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Nelson Mandela

Publié le 05/12/2021

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Nelson Rolihlahla Mandela (« Madiba «, de son nom tribal), né le 18 juillet 1918 à Mvezo en Afrique du Sud est un homme politique et un chef d'Etat d'Afrique du Sud qui fut l'un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique d'apartheidavant de devenir président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non-raciales de l'histoire du pays.

Nelson Mandela intègre leCongrès national africain (ANC) en 1944, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non-violente contre les lois de l'apartheid, qui commencent à être mises en place par le gouvernement du Parti national en 1948. L'ANC est interdit en 1960, et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaire. Arrêté par le gouvernement sud-africain, avec la collaboration de la CIA, il est condamné lors du procès de Rivonia à la prison et aux travaux forcés à perpétuité. Il devient au cours des années une célébrité bénéficiant d'un soutien international, symbole de la lutte pour l'égalité raciale.

Après vingt-sept années d'emprisonnement dans des conditions souvent très dures, Mandela est relâché le 11 février 1990, et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit conjointement avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour leurs actions en faveur de la fin pacifique du régime d'apartheid et pour avoir jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique1.

Après une transition difficile où De Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l'apartheid, ceux de l'ANC et ceux de l'Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994. Il mène avec succès une politique de réconciliation nationale entre blancs et noirs et de lutte contre les inégalités économiques, mais néglige la lutte contre le Sida, en pleine expansion en Afrique du Sud. Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active mais continue à soutenir publiquement le congrès national africain tout en condamnant ses dérives.

Il continue la lutte contre la pauvreté mais aussi de la lutte contre le sida au travers de plusieurs associations, surtout après la mort de l'un de ses fils suite à cette maladie. Il est une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l'homme et est salué comme le père d'une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel «, même si le pays rencontre toujours de graves problèmes d'inégalités économiques, de mixité sociale et de replis communautaires.

Sommaire

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Biographie[modifier]

Famille et études[modifier]

Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918 dans le village de Mvezo, au bord de la rivière Mbashe au Transkei, dans la province de l'actuel Cap-Oriental en Afrique du Sud2. Le prénom de Mandela, Rolihlahla signifie « enlever une branche d'un arbre « ou plus familièrement « fauteur de troubles «3,4.

Il est le fils d'une famille royale Thembu de l'ethnie Xhosa, qui règne sur ce territoire2. D'après le généticien Luigi Cavalli-Sforza, il est pour moitié Hottentot, c'est-à-dire un bochiman, une population le plus souvent méprisée par les Xhosas qui font partie des Bantous5. Son arrière-grand-père paternel est Inkosi Enkhulu, ou roi du peuple Thembu6. Un des fils du roi, qui s'appelait Mandela, est le grand-père du futur Nelson et est à l'origine de son nom de famille. Cependant les descendants de cette branche de la famille n'étaient pas éligibles à la succession du trône Thembu.

Le père de Mandela, Gadla Henry Mphakanyiswa, est chef du village de Mvezo7. Cependant, il s'aliène les autorités coloniales qui le déchoient de sa fonction et exilent sa famille dans le village de Qunu. Malgré cela, Mphakanyiswa reste un membre du conseil privé du roi et a un rôle capital dans l'ascension du nouveau régent Jongintaba Dalindyebo au trône Thembu. Dalindyebo se souviendra de son aide en adoptant Mandela de manière informelle à la mort de son père8. Le père de Mandela a quatre femmes8 qui lui donneront 13 enfants8. Mandela est né de sa troisième femme (troisième d'après un système de classement royal complexe), Nosekeni Fanny du clan Mpemvu Xhosa, sur les terres duquel Mandela passera la plus grande partie de son enfance9.

Rolihlahla Mandela devient le premier membre de sa famille à aller à l'école, où son institutrice lui donne le nom anglais de Nelson, pratique courante à cette époque. Nelson Mandela dira: « Le premier jour d’école, mon institutrice, Miss Mdingane, nous a donné à chacun un nom anglais. C’était une coutume chez les africains à cette époque et était sans doute due au penchant anglais de notre éducation. Ce jour là, Miss Mdingane me dit que mon nom était Nelson. Pourquoi elle m’a donné ce prénom en particulier je n'en ai aucune idée «10. Le fait d'aller à l'école méthodiste tout en ayant un enseignement traditionnel lui donne une éducation à la fois africaine et européenne11.

