Neptune

« Neptune La plus éloignée des planètes géantes par rapport au centre du système solaire, Neptu­ ne, fut découverte mathématiquement avant même d'avoir été vue par un télescope.

L'astronome français Urbain Le Verrier (1811-1877) s'intéressait beaucoup au fonc­ tionnement du système solaire.

Il avait fait une étude détaillée de la façon dont les champs gravitationnels des planètes réagis­ sent les uns sur les autres en entraînant de très légères modifications de leurs orbites au­ tour du Soleil.

En 1841, il commença à étu­ dier les écarts relevés entre l'orbite réelle d'Uranus et la route qu'il aurait dû suivre d'après les calculs.

Vers 1845, Le Verrier eut la conviction que le mouvement d'Uranus était gêné par une autre planète plus lointai­ ne et encore ignorée.

Il fut même en mesure de prédire à quel endroit du ciel nocturne la nouvelle planète serait visible.

Finalement, le 23 septembre 1846, deux astronomes alle­ mands, Johann Galle et Heinrich d'Arrest, localisèrent Neptune au télescope, grâce aux coordonnées fournies par Le Verrier.

En moyenne, Neptune est à 4 500 millions de km du Soleil, si loin en réalité que, vu de la surface de la planète, le Soleil ne ressemble­ rait à rien d'autre qu'à une étoile extrême­ ment brillante.

A l'heure actuelle, Neptune est la planète la plus lointaine dans la famille du Soleil.

Dans le courant de l'année 1979, Pluton, la planète habituellement la plus éloignée, pénétra dans l'orbite de Neptune, où elle doit rester jusqu'en 1999.

Les orbites de Neptune et de Pluton se croisent donc lé­ gèrement.

Cependant, leurs plans orbitaux sont inclinés de telle sorte qu'il n'y aura ja­ mais risque de collision.

Même avec l'utilisation d'un puissant té­ lescope, Neptune apparaît petit et très pâle.

Il semble avoir une teinte bleuâtre, et des ob­ servations récentes laissent supposer que la planète est traversée par des rubans de nua­ ges clairs et foncés tout comme les autres pla­ nètes géantes.

Neptune est à peu près de la même taille qu'Uranus, et son diamètre est estimé à 50 000 km.

Sa composition aussi est probablement analogue: un noyau rocheux très chaud, d'un diamètre estimé à 19 300 km, enfermé dans de la glace.

Son atmosphère, dont l'épaisseur est estimée à 3 000 km, se 108 Ci-dessous : Une vue d'artiste de Neptune , vu à partir de Triton, son principal satellite.

L'absence d'atmosphère sur Triton donne une apparence noire au ciel, et l'atmosphère de méthane de Nep­ tune, qui absorbe la lumière rou­ ge et jaune, donne une teinte bleuâtre à la planète.

La lumière du Soleil peut sembler faible à cette grande distance, mais l'ar­ tiste a imaginé une échelle établie sur la rapide accoutumance de l'oeil humain à une source réduite de lumière.

compose sans doute d'hydrogène, d'hélium, d'ammoniac et de méthane.

Les températu­ res moyennes dans les nuages de Neptune sont supposées descendre jusqu'à -200 °C.

L'inclinaison axiale de Neptune n'est pas aussi extrême que celle d'Uranus.

L'inclinai­ son de 29° signifie qu'un jour neptunien est à peu près équivalent à la période de rotation de la planète, soit entre dix-neuf et vingt­ trois heures.

Le long circuit autour du Soleil nécessite pour Neptune cent soixante-cinq années terrestres.

Par conséquent, une année sur Neptune correspond à près de soixante mille jours terrestres.

Neptune a deux satellites connus: Triton et Néréide.

Triton a un diamètre supposé de plus de 3 700 km.

Certaines observations semblent indiquer qu'il est très dense.

Dans un tel cas, il se pourrait qu'il ait un champ gravitationnel assez important pour pouvoir retenir une certaine atmosphère.

Il se déplace selon une orbite circulaire à en­ viron 354 000 km à partir des nuages supé­ rieurs de sa planète mère.

Il ne lui faut qu'un. »