi consiste la liberté ?  La liberté physique : Aristote, Leibniz : le mouvement doit être spontané, dû à une cause interne et non à une contrainte externe (différent de déterminisme).  La liberté politique : Aristote, la loi est égale pour tous (isonomie). Rousseau, la loi est.... »

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