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N'existe-t-il pas des droits inaliénables à tout être humain?

Publié le 19/12/2021

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« De tout temps, les sociétés se sont parées de lois pour protéger la vie de tous et le bon fonctionnement de l'existence en communauté.

Ces lois définissent ce que nous avons le droit de faire et ce qui est interdit.

Le droit a pour but de pacifier les échanges entre personnes au sein d'une société, parce que comme le dit Kant, les hommes veulent vivre en société parce qu'ils savent que c'est nécessaire mais chacun n'est pas disposé à respecter les droits des autres.

Le délinquant se définit dès lors comme celui qui ne respecte pas les lois, qui accomplit des actes interdits.

Cela englobe un grand panel de faits : du dépassement de vitesse sur la route au meurtre.

Mais si la société se définit par les lois, tout individu qui ne le respecte pas s'exclue lui-même de la société et des droits qu'elle procure.

Cependant n'existe-t-il pas des droits inaliénables à tout être humain? Quel statut nous permettrait de retirer tous les droits à un hors-la-loi, notamment celui de vivre? Le pacte civil détermine des droits et des devoirs, faillir à la règle, c'est perdre ses droits Pour Rousseau, entrer en société signifie accepter les contraintes qui vont de pair, à savoir ne plus penser à son seul bonheur mais respecter et tenir compte de celui des autres.

C'est donc une perte de l'indépendance initiale de l'état de nature et cela ne peut se faire que par l'institution d'un contrat qui garantit à tous des avantages.

Seules les conventions sont susceptibles de lier les hommes. - Selon Hobbes, l'état de nature est un état de guerre de tous contre tous.

Par le contrat, les hommes deviennent citoyens en léguant leur droit à l'état. - Dès lors, celui qui ne respecte pas le pacte et les lois de la société perd les droits que celle-ci lui avait accorder.

Tout droit est lié à un devoir.

Si ce devoir n'est pas rempli, alors les droits se perdent. Les droits de l'homme sont inviolables, fondement de la liberté et de la justice -La dignité de la personne est au fondement de toute droit.

" La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables, constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde."( Déclaration universelle des droits de l'homme) Enlever tous droits à un criminel, c'est détruire ce qui fait le fondement de la justice, à savoir l'égalité et le respect de la personne humaine. -En effet, selon Bayle, cette affirmation d'égalité de valeur se justifie par le caractère de la connaissance humaine : nous ne pouvons connaître la vérité, ni en déterminer les critères absolus. Pour pouvoir enlever tous droits à un délinquant, il faudrait avoir un statut supérieur à lui, pouvoir connaître les déterminations de son acte, être sur de son verdict et de sa justice. Or cela n'est possible qu'à un Dieu transcendant et omniscient. Les hommes sont soumis à l'erreur et à l'imperfection et ne peuvent ainsi juger leur semblable et les déchoir de tous droits, notamment de celui à la vie. Les droits des délinquants garantissent la liberté d'un état - Il ne faut pas oublier que les droits des "hors-la-loi" ont été instaurés pour protéger tout individu d'une erreur judiciaire et donner des assises stables à la justice. Si le délinquant n'a plus aucun droit, comment peut-il par exemple prouver son innocence le cas échéant? Cela peut paraître injuste de permettre à des criminels reconnus coupables de faits graves d'avoir des droits, mais sans ce principe, la justice deviendrait totalitaire, inhumaine, n'ayant pas besoin de prouver ses condamnations, ni de rendre de compte à quiconque.

Or cela ne peut avoir cours dans une société qui se veut civilisée et respectant la dignité humaine. - Il faut dès lors bien faire la distinction entre droits de l'homme et droits du citoyen. Foucault expliquait ainsi qu'à sa base, la punition des criminels avait pour but de les rééduquer pour pouvoir par suite les rendre à la société et qu'ils puissent de nouveau s'y intégrer et respecter les lois et les règles. - De plus, dire de criminels qu'ils ne sont pas humains et donc qu'ils n'ont pas à avoir des droits, c'est se tromper sur la nature humaine et s'exposer à de graves dangers.

Comme l'affirme Edgar Morin, le plus important est de prendre conscience que l'homme est double,. »

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