Nixon (Richard)

« 1 / 2 26 juillet 1967 Série C-39 Fiche N° 1885 Nixon (Richard) 1.

Deux fois vice-président des Etats-Unis, candidat malchanceux à la présidence en 1960, Richard Milhous Nixon a manifesté tout au long de sa carrière un conserva­ ti,.me et un anticommunisme sans faille.

Il représente le type même de l'homme poli­ tique professionnel, éloigné de tout intellectualisme, bon orateur et grand manœuvrier.

Ses ennemis le surnomment « Tricky Dicky » (Dicky le Trompeur), mais Eisenhower, qu'il accompagna au cours de ses deux mandats présidentiels, lui témoigne la plus haute estime.

2.

Il voit le jour le 9 janvier 1913 à Vorba Linda (Californie) où son père exploite une petite épicerie.

Nixon se flatte volontiers de ces modestes origines.

Elève méritant du Collège de Whittier, il obtient une bourse pour la Faculté de droit de Durham (Caro­ line du Nord) et devient avocat.

En 1942, il s'engage dans la marine, fait la guerre dans le Pacifique.

Promu commandant et démobilisé en 1946, il se lance dans la politique dans les rangs du Parti républicain.

3.

Elu au Congrès, il se signale d'emblée parmi les jeunes parlementaires d'avenir et attire l'attention par le rôle actif qu'il joue à la Commission des activités antl-amérl­ caines de la Chambre des représentants.

Il obtient en particulier la condamnation d'Alger Hiss, fonctionnaire démocrate accusé de sympathies communistes.

Il rédige un « Projet de loi de contrôle du communisme », incorporé par la suite à la Loi McCarran sur la Sécurité intérieure.

4.

Elu sénateur pour la Californie en 1950, il acquiert une réputation d'expert Inter­ national et critique violemment la politique du Parti démocrate qu'il tient pour respon­ sable de l'installation du communisme en Chine et de la guerre de Corée.

En 1952, les Républicains le désignent comme candidat à la vice-présidence afin de contrebalancer le choix d'Eisenhower (qui n'était pas membre du parti) comme candida~ à la prési­ dence.

Sa campagne commence sous de mauvaises auspices: il est accusé de mal­ versations mais relève le défi et démontre sa bonne foi.

5.

Les candidats républicains triomphent et, à trois reprises, les responsabilités suprêmes retombent sur ses épaules (1955, 1956 et 1957) quand de graves maladies éloignent Eisenhower du pouvoir.

Il voyage à l'étranger.

Les incidents qui marquent sa tournée en Amérique latine prennent une telle gravité qu'il faut envoyer des bateaux de guerre croiser dans les parages.

Par réaction, sa popularité s'accroît.

A l'occasion d'une exposition de produits américains, il se rend en URSS: sa « polémique dans la cuisine , (au stand des articles ménagers) avec Nikita Khrouchtchev, sur les mérites du capitalisme, reste célèbre.

6.

Mais l'heure des échecs arrive.

Candidat à la présidence en 1960, Nixon doit s'inclin.er de justesse - 200 000 voix seulement -devant J.F.

Kennedy.

En 1962, il brigue le poste de gouverneur de Californie, échoue et sa carrière semble terminée.

Les Républicains lui préfèrent Barry Goldwater quand il s'agit de désigner feur can­ didat à la présidence.

L'extrémisme droitier de ce dernier n'ayant pas eu plus de succès, Nixon reprend une certaine autorité parmi les dirigeants de l'aile conserva­ trice du parti en 1967 et se voit à nouveau cité parmi les éventuels aspirants à la Maison-Blanche. 2 / 2. »