Nelson Mandela, 1937.

Son père décède de la tuberculose alors qu'il n'a que neuf ans8 et le régent Jongintaba devient son tuteur8. Il va alors à l’école d'une missionméthodiste située à côté du palais du régent. Suivant la coutume Thembu, il est initié à l'âge de seize ans et va au Clarkebury Boarding Institute12. Nelson Mandela passe son Junior Certificate en deux ans au lieu des trois ans habituels12. Désigné pour hériter de la fonction de conseiller de son père, Mandela va en 1937 à l'école méthodiste d'Healdtown à Fort Beaufort où étudie la plupart de la famille royale Thembu13. À dix-neuf ans, il pratique la boxe et la course à pied dans cette école9.

Ancien batiment de l'université de Fort Hare.

Diplômé, il rejoint l'université de Fort Hare, la seule université acceptant les noirs14 pour y entamer des études en droit. Il y rencontre Oliver Tambo qui devient son ami et collègue. Il y découvre le nationalisme africain, n'est pas convaincu par le marxisme diffusé par le Parti communiste sud-africain et adhère à la doctrine de non-violence prônée par Gandhi15. Gandhi, qui avait commencé sa résistance non-violente alors qu'il était en Afrique du Sud, influence non seulement les méthodes de Nelson Mandela mais aussi celle de plusieurs générations d'activistes anti-apartheid qui y voient une méthode pour lutter contre l'oppression et le colonialisme16,17. Intéressé par le débat politique concernant le soutien ou la neutralité de l'Afrique du Sud dans le cadre du conflit imminent entre le Royaume-Uni et l'Allemagne nazie, il est partisan du Royaume-Uni et acclame le vice-premier ministre Jan Smuts, principal soutien politique aux Britanniques, lors de sa venue à Fort Hare pour la cérémonie de remise des diplômes. C'est en discutant avec des camarades d'opinions divergentes sur Smuts et les sud-africains blancs qu'il découvre l'existence de l'ANC18. Au cours de sa deuxième année, il est désigné malgré lui pour siéger à l'un des six sièges du conseil représentatif des étudiants (CRE)19 en dépit du boycott des élections, auxquelles il participe, organisé pour obtenir l'amélioration de la nourriture et une augmentation des pouvoirs du CRE. Il démissionne avec ses cinq camarades mais est encore une fois réélu malgré lui avec ses cinq mêmes camarades. Il est le seul cette fois à de nouveau présenter sa démission20. Après une discussion avec le principal de l'université de Fort Hare, il est renvoyé de l'université tout en gardant la possibilité de revenir s'il accepte de siéger au CRE, ce qu'il ne fera pas21.

Peu après avoir quitté Fort Hare, Jongintaba annonce à Mandela et Justice, son fils et héritier au trône, qu'il a organisé un mariage arrangé pour chacun d'eux. Les deux jeunes hommes, mécontents de cet arrangement, choisissent de s'enfuir à Johannesburg22. Nelson Mandela explique sa décision par le fait que ses idées sont alors plus avancées sur le plan social que politique et qu'il était alors prêt, non à se révolter contre les Blancs, mais plutôt contre le système social de son propre peuple et ses coutumes traditionnelles23. À son arrivée dans la capitale économique du Transvaal, Nelson Mandela trouve un emploi de garde dans une mine24, mais son employeur annule rapidement le contrat quand il s'aperçoit que Mandela est le fils adoptif en fuite du régent. Nelson Mandela travaille ensuite comme employé dans un cabinet d'avocat grâce à ses relations avec son ami et mentor Walter Sisulu24. Tout en travaillant, Nelson Mandela termine par correspondance sa licence à l'Université d'Afrique du Sud, et commence ensuite des études de droit à l'Université du Witwatersrand où il rencontre de nombreux futurs activistes anti-apartheid.

Lutte contre l'apartheid[modifier]

Nelson Mandela a eu grâce à cette revolution le prix nobel de la paix et il fut l'un des plus grand révolutionnaire de la paix et de la lutte contre l'apartheid. En Afrique même dans les écoles on ne parle que de lui.

Résistance non-violente[modifier]

Apartheid et ségrégation raciale : panneau interdisant l'accès d'une plage auxpersonnes de couleur et aux chiens.

