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Norvège (1996-1997)

Publié le 20/09/2020

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« Trois fois Premier ministre depuis 1981, Mme Gro Harlem Brundtland a quitté la tête du gouvernement travailliste minoritaire et laissé la place à Thorbjørn Jagland le 25 octobre 1996, un peu moins d'un an avant les élections législatives fixées au 15 septembre 1997.

Ayant obtenu 35,1 % des voix (65 sièges), les travaillistes sont restés le premier parti, mais leur chef n'en a pas moins démissionné au motif d'avoir obtenu un moindre score qu'en 1993 (36,9 %).

La coalition des trois partis du centre n'a pour sa part obtenu que 42 sièges sur 165.

Le Parti du progrès (extrême droite) de Carl Hagen a pour sa part fait une percée inquiétante (15,3 % des voix).

Dès le 27 novembre, le ministre de la Planification Terje Rød Larsen avait été acculé à la démission en raison d'une sombre et vieille affaire de vente d'actions. L'économie norvégienne très florissante en 1996 a reposé plus que jamais sur la production pétrolière et gazière (156,8 millions de tonnes équivalent-pétrole, en augmentation de 14 % par rapport à 1995), qui a contribué à un excédent des comptes courants de 75,4 milliards de couronnes (7,5 % du PIB, 47 milliards de plus qu'en 1995).

La croissance globale du PIB a été de 5,1 % et celle du secteur "continental", hors off-shore, de 3,2 %.

Les revenus des produits pétroliers et une politique rigoureuse de dépenses publiques ont dégagé un excédent budgétaire équivalent à 5,9 % du PIB.

La consommation des ménages s'est élevée de 4,7 % (la plus forte augmentation depuis 1985): un taux d'inflation limité (1,8 %) et des salaires en hausse notable (4,4 %) ont permis une forte croissance du pouvoir d'achat.

Pour éviter un emballement de la demande, le gouvernement de Thorbjørn Jagland a misé sur un recul de la croissance en 1997 et affiché son ambition de s'attaquer au chômage qui se situait encore à un taux de 4,8 % en 1996: l'État a proposé de favoriser la création de 90 000 emplois entre 1997 et 2001. Membre de l'Association européenne de libre-échange (AELE) et de l'Espace économique européen (EEE), la Norvège, qui a refusé son intégration à l'Union européenne le 28 novembre 1994, est entrée en conflit avec celle-ci au début de 1997 et a été accusée de vendre le saumon à des prix défiant toute concurrence. Menés par un Premier ministre aussi pro-européen que son prédécesseur, les Norvégiens devaient se préparer à un nouveau débat sur une éventuelle adhésion à l'Union européenne à l'orée du troisième millénaire.. »

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