Népal 2000-2001 Carnage au Palais

« Népal 2000-2001 Carnage au Palais La multiplication des opérations massives contre les postes de police de la part des rebelles du Parti communiste népalais (maoïste) a contraint l'État à prendre de nouvelles initiatives face à ce mouvement armé lancé en 1996 et qui a provoqué déjà plus de 1 600 morts.

La création d'une "force de police armée", annoncée par le roi le 22 janvier 2000, s'est cependant heurtée à un barrage de l'opposition communiste au Parlement.

De même, les pourparlers engagés en octobre 2000 entre le ministre de l'Intérieur et un représentant du mouvement clandestin ont été brusquement interrompus après la libération unilatérale de deux dirigeants maoïstes par les autorités le 3 novembre.

Les résistances à l'intervention de l'armée contre les maoïstes ont pu être contournées, en avril 2001, par un "plan intégré de développement et de sécurité" permettant le déploiement de troupes à des fins défensives dans les districts les plus touchés par la guérilla.

En 2000 et 2001, le fonctionnement des institutions a été grandement entravé par les campagnes de l'opposition demandant la démission du Premier ministre G.

P.

Koirala.

Il était reproché à son gouvernement d'avoir transgressé les procédures légales lors de l'acquisition d'un nouvel appareil par la compagnie aérienne nationale (G.

P.

Koirala a fini par démissionner le 19 juillet 2001 et a été remplacé, trois jours après, par Sher Bahadur Deuba). Le 1er juin 2001, le roi Birendra, ses deux fils, son frère et six autres membres de la famille royale ont trouvé la mort dans une fusillade à l'intérieur du Palais.

Trois jours plus tard, le deuxième frère de Birendra, Gyanendra, a été couronné roi du Népal.

Le 14 juin, une commission d'enquête a confirmé que le prince héritier défunt, Dipendra, était le seul responsable de la tuerie, sans toutefois fournir de précision quant à ses motifs. En 2000-2001, l'économie népalaise a confirmé les tendances ambiguës des dix années précédentes.

Les bons résultats de l'industrie (confection) et des services (tourisme) ont contribué au maintien de la croissance autour de 6 % et à la réduction du déficit commercial.

Le gouvernement a également rationalisé sa politique fiscale, élargissant ses sources de revenus.

Cependant, les perspectives en termes d'équipement et de développement agricoles restaient inquiétantes.

42 % des Népalais vivent encore sous le seuil de pauvreté.. »