Nicaragua.
Publié le 08/12/2021
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Nicaragua. État de l'Amérique centrale, situé entre le Honduras
et le Costa Rica. Le régime politique est celui d'une république
présidentielle. La Constitution a été promulguée en 1987, alors
que le Front sandiniste de libération nationale, d'obédience
communiste, était au pouvoir. L'Assemblée nationale est élue au
suffrage universel direct pour six ans.
Géographie.
Situé dans la partie la plus large de l'isthme centraméricain, le Nicaragua associe à la plaine
littorale sédimentaire un fossé d'effondrement parallèle à la côte, dominé à l'est d'environ
1 000 m par les montagnes de l'intérieur du pays. Les collines et les bassins volcaniques
tapissés de cendres s'étendent au pied d'une quarantaine de volcans récents. Le pays est
assez peu peuplé. Métis hispano-indiens (69 %) et Blancs (17 %) forment la majorité
hispanophone.
Depuis l'époque précolombienne, les terres basses et fertiles de la région riveraine de
l'océan Pacifique sont les plus peuplées et les plus actives : elles représentent 15 % de la
superficie du territoire, rassemblant plus de 60 % de la population. De plus, cette région
fournit 80 % du produit intérieur brut. L'agriculture commerciale y est très développée : au
café cultivé entre 500 et 900 m s'ajoutent le sésame, la canne à sucre, le riz, l'ananas et
le coton. La capitale, Managua, est submergée depuis 1950 par les migrants d'origine
rurale, et l'économie urbaine échappe à tout contrôle. Sur les hauts plateaux et sur les
massifs montagneux de l'intérieur, la mise en valeur est inégale : café et cultures vivrières
dans les départements du centre-nord proches du Honduras, élevage extensif au sud.
Dans la vaste plaine alluviale du littoral caraïbe, reliée depuis le début des années quatrevingt au littoral du Pacifique et très peu peuplée, Amérindiens et métis anglophones
d'ascendance noire pratiquent la culture du riz, des haricots et des tubercules, ainsi que la
chasse et la pêche. Le long de la frontière avec le Costa Rica, le rétrécissement de l'isthme
et la présence du lac de Nicaragua favorisent la liaison interocéanique. Cette voie, utilisée
au XIXe siècle par les États-Unis, puis délaissée au profit du canal de Panamá, est convoitée
aujourd'hui par le Japon. L'économie mixte mise en place depuis 1979 par le régime
sandiniste s'est effondrée sous les effets conjugués du blocus économique des États-Unis,
de l'agression des contras (opposants basés au Honduras) et des insuffisances d'une
planification trop étatisée. Les deux tiers des entreprises publiques sont aujourd'hui
privatisées.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Nicaragua - le volcan Momotombo, page 3427, volume 6
Histoire.
Le territoire nicaraguayen était peu homogène ethniquement lorsque les Espagnols en
firent la conquête en 1522, éliminant le chef indien Nicarao. Rattaché à la capitainerie
générale du Guatemala depuis 1560, le Nicaragua fit naturellement partie de la
Confédération d'Amérique centrale (de 1823 à 1838), après s'être libéré de la tutelle
espagnole en 1821. L'histoire de cette jeune République au XIXe siècle fut comparable à
celle de ses voisines, par la tentation du « caudillisme », c'est-à-dire la prise de pouvoir par
un homme politique ambitieux, comme l'illustre la tragique « campagne nationale » de
l'aventurier américain William Walker, qui conquit le pays pendant la guerre civile de 1854.
Cette histoire est aussi marquée par les luttes entre conservateurs et libéraux, un temps
contenues par le transfert de la capitale à Managua en 1852, et par le règne sans partage
des conservateurs de 1858 à 1893, baptisé le « régime des trente ans ».
Si la rivalité entre l'Angleterre, qui eut la mainmise jusqu'à la fin du siècle sur le royaume
fantoche des Mosquitos (sur la côte atlantique), et les États-Unis, qui cherchaient à
contrôler l'isthme américain, permit au pays de jouir d'une certaine indépendance au
XIXe siècle, les États-Unis prirent le dessus au XXe siècle. Le général libéral José Santos
Zelaya, élu en 1893, fut renversé en 1912 par les conservateurs Adolfo Diáz et Chamorro,
qui sollicitèrent aussitôt l'intervention américaine (1914), suivie de la signature du traité
Bryan-Chamorro octroyant toute une série de privilèges économiques aux États-Unis.
Cette collaboration fut combattue à partir de 1924 par les dirigeants du pays, qui obtinrent
en 1926 le départ des « marines ». Mais, dès 1926, une nouvelle guerre civile provoqua
leur retour et l'affrontement direct avec la guérilla du général César Augusto Sandino.
