Note de lecture Meiklejohn, A. (1948). Free speech and its relation to self-government. Chapitre 1 et Chapitre 2
Publié le 30/04/2022
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«
Note de lecture
Meiklejohn, A.
(1948).
Free speech and its relation to self-government.
Chapitre 1 et Chapitre 2
Dans le texte de Meiklejohn la problématique est définie par une situation paradoxale dans le
contexte juridique américain.
Meiklejohn relève que si d’un côté la Constitution américaine définit
la liberté d’expression en tant qu’absolue, il y a aussi, de l’autre côté, la possibilité de faire des lois
sur la liberté d’expression pour la limiter si elle est dangereuse pour l’intérêt général.
Pourtant, existe-t-il deux types différents de liberté d’expression dans la Constitution américaine ?
Selon la thèse de l’auteur, la liberté d’expression a une nature double dans le texte constitutionnel
américain.
L’auteur défend cela premièrement à partir de la définition de l’autogouvernement,
renforcé en donnant l’exemple du « town meeting » (I) ; et dans un deuxième temps, en s’appuient
sur trois parties de la Constitution, on montrera comment la confusion entre les deux types de
liberté a abouti à une interprétation dangereuse pour l’autogouvernement, parce qu’elle détruit son
fondement, en réduisant la liberté d’expression absolue à quelle qui est limitable (II).
Enfin, l’auteur démontre que l’argument de Brandeis résoudre la contradiction entre les deux types
des libertés sans annuler l’absoluité de la liberté d’expression (III).
En premier lieu, on va enquêter la nature de l’autogouvernement à la base du régime
démocratique et le fonctionnement du contrôle par les gouvernés et comment l’autogouvernement
se différenciant de l’anarchie et de la soumission, c’est à la fois un rapport de force et un rapport
consensuel.
C’est à partir de la définition d’autogouvernement que l’auteur nous montre que
l’absoluité de la liberté d’expression est une conséquence nécessaire du fait qu’elle est le fondement
de l’autogouvernement démocratique et du contrôle qu’il implique.
Il n’est pas une situation
anarchique car la condition de la liberté est une certaine obédience à l’accord volontaire entre les
citoyens.
Par conséquent il y a un component de force dans l’obligation à maintenir l’accord qui se
manifeste dans le maintiennent de l’ordre et qui est justifiée en tant qu’obédience du peuple à soimême.
Mais l’autogouvernement est irréductible à un rapport de force parce qu’il implique aussi
une dynamique consensuelle.
Pas d’autogouvernement sans le contrôle des gouvernants par les
gouvernés.
Ce contrôle fonctionne par le consensus qui les citoyens donnent à l’action du
gouvernement, mais aussi par la possibilité d’exprimer des critiques.
Etant donné qui l’autogouvernement implique la participation active des citoyens au gouvernement
avec leur consensus, la liberté d’expression des critiques par les citoyens est à considérer absolue
parce que cette absoluité est fondamentale pour l’existence de l’autogouvernement
Ensuite Meiklejohn donne l’exemple du « town meeting », pour montrer que la condition de la
liberté d’expression c’est le respect d’un ordre qui permet le fonctionnement de la discussion.
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