C'est en 1944 que Nelson Mandela rejoint le Congrès national africain25. L'ANC connait alors une nouvelle vigueur sous la direction d'Alfred Xuma. C'est la même année que Mandela se marie avec Evelyn Ntoko Mase. Le couple aura quatre enfants. En 1945, Xuma introduit pour la première fois l'exigence dusuffrage universel non racial (one man one vote) dans les revendications du mouvement faisant évoluer la revendication communautaire du parti de lutte contre les discriminations raciales à une lutte pour le pouvoir politique26. Il doit tenir compte de l'influence croissante de la toute jeune et radicale Ligue de jeunesse de l'ANC menée par Anton Lembede, Walter Sisulu et Oliver Tambo, à laquelle adhère Mandela, et qui incite aux actions de masse afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et contre la ségrégation raciale, en cours d'uniformisation sur l'ensemble des quatre provinces sud-africaines.

Depuis la fondation de l'Union d'Afrique du Sud en 1910, le pays connaît une inflation de législations ségrégationnistes ou discriminantes. De 1913 à 1942, une succession de lois interdit aux Noirs d’être propriétaires de terres en dehors des « réserves « indigènes existantes qui représentent 7 % de la superficie totale de l’Union sud-africaine27 ce qui provoque l’expropriation de nombreux paysans indépendants noirs et la constitution d’un prolétariat agricole, puis introduit la ségrégation résidentielle permettant aux municipalités de créer des quartiers réservés aux Noirs et de limiter leur urbanisation28et ensuite supprime les Noirs des listes électorales communes de la province du Cap29,30. Une loi agrandit ensuite les réserves indigènes existantes de 7 à 13 % de la surface du pays, ôtant dans le même temps aux résidents noirs du Cap le droit d'acheter de la terre en dehors des réserves. En 1942, suite à plusieurs discours anti-guerre et par « prévention des troubles «, les grèves des travailleurs noirs sont déclarées illégales au titre de l'effort de guerre31.

Aux élections générales de 1948, la victoire inattendue du Parti national, parti alors exclusivement afrikaner, entraîne la mise en place d'une nouvelle politique de ségrégation sous le nom d'apartheid32, où le rattachement territorial puis la nationalité et le statut social dépendent du statut racial de l'individu, défavorisant largement la population noire et interdisant les mariages mixtes, entre autres. De son côté, la ligue de jeunesse de l'ANC se montre déterminée. En interne, elle parvient à faire écarter Alfred Xuma, jugé trop modéré, pour imposer James Moroka et préparer une grande campagne de défiance33.

En 1951, Olivier Tambo et Nelson Mandela sont les deux premiers avocats noirs de Johannesburg15. En 1952, Nelson Mandela est élu président de l’ANC du Transvaal et vice-président national15. Il mène avec l'ANC, la « defiance campaign « qui prône la désobéissance civile contre les lois considérées injustes, qui culmine avec une manifestation le 6 avril 1952, date du 300e anniversaire de la fondation du Cap et de la première installation de blancs en Afrique du Sud. Sur les 10 000 manifestants, 8 500 sont arrêtés, y compris Nelson Mandela. La campagne continue en octobre avec des manifestations contre les lois de ségrégation et contre le port obligatoire de laissez-passer pour les Noirs. Legouvernement Malan modifie alors la loi sur la sécurité publique (public safety act de 1953) autorisant le pouvoir à suspendre les libertés individuelles, à proclamer l'état d'urgence et à gouverner par décrets34. Mandela est condamné à neuf mois de prison avec sursis, se voit interdit toute réunion et est placé en résidence surveillée chez lui à Johannesburg où il en profite pour organiser l’ANC en cellules clandestines15. Cette campagne de résistance passive, qui a pris fin en avril 1953, permet à l'ANC de gagner en crédibilité, passant de 7 000 à 100 000 adhérents33. Son option non-raciale lui permet de s'ouvrir aux indiens et aux communistes blancs mais les métis restent plus circonspects33. Quand James Moroka tente de plaider la conciliatio n avec le gouvernement, il est renversé par la ligue des jeunes du parti qui impose alors Albert Lutuli à la tête de l'ANC33. En 1955 a lieu le congrès du peuple qui adopte la charte

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