N'est-on moral que par intérêt ?

« LA MORALE, LE DRO IT ET LA POLITIQUE N'est-on moral que par intérêt ? COUP DE POUCE ■ Analyse du sujet - La question est restrictive : on devra donc chercher si l'intérêt est le seul mobile moral, ou s'il n'existe pas une conception plus haute de la morale.

- La question posée contredit évidemment l'interprétation kantienne de la moralité : il convient en conséquence d'évoquer cette dernière.

- Quel théoricien ramène la morale à l'intérêt, tant individuel que col­ lectif? ■ Pièges à éviter - Ne pas oublier le« ne ...

que»: c'est lui qui donne sa véritable por­ tée à la question.

- Éviter un devoir composé en« oui ...

mais ...

» : cela risque d'aboutir à une simple opposition, là où il vaut mieux marquer une hiérarchie.

- Prendre le terme « intérêt » dans un sens large : il y a bien entendu l'intérêt individuel, mais on doit aussi considérer l'intérêt collectif.

CORRIGÉ [Introduction] À cause de quoi ou en vue de quoi l'homme est-il moral ? Cette inter­ rogation parcourt toute l'histoire de la philosophie.

Suggérer une réponse évoquant le seul intérêt comme mobile, c'est adhérer à une vision prag­ matiste qui se justifie jusqu'à un certain point, mais qui reste peut-être incapable de rendre compte des conduites morales les plus hautes.

Au­ delà de l'intérêt, même collectif, la conduite morale peut sans doute être déterminée par la notion plus radicale du devoir, telle que la comprend. »