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Nicaragua 2002-2003 Affrontement entre exécutif et Assemblée nationale

Publié le 20/09/2020

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« Nicaragua 2002-2003 Affrontement entre exécutif et Assemblée nationale La «nouvelle ère» annoncée lors de son investiture en janvier 2002 par le président Enrique Bolaños Geyer, ex-vice président sous le mandat précédent d'Arnoldo Alemán, devait être marquée par la lutte contre la corruption et une politique active en faveur de l'emploi.

La croisade anticorruption dirigée contre l'ancien président A.

Alemán, devenu député et président de l'Assemblée nationale, a connu un certain succès avec la formulation officielle de l'accusation, en août 2002, pour blanchiment d'argent, corruption, enrichissement illicite et malversations dans l'utilisation des fonds publics, suivie de la levée de son immunité parlementaire et de sa mise en résidence surveillée le 12 décembre.

Une douzaine d'autres personnalités ont été également mises en accusation, faible nombre au regard de la corruption généralisée de l'appareil d'État. Le coût politique de cette opération, bien perçue par l'opinion et activement soutenue par les États-Unis qui avaient retiré son visa à A.

Alemán, s'est révélé très lourd pour le président Bolaños et la gouvernabilité du pays. Contrôlant 49 des 53 députés du Parti libéral constitutionnaliste (PLC, conservateur) et disposant de la majorité sur un total de 92 députés, A.

Alemán a pu bloquer, pendant l'année 2002, les projets de réforme proposés par l'exécutif qui s'est trouvé privé du soutien politique de son propre parti, hormis celui de 4 députés constituant avec le représentant unique du Parti conservateur le Groupe Bleu et Blanc.

La levée de l'immunité parlementaire n'a pu être obtenue que grâce au vote des 38 députés du FSLN (Front sandiniste de libération nationale) et au ralliement de 5 autres députés, dont 4 du PLC. En dépit des exhortations internes et nord-américaines à la réunification des libéraux face à l'opposition sandiniste en vue de l'élection présidentielle de 2005, l'affrontement a persisté entre l'exécutif et l'organe législatif, comme en a témoigné le rejet des propositions de la Présidence par une alliance PLC (alémániste)-FSLN lors de l'élection de magistrats de la Cour suprême en juin 2003. Ce blocage politique s'était également manifesté lors du vote du budget 2003, les députés ayant supprimé certaines dispositions imposées par le FMI, retardant ainsi la signature du plan triennal d'aide financière.

L'ajustement fiscal demeurait la priorité affichée, alors que la dette interne liée aux indemnisations des propriétés confisquées sous le régime sandiniste venait à échéance.

La décélération marquée de l'économie, pour la troisième année consécutive (croissance de 1,0 % en 2002), s'est accompagnée de l'augmentation du chômage de deux points (12,9 % en 2002) et de l'aggravation du sous-emploi (24,5 %).

Ce contexte a considérablement affaibli la crédibilité et la popularité du président Bolaños.. »

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