L'épopée nationaliste et révolutionnaire de celui-ci ne prit fin qu'avec l'évacuation des
troupes américaines en 1933. Dès l'année suivante, le général Anastasio Somoza García
(dit « Tacho »), chef de la garde nationale, le fit exécuter et prit le pouvoir. Il fut lui-même
assassiné en 1956, mais ses fils Luis (1957-1963) et Anastasio (« Tachito », de 1963 à
1979) lui succédèrent. Le clan Somoza tint ainsi le Nicaragua sous un régime de terreur et
de corruption, tandis que la guérilla sandiniste se développait dans le pays au début des
années soixante-dix. Après la démission et l'exil d'Anastasio Somoza Debayle en 1979, le
gouvernement de reconstruction nationale qui s'installa alors se divisa rapidement entre les
représentants de la bourgeoisie libérale traditionnelle et les révolutionnaires du Front
sandiniste de libération nationale. Ce dernier prit le pouvoir sous la conduite de Daniel
Ortega et lança le pays dans une révolution socialiste entretenue par Cuba et l'URSS.
Cependant, la crise économique, la guerre civile menée par la contra somoziste, soutenue
par les États-Unis, la déportation des Indiens Mosquitos, mais aussi la désorganisation du
bloc soviétique et l'impératif du retour à la paix dans la région mirent fin aux illusions nées
de la « révolution sandiniste », et des négociations s'ouvrirent en 1989 entre les
différentes forces politiques. L'élection à la présidence de la République de la candidate
libérale Violeta Chamorro (1990), veuve d'un patron de presse assassiné sous le régime
de Somoza, a signifié la véritable démocratisation d'un pays dont les habitants
demeuraient toutefois profondément divisés. En prônant la « réconciliation nationale »,
nécessaire pour faire face aux difficultés économiques du Nicaragua, ruiné par dix ans de
guerre civile, la présidente semblait en fait avoir ravivé le jeu des factions qui entretient
l'instabilité intérieure. En 1996, c'est le candidat gouvernemental, Arnoldo Alemán, qui lui a
succédé.
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Les livres
Nicaragua - fresque politique réalisée à l'occasion du premier anniversaire de la
révolution sandiniste, page 3428, volume 6
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Les corrélats
Amérique centrale
Amérique du Nord
Darío (Félix Rubén García Sarmiento, dit Rubén)
Managua
Mosquitos
Ortega Daniel
sandiniste
Sandino Augusto César
Les médias
Nicaragua - carte physique
Nicaragua - tableau en chiffres
Amérique du Nord - carte politique
Amérique du Sud - carte politique
Les livres
tropiques - culture du café, au Nicaragua, page 5299, volume 10
Nicaragua. État de l'Amérique centrale, situé entre le Honduras
et le Costa Rica. Le régime politique est celui d'une république
présidentielle. La Constitution a été promulguée en 1987, alors
que le Front sandiniste de libération nationale, d'obédience
communiste, était au pouvoir. L'Assemblée nationale est élue au
suffrage universel direct pour six ans.
Géographie.
Situé dans la partie la plus large de l'isthme centraméricain, le Nicaragua associe à la plaine
littorale sédimentaire un fossé d'effondrement parallèle à la côte, dominé à l'est d'environ
1 000 m par les montagnes de l'intérieur du pays. Les collines et les bassins volcaniques
tapissés de cendres s'étendent au pied d'une quarantaine de volcans récents. Le pays est
assez peu peuplé. Métis hispano-indiens (69 %) et Blancs (17 %) forment la majorité
hispanophone.
Depuis l'époque précolombienne, les terres basses et fertiles de la région riveraine de
l'océan Pacifique sont les plus peuplées et les plus actives : elles représentent 15 % de la
superficie du territoire, rassemblant plus de 60 % de la population. De plus, cette région
fournit 80 % du produit intérieur brut. L'agriculture commerciale y est très développée : au
café cultivé entre 500 et 900 m s'ajoutent le sésame, la canne à sucre, le riz, l'ananas et
le coton. La capitale, Managua, est submergée depuis 1950 par les migrants d'origine
rurale, et l'économie urbaine échappe à tout contrôle. Sur les hauts plateaux et sur les
massifs montagneux de l'intérieur, la mise en valeur est inégale : café et cultures vivrières
dans les départements du centre-nord proches du Honduras, élevage extensif au sud.
Dans la vaste plaine alluviale du littoral caraïbe, reliée depuis le début des années quatrevingt au littoral du Pacifique et très peu peuplée, Amérindiens et métis anglophones
d'ascendance noire pratiquent la culture du riz, des haricots et des tubercules, ainsi que la
chasse et la pêche. Le long de la frontière avec le Costa Rica, le rétrécissement de l'isthme
et la présence du lac de Nicaragua favorisent la liaison interocéanique. Cette voie, utilisée
au XIXe siècle par les États-Unis, puis délaissée au profit du canal de Panamá, est convoitée
aujourd'hui par le Japon. L'économie mixte mise en place depuis 1979 par le régime
sandiniste s'est effondrée sous les effets conjugués du blocus économique des États-Unis,
de l'agression des contras (opposants basés au Honduras) et des insuffisances d'une
planification trop étatisée. Les deux tiers des entreprises publiques sont aujourd'hui
privatisées.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Nicaragua - le volcan Momotombo, page 3427, volume 6
Histoire.
