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Nilotiques

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 l f t 22 février 1967 Série C-17 Fiche N• 1623 Nilotiques 1.

La vallée du Nil a joué un rôle essentiel dans le peuplement et le développement des cultures africaines, probablement depuis l'apparition de l'homme sur ce conti­ nent.

Le feu et l'agriculture semblent y avoir pénétré par cette voie.

La haute vallée fut 're centre de la grande civilisation du fer de Méroë.

La civilisation égyptienne s'est probablement développée, estiment certains historiens, sur des cultures africaines préexistantes.

2.

Dans une vaste frange subsaharienne qui va du Soudan égyptien à Dakar, des ressemblances ethniques (haute taille) et des parentés culturelles ont été notées.

Les grands empires africains du Moyen Age {Ghana, Mali, Songhai) semblent procéder d'influences ou de migrations originaires de la vallée du Nil.

On les désigne du nom de Nilotiques ou Soudaniques.

Quand ils ont pénétré plus au sud, ils ont gardé leurs caractères (Toutsis du Burundi, Okavangos du Sud-Ouest africain).

3.

Les Nilotiques ont souvent pratiqué l'endogamie (mariage à l'intérieur du groupe) et exercé leur domination, en particulier sur les Bantous.

Mais leur esprit de caste les a parfois rendus plus imperméables au progrès moderne.

Ces antagonismes, quand ils se produisent au sein d'une nouvelle nation, ont conduit à de féroces ven­ deHas collectives tels que les massacres de Toutsis par les Hutus (Bantous) cher­ chant à venger des siècles d'oppression ou, au Nigeria, le massacre des Ibos (Ban­ tous) par les Nilotiques du Nord (Haoussas et Foulanis).

4.

Les ethnologues manquent de données pour établir sans discussion l'origine des peuples d'Afrique.

Une première tentative de classement et d'explication scientifique est tentée en 1930 parC.

Seligman.

Il situe au nord d'une ligne Khartoum-Dakar des Sémites et des Hamitiques et, au sud, des Nègres purs à l'origine.

Ces derniers auraient.

à peu près disparu.

Des mélanges aux abords de la ligne de démarcation ayant donné naissance aux Soudaniques, puis aux Bantous.

Malgré ses révisions, cette théorie n'est plus guère admise qu'en Afrique du Sud.

Les Africains la rejettent comme étant sans fondement et entachée de racisme (elle suppose que tout progrès en Afrique n'est que Je fruit d'apports extérieurs).

5.

Pour le vaste groupe des populations bantoues l'unité n'est que linguistique.

Malgré les progrès de J'ethnologie africaine, toute hypothèse d'ensemble demeure hasardeuse.

On tend tout au plus à admettre que la race noire apparut à une époque relativement récente (dix mille ans avant notre ère) en Afrique occidentale.

Ses caractères sanguins ou génétiques ne diffèrent pas essentiellement de ceux du type caucasien blanc.

Elle s'est ensuite répandue en Afrique et dans le monde mais il y a d'immenses lacunes dans la connaissance de ses migrations.

Les changements de climat du Sahara, par exemple, en ont certainement fait, à certaines époques, plus une zone de contact qu'une barrière. 2 / 2. »

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