Nadir Chah

« Nadir Chah 1688-1747 Tahmasp Kou/i-Khan Nàdir-Chah, c'est-à: dire "l'esclave de la splendeur de Dieu", n'a­ vait pas un caractère docile.

Ce fut un guer­ rier remarquable, qui chassa de Perse les en­ vahisseurs afghans et turcs et s'appropria l'empire moghol légendaire, au trône serti de joyaux.

Nadir, d'origine modeste, était issu d'unefamille nomade du Khorassan, en Per­ se du nord-est, et fut berger dans son enfan­ ce.

Lorsque son père mourut, sa mère et lui furent faits prisonniers par les habitants de l'Uzbekistan et emmenés vers le nord, com­ me esclaves.

Nadir s'échappa et retourna en Perse, où il offrit ses services à un gouver­ neur provincial insignifiant.

Ce n'est que vers l'âge de trente ans que Na­ dir entama sa carrière militaire.

Il épousa la fille du gouverneur et devint lui-même gou­ verneur.

A cette époque (vers 1720), la Perse était dominée par les occupants afghans.

Na­ dir commanda une armée à leur solde contre les envahisseurs de l'Uzbekistan.

Lorsqu'il exigea la récompense promise -une position élevée dans le gouvernement - il fut chassé après avoir reçu une bastonnade.

Ci-dessus: Ambassadeur du der­ nier roi des Séfévides, le sultan Hussein, à la Cour de Louis XIV à Versailles, en 1715.

Le sultan se rendit aux Afghans, qu'avait combattus Nadir Chah.

Son fils était soutenu par Nadir Chah.

A gauche: Portrait persan de Na­ dir Chah (XVIIIe siècle).

Page de droite, en haut: Peinture persane représentant la prise de Delhi en 1739.

Nadir Chah se trouve au centre du tableau.

Page de droite, en bas: Meurtre de Nadir Chah en 1747 .

Bien que surpris durant son sommeil par les membres de sa propre tribu, il parvint à en tuer deux avant de s'écrouler .

Déclaré hors-la-loi, il s'employa à former sa propre armée.

Ensuite, il offrit ses services au chah Tahmasp Il, qui descendait des Séfé­ vides et avait été démis par les Afghans.

Na­ dir combattit avec son armée pendant trois ans et défit les Afghans en 1730.

Le chah Tahmasp II récompensa son com­ mandant en chef en le nommant gouverneur du Khorassan et de quelques autres provinces orientales où il devint tout-puissant.

Sa tâche suivante fut de chasser les Turcs de l'ouest de la Perse, où ils s'étaient installés durant l'oc­ cupation afghane.

Les victoires qu'il remporta contre les Turcs furent amoindries par le chah lui-même, dont la valeur et les services militaires étaient plutôt modestes.

De plus, le chah conclut un pacte défavorable avec les Turcs.

Nadir dé­ mit Tahmasp II et plaça un jeune fils du chah sur le trône, Abbas, lui-même devenant ré­ gent.

Entre-temps, il fit parvenir un avis aux Turcs: "Rendez les provinces perses ou préparez-vous à la guerre.'' La guerre contre les Turcs dura jusqu'en 1735, et la Perse regagna du terrain.

Peu de temps après, Nadir menaça la Russie en la prévenant qu'il conclurait un accord avec les Turcs, contre elle, si les provinces bordant la mer Caspienne, prises par Pierre le Grand, n'étaient pas restituées.

Elles le furent.

A la mort du jeune chah en 1736, Nadir con­ voqua les hauts dignitaires perses et leur de­ manda de choisir un nouveau roi.

Convain­ cus par les multiples preuves de sa puissance, ils choisirent Nadir, qui se laissa facilement convaincre.

Le pays était totalement appau­ vri.

Nadir Chah se dirigea vers l'est avec son armée, surtout pour piller.

Il obtint plùsieurs victoires dans l'Afghanistan voisin et pénétra ensuite en Inde.

Cet empire moghol, naguère si puissant, était en décadence.

Même avec l'aide militaire d'un de ses princes, l'empe­ reur moghol ne put opposer aucune résistan­ ce aux Perses et fut contraint de se rendre.. »