Databac

Nietzsche : « ceux pour qui l'art se réduit à un aimable à côté de la vie, à un colifichet dont le sérieux de l'existence peut aisément se passer»

Publié le 21/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Nietzsche : « ceux pour qui l'art se réduit à un aimable à côté de la vie, à un colifichet dont le sérieux de l'existence peut aisément se passer». Ce document contient 1068 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Texte de la copie Encore de nos jours, les avis sont partagés à propos de l'art.

A ce sujet, le philosophe Nietzsche dénonce « ceux pour qui l'art se réduit à un aimable à côté de la vie, à un colifichet dont le sérieux de l'existence peut aisément se passer».

Nous nous 5 attacherons d'abord à ceux qui considèrent l'art ainsi, puis nous essaierons de montrer que peut-être l'art est au contraire nécessaire et qu'il tient une place importante dans notre existence. Les hommes que Nietzsche met en cause dans cette phrase ressemblent étrangement, me semble-t-il, au personnage que créa Henri Monnier pour critiquer la nullité bourgeoise du XIXe siècle : Monsieur Prudhomme.

Ce dernier fut si célèbre que Verlaine le mit en scène à son tour dans un de ses Poèmes Saturniens.

Le bourgeois insulte violemment les poètes et les surhomme «ces faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles». A l'image de ce respectable personnage, certains hommes considèrent l'art comme un simple passe-temps, auquel ils prêtent leur attention seulement après leur travail, qui est autrement plus sérieux...

C'est ainsi qu'ils assistent à des pièces de théâtre ou à des films comiques où ils peuvent se détendre grâce, par exemple, à La Soupière de Robert Lamoureux ou aux aventures burlesques du célèbre gendarme de Saint-Tropez, avec Louis de Funès. Je crois qu'ils se refusent à tout effort intellectuel face à une pièce qui les obligerait à réfléchir, à essayer de comprendre et qui se passe sur la scène.

Ainsi les pièces d'Eugène Ionesco, comme Rhinocéros, ou de Samuel Beckett, comme En attendant Godot, ne connaissent pas, même encore aujourd'hui, une vive approbation parmi le grand public. Je pense que ceux qui dénigrent l'art ont fondé leur opinion à partir d'oeuvres qui les ont laissés quelque peu déconcertés.

Ainsi certains tableaux de Picasso font hausser les épaules à cause de leur apparente simplicité, et la première pensée qui vient à l'esprit est : «un enfant aurait fait aussi bien».

Il me semble qu'un peu de réflexion pourrait nous aider à comprendre l'artiste.

Il faut se rendre compte que le peintre n'a pas tracé ce dessin d'un seul coup de pinceau même si les apparences nous le font croire.

Nous devons nous apercevoir que l'oeuvre en question représente des heures de recherches, des dizaines d'esquisses peut-être, avant de contenter parfaitement son auteur et de donner l'image finale.

Certes le profane ne peut deviner toutes ces étapes successives, mais du moins, il saura qu'une opinion ne peut se fonder sur une simple impression et que le tableau définitif cache autre chose peut-être. Comme la peinture abstraite, la musique électronique créée de nos jours ne reçoit pas tous les suffrages.

Dans ce domaine aussi, il faut rester modeste, ne pas porter de jugement sans comprendre. Nous allons tenter à présent de montrer que l'art est nécessaire.

La première raison qui nous fait aimer telle ou telle forme d'art est la beauté.

C'est un monde enchanté que nous découvrons par exemple dans le tableau de Monet, « Les Nymphéas ».

Comment ne pas être saisi d'admiration devant cette symphonie de couleurs, si tendres, si recherchées, si nuancées ? C'est un véritable plaisir pour mes yeux, chaque fois que je contemple ce tableau.

Une autre composition impressionniste, « Les Roulottes » de Van Gogh, m'emplit de sérénité.

J'apprécie ses lignes pures, ses contours bien dessinés, qu'aime également le héros de L'Étranger de Camus, Meursault, lorsqu'il admire le paysage qui s'offre à lui lors de l'enterrement de sa mère. Contrairement à ce que disent les personnes dénoncées par Nietzsche, je crois que l'art a un rôle important.

Nous pouvons nous en rendre compte en examinant la littérature de la Seconde Guerre mondiale.

Il paraissait à cette époque une revue, Poètes casqués, dont Aragon entre autres faisait partie, et où les poètes n'hésitaient pas à exposer leurs idées. Mais ils faisaient preuve d'ingéniosité en exposant leurs vues dans un langage que seuls les hommes avertis pouvaient comprendre ; ainsi la censure laissait presque toujours imprimer ces ouvrages. Je pense que la diffusion de tels livres est à considérer.

La poésie se fait alors message et le rôle qu'elle joue dans le coeur des Français est très important.

On peut dire que cette. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles