Népal (1989-1990)

« Népal (1989-1990) Après la suspension d'accords de commerce et d'immigration vieux de trente-neuf ans, les échanges avec l'Inde ont été interrompus de mars 1989 à juin 1990. Depuis 1987, un ensemble de différends avaient progressivement mené à une crise diplomatique entre les deux États: sort des immigrants népalais de l'Assam, revendications des autonomistes de la région de Darjeeling, achat par le Népal d'armes à la Chine.

La fermeture de la frontière indienne a rapidement annihilé les quelques progrès enregistrés par l'économie népalaise en 1988-1989, et provoqué une grave pénurie en matières premières, particulièrement en combustibles. Le changement de gouvernement survenu en Inde en novembre 1989 a permis, en janvier 1990, une reprise des négociations sur le renouvellement de l'ensemble des traités.

A cette occasion, l'Inde a pour la première fois répondu aux efforts du roi Birendra visant à faire reconnaître la neutralité de son pays par l'ensemble de la communauté internationale. Le 18 février 1990, le Nepali Congress, parti libéral alors clandestin, lança une campagne pour la restauration du multipartisme.

Le mouvement, soutenu par les factions communistes de l'United Leftist Front (ULF), connut une répression violente qui fit une trentaine de morts en février et mars.

Le 6 avril, le gouvernement de Marich Man Singh Shrestha démissionna, pour être remplacé par un cabinet de transition composé de partisans modérés du régime, mais le même jour, une centaine de manifestants étaient abattus par l'armée à Kathmandou.

Le 8 avril, l'opposition obtint du roi la formation d'un gouvernement dominé par des représentants du Congress et de l'ULF.. »