NAPOLÉON Ier BONAPARTE (15 août 1769-5 mai 1821)
Publié le 23/05/2020
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Empereur des Français (1804/14 et 1815). De petite noblesse corse sans fortune, il fut boursier dans des écoles militaires (à Brienne notamment), en sortit lieutenant d'artillerie en second, et se distingua au siège de Toulon, qu'il contribua à reprendre aux royalistes (déc. 1793). Il fut promu général et se fit remarquer comme républicain, et même jacobin. Barras fit appel à lui pour écraser l'insurrection royaliste à Paris (13 vendémiaire an IV, oct. 1795). En récompense, il fut nommé à la tête de l'armée d'Italie, armée tout à fait secondaire. Mais ses victoires de la campagne d'Italie (1796/97) firent de lui un des généraux les plus populaires. En rentrant d'Égypte (v. ÉGYPTE, campagne d'), il renversa, les 18 et 19 brumaire (9 et 10 nov. 1799), le régime complètement discrédité du Directoire. Le régime de Napoléon Bonaparte exprima une volonté d'ordre et de consolidation, après les tumultes de la Révolution et les désordres du Directoire. D'où son caractère ambigu, souvent souligné. Dans de grands textes, les Codes en particulier, il affirma les principes de la Révolution. Il établit ou restaura la plupart des grandes institutions qui caractérisent la France moderne et notamment une administration puissante et centralisée. Conscient de l'influence sociale de l'Église catholique, Napoléon lui fit une place dans l'État. Il voulut réconcilier les Français et faciliter le retour de beaucoup d'émigrés. Persuadé que la société moderne a besoin de hiérarchies, il créa une nouvelle noblesse. Cette œuvre immense reposait sur la pensée et l'action d'un homme qui avait des vues sur tout, qui décidait de tout, qui ne demandait aux Français qu'une approbation lors de plébiscites. Ce césarisme était un pouvoir monarchique qui s'appuyait sur le suffrage populaire. Les années napoléoniennes furent une tentative d'hégémonie française sur le continent européen, servie par une armée forgée dans les guerres de la Révolution. Napoléon procéda par annexions (v. COALITION, guerres de.) ou par la création d'États vassaux confiés à ses frères ou à ses sœurs (v. BONAPARTE). Dans les territoires conquis ou dominés, il introduisit certaines institutions de la Révolution. Mais il conçut son Empire avant tout comme un instrument de la puissance française, et les peuples dominés furent exploités. Ce rêve impérialiste se heurta à l'opposition inflexible de la Grande-Bretagne, qui ne pouvait accepter une hégémonie française incompatible avec ses ambitions mondiales, et se brisa finalement devant la résistance victorieuse de la Russie et le soulèvement général des peuples d'Europe. L'échec napoléonien laissa une France affaiblie, mais qui garda la nostalgie de la gloire des années de l'Empire. Dès Sainte-Hélène (v.), Napoléon commença à créer lui-même la légende napoléonienne. Voir FRANCE. L'époque napoléonienne (1799/1814).
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NAPOLÉON Ier BONAPARTE
(15 août 1769-5 mai 1821)
Empereur des Français (1804-1814 et 1815)
« Quel roman que ma vie ! » s’écrie l’Empereur le 30 juin 1816.
Il est
le deuxième fils de Charles-Marie Bonaparte et de Marie-Laetizia
Ramolino.
Formé à l’école militaire d’Autun, de Brienne et enfin de
Paris, son premier grade est celui de lieutenant en second.
Sa volonté
d’entrer dans la carrière politique se heurte dans un premier temps à
l’influence de Paoli, qui veut l’indépendance de la Corse.
Bonaparte
doit se réfugier avec sa famille sur le continent, en juin 1793.
Quelques mois plus tard, son action déterminante en tant que capitaine
d’artillerie permet de reprendre aux Anglais Toulon et lui vaut le
grade de général de brigade.
Ses liens avec les Jacobins et les
Montagnards lui valent d’être emprisonner après le 9 thermidor.
Barras fait appel à lui pour mater l’insurrection royaliste du
13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795).
Sa détermination lui vaut
d’être nommé le 2 mars 1796 général en chef de l’armée d’Italie.
Une
semaine plus tard, il se marie civilement avec Joséphine Tascher de
La Pagerie.
La campagne qu’il mène à la tête des 38 000 hommes
qu’il entraîne en Italie est foudroyante.
Entre la bataille de Mondovi,
le 22 avril 1796, et la capitulation de Mantoue le 2 février 1797, la
fougue de Bonaparte la vitesse et la pertinence de sa stratégie autant
que sa virtuosité tactique, contraignent l’Autriche à signer la paix de
Campoformio le 17 octobre 1797.
Bonaparte, qui vient de sauver la
République, inquiète le Directoire, qui le lance dans une expédition en
Egypte.
Le 19 mai 1798, le général quitte Paris.
Lorsqu’il débarque à
Fréjus, le 8 octobre 1799, il a commencé de fonder un mythe.
Le
Directoire discrédité ne saurait lui résister.
Bonaparte semble être aux
yeux de ceux qui veulent sauver les acquis de la Révolution le seul
rempart possible.
Le 18 brumaire (9 novembre 1799), avec la
complicité de Talleyrand, de Sieyès, de Fouché, de Murat et de son
frère Lucien, Bonaparte se fait nommer commandant des troupes de
Paris par le Conseil des Anciens.
Le lendemain à Saint-Cloud, où s’est
réfugié le Conseil des Cinq-Cents, l’intervention des grenadiers
achève de le porter au pouvoir.
La Constitution de l’an VIII
(13 décembre 1799) fait de lui un Premier consul qui concentre entre.
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