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Nicolas Boileau

Publié le 09/12/2021

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Samuel Johnson, dans la notice qu'il consacre à Dryden dans ses Vies des Poètes anglais, remarque que Boileau a été " le premier écrivain français qui se soit aventuré à parler dans ses vers de la guerre moderne et des effets de la poudre ". Il fait sans doute moins allusion à l'Ode sur la prise de Namur qu'à l'Épître IV. Ce n'est qu'une des preuves du " modernisme " de Boileau, aussi attentif aux dernières recherches scientifiques (comme dans son Épître V) qu'aux mots nouveaux et rares, ce qui lui permet, tel un Parnassien, de faire rimer Coco avec Cusco (toujours dans la même Épître V). Aussi pourrait-on supposer que, dans la querelle des Anciens et des Modernes, il ait pris le parti de ces derniers ; il semble qu'il ne se soit battu pour les premiers que par humeur et caprice, ce qui lui permet d'ailleurs de s'avouer vaincu et de donner raison à tout le monde dans sa VIIe Réflexion sur Longin, qui est un des meilleurs morceaux de critique de la littérature française et le premier fondé sur des considérations d'histoire, de linguistique et de sociologie.      

« A vingt ans, ce quinzième des seize enfants d'une famille de la bourgeoisie de robe est avocat.

La mort deson père lui permet de se consacrer à la littérature.

C'est par des Satires qui ont pour modèle celles despoètes latins Horace et Juvénal, que Boileau se fait connaître.

Il fréquente l'hôtel de Nevers où ceux qui seréunissent tiennent tête à Colbert.

En 1667, dans la société qui entoure le président de Lamoignon et quel'on appelle l'académie Lamoignon, Boileau écrit des Satires qui deviennent une réflexion plus générale surl'homme et, à partir de 1669, abandonne ce genre pour celui des Epîtres.

Celles-ci lui valent bientôt d'êtreprésenté au roi et d'obtenir, en 1674, un privilège d'édition de son œuvre, qui lui a été refusé un an plus tôtpar Colbert.

Il est qui plus est, nommé historiographe du roi, en même temps que Racine dont il est l'ami.Il l'est encore de Molière comme de La Fontaine.

En 1682 et 1683 paraît une nouvelle édition de sesŒuvres.

L'année suivante, son élection à l'Académie française est imposée par le roi Louis XIV.

En 1685, ilentre à l'Académie des inscriptions et médailles.

C'est la lecture du poème de Charles Perrault, Le Sièclede Louis le Grand, le 27 janvier 1687, à l'Académie, qui déclenche la querelle des Anciens et des Modernes.L'Ode au roi sur la prise de Namur que Boileau donne en 1693 prétend, sur un mode pindarique, prouver lasupériorité des Anciens.

C'est un échec.

Il revient au ton polémique qui a été le sien dans sa jeunesse.

En1694, Contre les femmes critique les mœurs modernes.

Quelques années plus tard, L'Amour de Dieudémontre son engagement aux côtés des jansénistes.

Cette prise de position lui vaut bientôt l'interdictionde la publication d'une œuvre Contre l'équivoque, qui attaque les jésuites et leur casuistique.

Ecartémalgré ses places officielles, Boileau ne se soucie plus que d'enrichir son œuvre.

Nicolas Boileau Samuel Johnson , dans la notice qu'il consacre à Dryden dans ses Vies des Poètes anglais, remarque que Boileau a été " le premier écrivain français qui se soit aventuré à parler dans ses vers de la guerre moderne et des effets de la poudre ".

Il fait sans doute moins allusion à l'Ode sur la prise de Namur qu'à l'Épître IV.

Ce n'est qu'une des preuves du " modernisme " de Boileau, aussi attentif aux dernières recherches scientifiques (comme dans son Épître V) qu'aux mots nouveaux et rares, ce qui lui permet, tel un Parnassien , de faire rimer Coco avec Cusco (toujours dans la même Épître V).

Aussi pourrait-on supposer que, dans la querelle des Anciens et des Modernes , il ait pris le parti de ces derniers ; il semble qu'il ne se soit battu pour les premiers que par humeur et caprice, ce qui lui permet d'ailleurs de s'avouer vaincu et de donnerraison à tout le monde dans sa VIIe Réflexion sur Longin, qui est un des meilleurs morceaux de critique de la littérature française et le premier fondé sur des considérations d'histoire, de linguistique et de sociologie.

Johnson ajoute que les Anglais, " moins effrayés par la nouveauté ", l'avaient précédé ; on trouve en effet dans le Paradis perdu une étonnante description de l'artillerie infernale, description pour laquelle Milton emploie des mots comme roter, boyaux, vomir, etc.

et autres métaphores digestives qui ne sont pas sans rappeler l'énergique réalisme du Repas ridicule ou de la Satire contre les femmes : ...Fait même à ses amants, trop faibles d'estomac Redouter ses baisers plein d'ail et de tabac, dit Boileau d'une dame d'un repas sortant tout enfumée, et, décrivant les avaricieux, il utilise les mots crasse, ordure, haillons, ignominie, il parle des souliers grimaçants vingt fois rapetassés, de bas en trente endroits percés, de ...coiffes d'où pendait au bout d'une ficelle Un vieux masque pelé presque aussi hideux qu'elle.

On s'étonne que Boileau se soit lancé dans des discussions sur la " noblesse " des mots, en la refusant, par exemple, au mot âne, et l'on peut regretter qu'il ait légitimé la périphrase faible, lui qui avait commencé (avec Molière ) à mettre un bonnet rouge au dictionnaire.

A l'égard de la poésie anglaise, Boileau semble n'avoir eu qu'une ignorance polie.

Johnson dit qu'Addison avait envoyé ses poèmes latins àBoileau et que celui-ci, à ce qu'il paraît, en aurait conçu quelque estime pour les dons des Anglais.

Mais, remarque pertinemment Johnson," chacun sait que Boileau avait un injuste et hargneux mépris pour la littérature latine moderne et que sa réponse avait sans doute été plusinspirée par la politesse que par l'admiration ".

Et plus encore par l'humour, car les écrits de Boileau ne laissent guère transparaître de sympathie àl'égard de l'Angleterre.

On y trouve même une Ode sur un bruit qui courut en 1656 que Cromwell P081 et les Anglais allaient faire la guerre à la France ; oeuvre de jeunesse, mais intéressante à différents points de vue : il est curieux notamment de constater qu'elle se termine par uneévocation de Jeanne d'Arc ici encore, Boileau, ennemi du merveilleux chrétien et des Pucelles épiques, fait ce qu'il condamne (ou allait condamner).

Je ne citerai que les trois dernières strophes de cette ode (qui n'en a que cinq, d'ailleurs).

Arme-toi, France ; prends ta foudre, C'est à toi de réduire en poudre Ces sanglants ennemis des lois.

Suis la victoire qui t'appelle, Et va sur ce peuple rebelle Venger la querelle des rois.

Jadis on vit ces parricides, Aidés de nos soldats perfides, Chez nous au comble de l'orgueil, Briser les plus fortes murailles, Et par le gain de vingt batailles. »

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