Nairobi
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 15 novembre 1967 Série D-3 Fiche No 2082
Nairobi
1.
Ville jeune et sans passé, Nairobi (300 000 habitants), capitale du Kenya, constitue
dans la zone la plus riche et la plus tempérée du pays un pôle d'attraction pour tout
l'Est africain.
Les transports aériens
font de cette escale à mi-chemin entre Le Cap et
Le Caire et à l'intersection des grandes lignes nord-sud et est-ouest, une des plaques
tournantes
du trafic mondial.
La présence d'une puissante collectivité indienne (30 % de la population) accentue le caractère cosmopolite de la ville.
On y parle le gujerati
et l'hindoustani, le kikuyu, langue de la tribu africaine dominante et, de plus en plus,
le swahili, langue officielle au même titre que l'anglais.
2.
Fondée en 1899 par les Anglais après un !lccord territorial avec l'Allemagne, Nairobi porte la marque de ses origines coloniales.
Comme dans tout l'Empire bri
tannique, cette ville administrative a été construite sur les hauteurs pour des raisons
à la fois politiques et climatiques.
Peu de climats africains offrent les avantages de
celui de Nairobi (1600 mètres d'altitude) situé pourtant à 150 kilomètres seulement au sud de l'Equateur.
Les plus hautes cimes du continent (Monts-Kenya, Kilimandjaro)
se dressent à 200 kilomètres.
3.
D'abord simple centre administratif, la ville se développe entre les deux guerres
mondiales en raison de la proximité des hauts plateaux fertiles.
Les colons britan
niques et leurs fermes des «White Highlands " donnent au pays ses principales
richesses (café, thé, céréales, élevage, etc.).
Cette rude société de pionniers résiste,
armes à la main,
à la rébellion des Mau-Mau (1952-1960), durant laquelle des mesures
exceptionnelles de sécurité sont prises dans la capitale.
4.
Nairobi possède toujours ses belles résidences au milieu des arbres et des jar dins, apanage exclusif des Blancs jusqu'à l'Indépendance de 1963.
Les quartiers afri
cains, malgré le progrès, portent toujours la marque de la misère et du sous-dévelop
pement.
La
ville a joué un rôle important dans l'éveil de la conscience politique natio
nale.
De nombreux dirigeants se formèrent dans les syndicats très actifs lors du
développement industriel (produits alimentaires, textiles, plastiques, etc.).
5.
La puissante minorité indienne donne au centre commercial un aspect presque
oriental.
La secte ismaélite dont le chef spirituel est l'Agha Khan y possède de nom breux adeptes.
Les Indiens, dont les Britanniques avaient favorisé l'immigration, forment une classe moyenne industrieuse qui eut longtemps l'exclusivité du commerce et de l'artisanat.
Après certaines frictions avec les Africains lors de l'indépendance,
ils ont choisi de s'adapter aux nouvelles conditions et un début d'exode a été enrayé.
6.
Dès leur émancipation, les dirigeants du Kenya se sont orientés vers une inté
gration régionale qui donne à Nairobi un rôle dépassant les frontières: la structure
fédérale des transports (chemins de fer, aviation) a été maintenue et étendue à
d'autres domaines,
l'éducation par exemple.
Plusieurs facultés de l'Université de l'Est africain y ont ouvert leurs portes.
La ville reste aussi une capitale du tourisme africain et de la grande chasse, le point de départ des safaris, sous la conduite de chasseurs
et de guides professionnels.
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