Databac

NIMIER (Roger)

Publié le 08/11/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : NIMIER (Roger). Ce document contient 988 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Littérature.


L'année suivante, 1951, c'est son chef-d'oeuvre : Les Enfants tristes, dont Antoine Blondin a pu dire qu'ils « donnèrent à la sensibilité d'une époque son diapason ». La même année, un essai : Amour et néant, étonnante conjonction d'un « amoureux » enthousiaste et d'une âme précocement sereine : Dans le cheminement qui nous occupe, l'amour physique apparaît comme un point fixe et la seule chance de sauver ce que le temps et la société rongent sans cesse.


NIMIER Roger. Romancier français. Né à Paris le 31 octobre 1925, mort à Garches (Hauts-de-Seine) le 28 septembre 1962. Ses ancêtres avaient appartenu à la maison des comtes de la Perriere, qui fournit un certain nombre de corsaires malouins. Nimier aimait faire allusion à ses ascendances bretonnes. Son père, ingénieur, était l’inventeur de l’horloge parlante. Sa mère, premier prix de violon du Conservatoire de Paris, abandonna la musique lors de son mariage. Le jeune Roger fit ses études au lycée Pasteur où il eut comme condisciple Michel Tournier. En 1942, il obtint le 2é prix de philosophie au Concours général. Tout en commençant de gagner sa vie, il suit les cours de la Sorbonne et devient licencié en philosophie. Peu après la Libération, il s’engage au 2e régiment de hussards. Il se bat dans la poche de Royan où il est blessé. Il est démobilisé au printemps 1945. Sans doute son premier roman, L’Etrangère, qui se situe pendant l’été de cette même année, est-il quelque peu autobiographique : le héros se prénomme d’ailleurs Roger. Nimier garde ce manuscrit dans ses tiroirs (publication posthume, 1968). On s’aperçoit en le lisant que le jeune auteur était un disciple de Giraudoux et de Cocteau. Mais il allait vite s’inventer un style bien à lui. Son deuxième roman, le premier qu’il ait publié, s’appelle Les Epées (1948) et il est d’une extrême violence. On y voit un adolescent passer de la Résistance à la Milice, mais il ne croit en vérité qu’aux « chemins solitaires ». Le livre fut aussitôt remarqué. Jouhandeau a dit son saisissement quand il le lut : « Ce fut comme si j’avais reçu une gifle de gloire, une gifle de lumière. » Avec ses deux romans suivants, qui parurent en 1950, Perfide et surtout Le Hussard bleu, Nimier s’imposa comme la figure littéraire la plus marquante de sa génération. Les revues se disputèrent sa collaboration et il se révéla excellent critique. En 1951, on lui proposa de diriger un nouvel hebdomadaire. Opéra. Rédacteur en chef de vingt-cinq ans, il imagina une mise en pages aérée et des titres à sensation, très parisiens. Alors qu’il était partout fêté, il écrivit deux nouveaux romans d’un romantisme désabusé : Les Enfants tristes et Histoire d’un amour (1953). Chardonne lui conseilla alors d’attendre dix ans pour publier un nouveau livre. Nimier voulut-il suivre ce conseil ? En tout cas, abandonnant provisoirement le roman, il allait se consacrer au journalisme, au cinéma et à l'édition. Côté cinéma, Ascenseur pour l’échafaud (1957), dont il écrivit le scénario et les dialogues pour Louis Malle, fut le premier des films qu’on catalogua « nouvelle vague ». Il adapta lui-même pour l’écran Histoire d’un amour, qui devint Les Grandes personnes et que réalisa Jean Valère (1960). En collaboration avec Roland Laudenbach, il s’inspira librement de Flaubert pour permettre à Alexandre Astruc de tourner L’Education sentimentale (1962). Depuis 1957, il occupait un poste de conseiller littéraire aux Editions Gallimard. Il était notamment chargé de commander des préfaces pour la collection classique du Livre de Poche. Ainsi fit-il présenter Suétone par Montherlant, Tolstoï par Chardonne, Dumas par Morand et Homère par Antoine Blondin. Il travailla aussi à l’achèvement du Tableau de la littérature française entrepris dans les années 30 par Malraux, à la N.R.F., sous forme d’ouvrage collectif. Au début des années 60, il prépara sa propre rentrée littéraire. Aux Enfants tristes, il allait faire se succéder les cavalcades de D’Artagnan amoureux. Le livre serait posthume : Nimier devait être victime d’un terrible accident de voiture. C’est sans aucune raison que certains journalistes parlèrent de suicide. Marcel Aymé fit observer qu’une telle hypothèse était monstrueuse puisque « Nimier avait à son bord une passagère qu’il connaissait à peine ». Dans la littérature contemporaine, Nimier reste le chef de file de ceux que l’on a appelés les « hussards » et qui, refusant la littérature selon Sartre, revinrent à la littérature selon Larbaud.

« 1 / 2 N I M I E R (Roger) 1925-1962 Né à Paris.

Le chef d e file des « hussards » de l'après-guerre.

Sa mort sur l 'aut oroute d e l'Ouest, dans u ne As ton-Marti n, e st à l'image de toute une destinée : comme le hé ros d es Épées, il a ét é fa sciné par la mort; il l'a dé fiée, pro voquée m ême (Sanders, tou jours dans ce premi er liv re, fe ra une tentati ve de suicide).

Cette fin pr écoce ( il n'a que t rent e-sept ans), en p leine gloire, cette religion de l 'aventure e t cette s oif d'héroïsm e évoquent ét rangement l 'image d e L ord B yron.

Et c 'est à Byron, encore, qu' il fai t penser par s a grâce e nfan tine et par sa beauté un pe u enrobée; par s a n aissance ( il s'appelait en fa it Ni mier de La Per rière e t a ppa rten ait à une viei lle mai­son de co mtes bretons) ; e nfin par le « to n » même de ! 'écrivain : tout à l a fois ly rique et cynique.

Dès l'âge de dix-neuf ans, il souscrit (en pure perte, d'ailleurs) un 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles