NKVD
Publié le 06/12/2021
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NKVD, police politique chargée de la sécurité de l’État soviétique de 1934 à 1946.
Le NKVD (Narodnyï Komissariat Vnoutrennykh Del, « commissariat du peuple aux Affaires intérieures «), qui remplace le Guépéou à partir du 10 juillet 1934, est dirigé par Iagoda jusqu’en 1936 (il est exécuté en 1938), puis par Iejov de 1936 à 1938. Celui-ci met en place les grandes purges ordonnées par Staline et les déportations de masse de la fin des années trente. En 1938, Iejov (exécuté en 1939) est remplacé par Beria (exécuté en 1953).
Une section du NKVD, l’OSSO, peut ordonner sur simple mesure administrative la déportation en camp de travail (Goulag). Les effectifs du NKVD sont estimés à environ 1 450 000 hommes (700 000 policiers, 400 000 gardes frontières et 350 000 miliciens).
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le NKVD assure la lutte contre les « traîtres à la patrie « et contre les nationalistes des territoires annexés (Estonie, Lettonie et Lituanie notamment). En 1941, l’essentiel de ses attributions passe aux mains du NKGB (Narodnyï Komissariat Gossoudarstvennoï Bezopasnosti, « commissariat du peuple pour la sécurité de l’État «), puis le NKVD est divisé en deux ministères : le MVD (ministère des Affaires intérieures) et le MGB (ministère de la Sécurité d’État) en mars 1946. De 1954 à 1991, la sécurité de l’État est confiée au KGB, dernier avatar des polices politiques soviétiques depuis la fondation de la Tcheka.