NKRUMAH Kwame

« 1 / 2 166 Nkrumah (Kwame) Kwame Nkrumah n'a dirigé le Ghana que pendant neuf ans ; mais, par son action et ses écrits, il incarne, pour la majorité des jeunes Africains noirs, l'aspiration au panafricanisme.

Sa chute et sa mort n'ont pas éteint le rayonnement de sa pensée.

Elles ont plutôt contribué à créer le mythe vivace qui nourrit la mauvaise conscience des diviseurs de l'Afrique.

" Il faut que l'Afrique s'unisse" (Africa must unite), ce slogan inlassablement répété par Nkrumah et titre d'un de ses livres (1963), nul homme poli­ tique d'Afrique n'ose, après sa mort, l'attaquer.

2 Francis Nwia Kofi Kwamé Nkrumah est né, le 21 sep· tembre 1909, d'un père forgeron à Nkroful, village de pêcheurs proche de la Côte-d'Ivoire.

Il est enfant de cœur et songe à entrer dans les ordres, chez les Jésuites, avant de devenir instituteur au séminaire d'Amisano.

En 1935, il gagne les l!tats-Unls où il va passer dix ans, y exerçant divers métiers.

En 1942, il sort de l'université noire de Lincoln avec une licence de théologie; et en 1943, de l'uni­ versité de Pennsylvanie, licencié de philosophie.

Aux Ëtats-Unis, il milite dans tous les mouvements politiques, de l'extrême droite 6 l'extrême gauche, pour, dit-il, " acqué­ rir autant de connaissances que possible et être en mesure d'organiser mon propre parti nationaliste quand je rentrerai chez moi "· Il fonde et préside l'Association des étudiants africains aux l!tats-Unls et au Canada et regagne Londres en 1945.

3 Il y fait la connaissance du journaliste antillais George Padmore, champion du panafricanisme, avec lequel il milite au sein de J'Association des étudiants de l'Afrique de J'Ouest.

Il devient l'ami de Jomo Kenyatta et du docteur W.E.B.

Du Bols, un des fondateurs de la Société pour l'avancement des gens de couleur, qui l'a convié à la tri­ bune du cinquième Congrès panafricain de Manchester, en octobre 1945. 2 / 2. »