Nina de Callias1846-1884Nina de Callias redevint pour ses amis Nina
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Nina de Callias
1846-1884
Nina de Callias redevint pour ses amis Nina de Villard quand l'eut déçue le trop séduisant
critique blond qui lui était apparu comme “ l'esprit boulevardier greffé sur l'élégance
suprême ” et dont les yeux bleus, disait-elle, attiraient invinciblement ses “ yeux d'or ”.
Séparée de son mari, elle vécut auprès de sa mère, “ le plus cher des camarades ”, s'entourant
de beauté et d'étrangeté, cultivant ses dons de musicienne et à l'occasion de poète, recevant
tous ceux que distinguait quelque talent : Coppée, Dierx, Rollinat, Mallarmé, Manet, Degas,
Augusta Holmès, Villiers de l'Isle-Adam, Charles Cros, dont Catulle Mendès la prétend
“ amoureuse jusqu'à l'absurdité ” et dont elle imita l'humour dans les monologues en vers de
ses Feuillets parisiens. D'esprit chagrin, les Goncourt qualifiaient son salon d'“ atelier de
détraquage cérébral ” et sans doute fut-elle trop bien accordée aux “ névroses ” de certains de
ses hôtes : jusqu'à les vivre, jusqu'à en mourir, à trente-huit ans, en proie à une démence
funèbre, elle à qui Verlaine avait connu tout un hiver “ un esprit d'enfer, avec des rires
d'alouette ”.
Son mérite fut considérable, cependant, d'offrir à des êtres qui n'avaient en
commun que la conscience intime de leur génie une occasion de se rencontrer, dans une
maison “ fantaisiste et charmante ”, le seul endroit de Paris sans doute où ils pouvaient
exprimer leurs exigences et leurs faveurs en toute liberté, sûrs d'être compris.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Praestat habere acerbos inimicos, quam eos amicos, qui dulces videantur : illos verum saepe dicere, hos numquam / On gagne parfois plus à avoir de rudes ennemis que des amis qui paraissent agréables : les premiers disent souvent la vérité, les autres jamais
- Victor HUGO, Les Feuilles d'automne, « Amis, un dernier mot ! »
- Pour présenter un recueil des plus beaux poèmes français de toutes les époques, le critique littéraire Robert KANTERS écrit: Ce n'est pas un livre comme un autre dont vous venez de tourner les premières pages. C'est un jardin qui vous accueille, si vous le voulez, peuplé d'amis connus et inconnus. Quel est le meilleur des amis que vous reconnaîtriez dans ce jardin des poètes ? Faites-nous comprendre et partager votre amitié.
- Pour présenter un recueil des plus beaux poèmes français, le critique littéraire Robert Kanters écrit : « Ce n'est pas un livre comme un autre dont vous venez de tourner les premières pages. C'est un jardin qui vous accueille, si vous le voulez, peuplé d'amis connus et inconnus. » Quel est le meilleur des « amis » que vous reconnaîtriez dans ce «jardin » des poètes ? Faites-nous comprendre et partager votre amitié. ?
- Commentaire littéraire les deux amis Fables La Fontaine