Nietzche la colère des arrières mondes
Publié le 02/02/2021
Extrait du document
«
Mévellec Elisa T1L
Vous allez essayer de comprendre la « colère » de Nietzsche par rapport au monde intelligible, base
de la métaphysique platonicienne.
Pourquoi ça le fout en rogne ?
Pour Nietzsche, la métaphysique platonicienne c’est à dire la science de l’être en tant qu’être,
recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des
réalités transcendantes et des choses en elles mêmes, dévalorise le monde sensible.
De cette
manière, il n’est que pure apparence, enveloppe superficielle, il glisse vers le néant et la réalité
s’identifie au supra sensible.
Le monde sensible n’est alors qu’une étape, il n’est que « transitoire ».
La métaphysique platonicienne est donc traversée par un rejet du sensible, que poursuivra, à sa
façon, la pensée chrétienne.
En effet, faire des "arrières-monde" la finalité de la connaissance, ou
même de l'existence toute entière, est une façon de renier ce qui est, ici et maintenant.
Or, selon
Nietszche, tout cela contribue à diminuer ce qu'il appelle la "puissance" de l'homme.
C'est au
contraire cette puissance qu'il nous demande de déployer.
Au cœur de sa pensée, la notion de
volonté créatrice prend donc le dessus sur celles de renoncement et de ressentiment, à l’œuvre dans
la "glorification" des arrières-mondes." Nietzsche est ainsi très sévère à l’égard du christianisme.
Cette religion évoque le paradis ou le Jardin d’Éden comme étant le lieu de séjour des morts dans
l’au-delà.
C’est un endroit merveilleux, l es âmes que Dieu sauvent connaissent le repos, le bonheur
éternel, la plénitude spirituelle et infini dans la contemplation de Dieu.
C’est la récompense d’une
vie saine.
La « Nouvelle Terre » est d’un vert éclatant, les hommes et les animaux vivent en liberté,
en harmonie avec la nature, ils ne commettent plus de mal.
L’unité, la paix et l’amour règnent.
C’est
donc un lieu utopique ! Mais, pour atteindre ce monde synonyme de vertu, les croyants sont dans
l’obligation de ne pas pécher.
La loi divine interdit notamment les sept péchés capitaux : l’avarice,
la colère, l’envie, la gourmandise, la luxure, l’orgueil et la paresse.
De plus, les chrétiens font
également un jeune sévère, réalisent des mortifications diverses afin de prendre part au martyre de
Jésus.
Selon eux, le corps est un obstacle vers Dieu mais il est peut-être aussi un moyen de créer son
salut.
L’idéal du chrétien n’est-il pas de revivre la souffrance du Christ à travers les douleurs du
corps ? Le corps outragé permet donc de vivre une « expérience spirituelle intérieure ».
De ce point
de vue, ils infligent les plaies de Jésus sur eux mêmes, c’est une flamme d’amour divin, la trace du
Christ apparaît sur ce corps impur.
Le fait de le souiller conçoit ainsi une connexion, un lien avec
Dieu.
Pour résumer, les chrétiens sont conditionnés pour ne pas pécher, ne pas désirer, il faut
évidement rester vierge..Ce n’est pas le croyant qui décide de sa vie, mais une force divine qui le
guide dans ses actes.
C’est une sorte de « marionnette » dirigée par Dieu, un soi qui n’est pas maître
du jeu.
Aller au paradis c’est donc la quête de toute une vie dans presque toutes les religions
monothéistes.
Certains sont même prêts à mourir pour accéder à ce lieu parfait en faisant les pires
actes.
Prenons par exemple ce terroriste qui pense se diriger vers le Paradis car il tuera les
mécréants.
Puis, combien d’hommes ont bâti des cathédrales et des édifices religieux au nom de
leur Dieu pour leur salut vers cet « au-delà merveilleux» ?
Platon, lui aussi, voit le « Ciel des Idées » comme un monde stable, autonome, ou règne la véritable
essence du Bien, de l’Amour.
Nous accédons aux éternelles formes pures, aux vérités à « l’étant
étantement » ( Οντωο ς ν ὅ ) par opposition aux opinions, aux images, au simulacre de l’eidôlon
(ε δωλον).
Mais, tout comme dans les religions monothéistes, pour accueillir l’éternité dans cet au-
ἴ
delà, il faut à tout prix éviter d’être bercé par la sensation, dans le monde sensible, se méfier des
illusions que nous procurent les sens, se méfier du corps synonyme de tromperie.
De ce point de.
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