« Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve... Il doit y avoir toujours énigme en poésie et c'est le but de la littérature ». Commentez et discutez ces propos sur la poésie de Mallarmé ?
Publié le 08/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve... Il doit y avoir toujours énigme en poésie et c'est le but de la littérature ». Commentez et discutez ces propos sur la poésie de Mallarmé ?. Ce document contient 766 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Or pour lui, comme pour ses contemporains symbolistes, la poésie doit être suggestive. Le poète est un « voleur de feu » (Rimbaud), qui doit rapporter aux hommes. Mallarmé sous-entend par là que le poète ne doit pas expliquer les choses en les nommant. Il s'efforce de séparer les mots de leur contexte logique auquel ils sont rattachés d'habitude. De cette manière il souhaitera créer la fleur « absente de tout bouquet ». (citer aussi le poème de Rimbaud « le dormeur du val », tout le poème est le portrait d'une homme allongé, le dernier vers est la résolution de cette énigme, et remarquer aussi que Rimbaud, pour traduire la mort, ne la nomme à aucun moment « il a deux trous rouges aux côté droit. » II Les failles et les échecs de cette ambition 1) Recréer un langage poétique, ne plus nommer les choses ni les décrire, accéder une langue pure, telle était l'ambition de Mallarmé, et avec lui les poètes symbolistes. Mais Mallarmé a toujours voulu créer l'oeuvre synthétique, qui porterait en elle le pouvoir de l'opéra, écrire le Livre qui serait « le seul devoir du poète et le jeu littéraire par excellence ». Cette grande oeuvre n'a jamais été écrite, cet échec est le reflet des impossibilités inhérentes à la volonté de Mallarmé. 2) Le travail poétique prime finalement plus que sur la poésie elle-même, cette conception est élitiste car elle sous-entend que seuls les initiés peuvent la comprendre.
Or pour lui, comme pour ses contemporains symbolistes, la poésie doit être suggestive. Le poète est un « voleur de feu » (Rimbaud), qui doit rapporter aux hommes. Mallarmé sous-entend par là que le poète ne doit pas expliquer les choses en les nommant. Il s'efforce de séparer les mots de leur contexte logique auquel ils sont rattachés d'habitude. De cette manière il souhaitera créer la fleur « absente de tout bouquet ». (citer aussi le poème de Rimbaud « le dormeur du val », tout le poème est le portrait d'une homme allongé, le dernier vers est la résolution de cette énigme, et remarquer aussi que Rimbaud, pour traduire la mort, ne la nomme à aucun moment « il a deux trous rouges aux côté droit. » II Les failles et les échecs de cette ambition 1) Recréer un langage poétique, ne plus nommer les choses ni les décrire, accéder une langue pure, telle était l'ambition de Mallarmé, et avec lui les poètes symbolistes. Mais Mallarmé a toujours voulu créer l'oeuvre synthétique, qui porterait en elle le pouvoir de l'opéra, écrire le Livre qui serait « le seul devoir du poète et le jeu littéraire par excellence ». Cette grande oeuvre n'a jamais été écrite, cet échec est le reflet des impossibilités inhérentes à la volonté de Mallarmé. 2) Le travail poétique prime finalement plus que sur la poésie elle-même, cette conception est élitiste car elle sous-entend que seuls les initiés peuvent la comprendre.
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- « Je pense qu'il faut qu'il n'y ait qu'allusions... Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème, qui est faite du bonheur de deviner peu à peu. Le suggérer, voilà le rêve. » En vous appuyant sur cette affirmation de Mallarmé, essayez de dégager le principe de sa vision esthétique.
- Expliquez et discutez ces lignes de Mallarmé : "La Poésie est l'expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l'existence; elle doue ainsi d'authenticité notre séjour et constitue la seule tâche spirituelle." (Stéphane Mallarmé, Lettre du 27 juin 1884 à M. Léo d'Orfer, texte repris dans la revue- La Vogue en 1886, cité par .Henri Mondor dans Propos sur la Poésie de S. Mallarmé, page 118.)
- « Le journaliste s'occupe du temps qui passe, l'écrivain du temps qui dure. Le journaliste s'intéresse à l'urgent et l'écrivain à l'essentiel, et il est bien rare que l'urgent et l'essentiel se recoupent ». Commentez et discutez, en vous appuyant sur des exemples précis, ce propos de Jean d'Ormesson.
- Faite discutez 2 interlocuteurs (critiques, écrivain, lecteur) qui n'ont pas le même point de vue en ce qui concerne la question suivante : Qu'est ce qu'un bon héros de roman ? Dans une brève présentation dite qui sont et quel est le statut des interlocuteurs. Vous pourrez ensuite rapporter leur propos en faisant alterné différente forme de parole rapporter et en mêlant aux paroles des précisions sur leur attitudes.
- Imaginez un dialogue entre Baudelaire et Mallarmé qui affirmait, dans sa Lettre à Cazalis (1867, Propos sur la poésie) : « Il n'y a que la Beauté - elle n'a qu'une expression parfaite, la Poésie.» Votre dialogue pourra commencer par cette phrase et devra comporter des références précises aux poèmes que vous connaissez ?