Nicaragua

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Le Nicaragua est dans la sphère d'Intérêt direct des Etats-Unis.

C'est le plus grand (148 000 km 2 ) des Etats de l'isthme d'Amérique centrale, mais aussi le moins peuplé (1 600 000 habitants).

Sous la domination espagnole depuis le quatrième voyage de Christophe Colomb, en 1502, il devint indépendant en 1838.

Situé dans l'une des grandes zones sismiques du globe, il ne possède pas moins de 40 volcans dont plusieurs en activité.

La capitale, Managua, fut détruite par un tremblement de terre en 1931.

2.

L'aventurier américain W.

Walker tenta de profiter de la guerre civile permanente qui suivit l'indépendance et de s'emparer du pays avec 120 hommes, entre 1855 et 1857.

Il finit fusillé.

Les libéraux et les conservateurs continuèrent à s'entre-déchirer, paralysant le progrès.

Les projets de percement de l'isthme attirèrent définitivement l'attention de Washington sur le Nicaragua qui possède des terres relativement basses entre l'Atlantique et un grand lac.

Le Traité Bryan-Chamorro de 1914 concède une option permanente aux Etats-Unis pour la construction d'un canal entre l'Atlantique et le Pacifique.

3.

Les interminables guerres civiles provoquèrent deux interventions des marines qui occupèrent le pays de 1912 à 1925 et de 1926 à 1933, comme ce fut le cas dans plusieurs autres pays de la région.

Pendant la seconde occupation, des guérilleros prirent le maquis.

Leur chef, Cesar Augusto Sandino, est révéré par toute la gauche anti-impérialiste et " anti-yankee ..

d'Amérique latine.

Il fut assassiné en 1934.

On le considère comme un précurseur de Fidel Castro.

4.

Après l'occupation américaine, le Nicaragua devint le fief d'une famille, les Somoza, comme Saint-Domingue fut celui des Trujillo.

Anastasio Somoza, parti de rien, sentit d'où le vent soufflait et gravit tous les échelons jusqu'à la présidence en jouant le parti pro-américain.

Il amassa une immense fortune et fut souvent décrit comme le propriétaire de la moitié du pays, mais il mourut assassiné par un journa­ liste en 1956.

Ses deux fils assurèrent la continuation dynastique.

Luis fut président de 1956 à 1963 et Anastasio Jr est chef de l'Armée.

Depuis 1963, R.

Schick Guttierez, lié à la famille, est président.

5.

Il semble cependant qu'une transition soit en cours et qu'on ait compris que le temps des monarques était révolu.

Le régime a été quelque peu libéralisé et une réforme agraire entreprise, ce qui, selon certains, évitera peut-être des drames comme ceux de Cuba et de Saint-Domlngue.

Des progrès économiques se dessinent mals la faiblesse du pays est de dépendre du café et du coton.

Des efforts de diver­ sification ont été encourageants et les exportations ont augmenté.

Le Marché com­ mun centro-américain a permis au Nicaragua de doubler ses échanges avec ses voisins.

6.

Il Y a une place dans l'histoire de la littérature pour le Nicaragua: celle que lui a donné Ruben Darlo (1867-1916), le plus grand poète d'Amérique latine.

Hôte des cénacles de Paris, de Madrid ou de Buenos Aires, Il fut l'ami des symbolistes et un de leurs inspirateurs. 2 / 2. »