Myanmar (Birmanie) - 1998-1999: Mépris des principes humanitaires les plus fondamentaux
Publié le 12/09/2020
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Myanmar (Birmanie) 1998-1999
Mépris des principes humanitaires les plus fondamentaux
Le 29 mars 1999, la mort du Dr Michael Aris (53 ans), l'époux du le
ader de la Ligue nationale pour la
démocratie (LND, opposition) Aung San Suu Kyi, a jeté une fois e
ncore une lumière crue sur le régime
militaire de Rangoon.
Les États occidentaux ont dénoncé son mé
pris des principes humanitaires les plus
fondamentaux.
L'universitaire d'Oxford n'avait pas été autorisé
à revoir son épouse depuis janvier 1996.
Atteint d'un cancer en phase terminale, il s'est vu refuser un visa pour
visiter une dernière fois sa
compagne.
Les militaires firent valoir que "la Dame" pouvait se rendre l
ibrement au chevet de son époux,
mais elle s'y refusa de crainte de ne pas être autorisée ensuite à
regagner son pays.
Depuis plusieurs mois, les militaires cherchaient à l'isoler de son p
arti et à affaiblir ce dernier par tous les
moyens.
Les permanences locales de la Ligue ont été fermées et
des centaines de militants ont été
invités à démissionner après avoir été interpellés
et "hébergés dans des maisons d'hôtes" du
gouvernement pour des "échanges de vues".
Seuls sont relâchés c
eux qui promettent de renoncer à la
politique, les autres étant condamnés à de lourdes peines.
Ains
i, le 8 janvier 1999, 300 opposants ont été
condamnés au total à 3 440 années de prison.
Les violations des
droits de l'homme par la junte ont été
dénoncées dans un nouveau rapport des Nations unies en mars 1999.
Le rapporteur spécial Rajsoomu
Lallah a accusé l'armée d'employer systématiquement la violence
contre les civils, notamment dans sa
lutte contre la rébellion des minorités ethniques (Karen, Mon, Sh
an...), entraînant massacres, travaux
forcés et déplacements massifs des populations.
Le régime s'est
attaché les services d'anciens seigneurs
de la guerre et de la drogue en échange d'une paix fragile avec les r
ébellions ethniques.
La présence à
Rangoon de Khun Sa et Lo Hsing-han, trafiquants de stupéfiants notoir
es, n'a pas manqué de choquer
lors d'une réunion, organisée par Interpol en février 1999 pour
lutter contre le trafic d'héroïne, boycottée
par les pays occidentaux.
La junte a cherché à s'organiser politiquement et socialement.
Ell
e a multiplié les meetings de masse pour
faire entendre la "voix du peuple" hostile à la LND et exigé des d
irigeants des groupes ethniques et des
partis politiques encore autorisés qu'ils se désolidarisent publiq
uement de Aung San Suu Kyi.
En réponse,
le Prix Nobel de la paix (1991) a tenté à quatre reprises de sor
tir de la capitale pour rejoindre ses
partisans et elle a multiplié les messages à destination de l'é
tranger.
La situation politique est apparue si
figée que certains en sont venus à s'interroger sur la stratégi
e de la dissidente.
Cette dernière a refusé la
poursuite des contacts entre le président de son parti et le premier
secrétaire du Conseil pour la paix et le
développement (SPDC) puisqu'elle en est exclue.
L'intransigeance de la junte à l'égard de l'opposition et de son c
hef a également troublé l'harmonie de
l'ANSEA (Association des nations d'Asie du Sud-Est asiatique) que Rang
oon a rejointe en 1997.
Les
Philippines ont pressé la junte d'engager des réformes politiques
afin de faciliter les relations de l'ANSEA
avec l'Union européenne (UE), faute de quoi l'ancien Premier minist
re singapourien, Lee Kwan Yew,
prédisait à ses chefs le même sort que le général Pinoche
t.
La situation en Birmanie est en effet
susceptible de perturber durablement les relations de l'ensemble des É
tats d'Asie du Sud-Est avec le reste
du monde et, en particulier, avec l'UE.
L'entrevue ministérielle pré
vue en marge de la réunion des
ministres des Affaires étrangères de l'Asem (Rencontre Asie-Europ
e), en avril 1999, a dû être ajournée.
Le Royaume-Uni, l'Irlande, les Pays-Bas et les pays scandinaves avaient
menacé de la boycotter si le
délégué birman n'en était pas exclu.
La plupart des États
de l'UE se sont montrés favorables à l'isolement
du gouvernement birman.
A compter de 1996, l'UE a d'ailleurs fermé so
n territoire aux membres de la
junte et aux cadres du régime.
Sur le plan économique, le pays en a été réduit à revenir
à la politique d'autarcie de l'ancien régime
socialiste (1962-1988) et à compter toujours davantage sur l'aide d
e la Chine.
L'inflation est élevée (+ 10
%), tandis que le kyat s'échange à 50 fois sous son taux officiel
.
Les restrictions administratives au
commerce extérieur ont été renforcées.
Plusieurs produits on
t été interdits à l'exportation à compter de
mars 1998.
Les licences d'importation sont plus difficiles que jamais à
obtenir, pour préserver notamment
les réserves de change.
Les investissements étrangers ont quasi di
sparu (70 % au premier semestre 1998
par rapport à l'année précédente).
Dans ce contexte, la ten
dance à l'"asiatisation" des investissements
s'est révélée un handicap, même si priorité a été d
onnée au développement de l'agriculture.
En janvier.
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