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Nkrumah, Kwame

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Nkrumah, Kwame (1909-1972), homme d’État ghanéen, Premier ministre de la Côte-de-l’Or (1952-1957), puis du Ghana indépendant, qu’il préside de 1960 à 1966.

2   LE PÈRE DE L’INDÉPENDANCE

Né à Nkroful, dans la colonie britannique de la Côte-de-l’Or, d’un père orfèvre, Kwame Mkrumah reçoit une formation d’instituteur. En 1935, il se rend aux États-Unis pour suivre des études d’économie et de sociologie. C’est là qu’il se familiarise avec le panafricanisme et qu’il rédige en 1943 son premier pamphlet anti-colonial, Towards colonial freedom. En 1945, il se rend à Londres pour y poursuivre des études de droit. Il adhère au syndicat des étudiants d’Afrique de l’Ouest et participe à l’organisation du VCongrès panafricain de 1945, à Manchester. Il se fait connaître par ses écrits célébrant la perspective d’une unité africaine. Dès son retour au Ghana, en 1947, il prend la tête du tout nouveau parti indépendantiste United Gold Coast Convention (UGCC, Convention unie de la Côte-de-l’Or). Il s’en sépare en 1949 pour fonder un parti plus radical, la Convention People’s Party (CPP).

Brièvement emprisonné par les Britanniques pour sédition, après avoir organisé une série de grèves et de boycotts, il est libéré à la suite de la victoire du CCP aux élections de 1951. En 1952, il devient le premier ministre de la Côte-de-l’Or, qu’il mène à l’indépendance sous le nom de Ghana, le 6 mars 1957. Après la proclamation de la république, le 1er juillet 1960, Kwame Nkrumah est élu à la présidence.

3   UN HÉRAUT DÉCHU DU PANAFRICANISME

Alors que le Ghana a été le premier pays africain à se libérer de l’emprise coloniale, Kwame Nkrumah œuvre pour la libération des autres pays d’Afrique. Il se fait le chantre du panafricanisme militant et envisage l’unité africaine comme une véritable fusion permettant à l’Afrique de devenir l’une des plus grandes forces du monde. L’adoption à Addis-Abeba de la charte de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), en 1963, est l’un de ses grands triomphes, même si celle-ci abandonnera rapidement les doctrines radicales de l’un de ses pères-fondateurs. Soupçonné de nourrir en réalité des projets expansionnistes visant à étendre le communisme à toute l’Afrique, Kwame Mkrumah est progressivement désavoué sur la scène africaine et internationale. À l’intérieur, sa popularité est également largement entamée par l’échec de sa politique économique de nationalisations. Le mécontentement de la population face aux projets dispendieux qui ruinent le pays est réprimé dans le sang. Victime de deux tentatives d’assassinat, en 1962 et 1964, le président ghanéen, qui se fait appeler Osagyefo (« le Rédempteur «), instaure le parti unique, se nomme président à vie en 1964 et promeut un culte de sa personnalité. En février 1966, alors qu’il est en voyage en Chine, il est renversé par un coup d’état militaire. Il trouve refuge en Guinée, auprès du président guinéen Sékou Touré, et meurt d’un cancer à Bucarest, en Roumanie, le 27 avril 1972.

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