Le territoire nicaraguayen était peu homogène ethniquement lorsque les Espagnols en
firent la conquête en 1522, éliminant le chef indien Nicarao. Rattaché à la capitainerie
générale du Guatemala depuis 1560, le Nicaragua fit naturellement partie de la
Confédération d'Amérique centrale (de 1823 à 1838), après s'être libéré de la tutelle
espagnole en 1821. L'histoire de cette jeune République au XIXe siècle fut comparable à
celle de ses voisines, par la tentation du « caudillisme », c'est-à-dire la prise de pouvoir par
un homme politique ambitieux, comme l'illustre la tragique « campagne nationale » de
l'aventurier américain William Walker, qui conquit le pays pendant la guerre civile de 1854.
Cette histoire est aussi marquée par les luttes entre conservateurs et libéraux, un temps
contenues par le transfert de la capitale à Managua en 1852, et par le règne sans partage
des conservateurs de 1858 à 1893, baptisé le « régime des trente ans ».
Si la rivalité entre l'Angleterre, qui eut la mainmise jusqu'à la fin du siècle sur le royaume
fantoche des Mosquitos (sur la côte atlantique), et les États-Unis, qui cherchaient à
contrôler l'isthme américain, permit au pays de jouir d'une certaine indépendance au
XIXe siècle, les États-Unis prirent le dessus au XXe siècle. Le général libéral José Santos
Zelaya, élu en 1893, fut renversé en 1912 par les conservateurs Adolfo Diáz et Chamorro,
qui sollicitèrent aussitôt l'intervention américaine (1914), suivie de la signature du traité
Bryan-Chamorro octroyant toute une série de privilèges économiques aux États-Unis.
Cette collaboration fut combattue à partir de 1924 par les dirigeants du pays, qui obtinrent
en 1926 le départ des « marines ». Mais, dès 1926, une nouvelle guerre civile provoqua
leur retour et l'affrontement direct avec la guérilla du général César Augusto Sandino.
L'épopée nationaliste et révolutionnaire de celui-ci ne prit fin qu'avec l'évacuation des
troupes américaines en 1933. Dès l'année suivante, le général Anastasio Somoza García
(dit « Tacho »), chef de la garde nationale, le fit exécuter et prit le pouvoir. Il fut lui-même
assassiné en 1956, mais ses fils Luis (1957-1963) et Anastasio (« Tachito », de 1963 à
1979) lui succédèrent. Le clan Somoza tint ainsi le Nicaragua sous un régime de terreur et
de corruption, tandis que la guérilla sandiniste se développait dans le pays au début des
années soixante-dix. Après la démission et l'exil d'Anastasio Somoza Debayle en 1979, le
gouvernement de reconstruction nationale qui s'installa alors se divisa rapidement entre les
représentants de la bourgeoisie libérale traditionnelle et les révolutionnaires du Front
sandiniste de libération nationale. Ce dernier prit le pouvoir sous la conduite de Daniel
Ortega et lança le pays dans une révolution socialiste entretenue par Cuba et l'URSS.
Cependant, la crise économique, la guerre civile menée par la contra somoziste, soutenue
par les États-Unis, la déportation des Indiens Mosquitos, mais aussi la désorganisation du
bloc soviétique et l'impératif du retour à la paix dans la région mirent fin aux illusions nées
de la « révolution sandiniste », et des négociations s'ouvrirent en 1989 entre les
différentes forces politiques. L'élection à la présidence de la République de la candidate
libérale Violeta Chamorro (1990), veuve d'un patron de presse assassiné sous le régime
de Somoza, a signifié la véritable démocratisation d'un pays dont les habitants
demeuraient toutefois profondément divisés. En prônant la « réconciliation nationale »,
nécessaire pour faire face aux difficultés économiques du Nicaragua, ruiné par dix ans de
guerre civile, la présidente semblait en fait avoir ravivé le jeu des factions qui entretient
l'instabilité intérieure. En 1996, c'est le candidat gouvernemental, Arnoldo Alemán, qui lui a
succédé.
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Nicaragua - fresque politique réalisée à l'occasion du premier anniversaire de la
révolution sandiniste, page 3428, volume 6
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Les corrélats
Amérique centrale
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Darío (Félix Rubén García Sarmiento, dit Rubén)
Managua
Mosquitos
Ortega Daniel
sandiniste
Sandino Augusto César
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Amérique du Nord - carte politique
Amérique du Sud - carte politique
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tropiques - culture du café, au Nicaragua, page 5299, volume 10
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