Myanmar (Birmanie) - 1997-1998
Publié le 12/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Myanmar (Birmanie) - 1997-1998. Ce document contient mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/Lycée/angui/1/449956.txt[12/09/2020 03:40:06]
Myanmar (Birmanie) 1997-1998
Le 4 janvier 1998, le Myanmar (Birmanie) a fêté le cinquantiè
me anniversaire de son indépendance.
La
junte a brisé son isolement, malgré les sanctions occidentales, en
rejoignant l'ANSEA (Association des
nations du Sud-Est asiatique) en juillet 1997 et en obtenant que le Jap
on reprenne ses aides.
Le Comité
d'État pour la restauration de la loi et de l'ordre (SLORC, gouverne
ment militaire au pouvoir) a été
dissous le 15 novembre.
Pour le remplacer, un Conseil pour la paix et le
développement (SPDC) a été
instauré.
L'équipe dirigeante est demeurée inchangée.
Néa
nmoins, une fonction de troisième secrétaire a
été créée et confiée à Win Mwint.
Le SPDC n'allait com
pter aucun membre du gouvernement, étant
secondé par un groupe de quatorze conseillers, au sein duquel ministr
es et membres du SLORC écartés
ont été rassemblés.
Ce groupe des conseillers fut dissous un mo
is à peine après sa création.
Cette
recomposition institutionnelle s'est accompagnée d'un remaniement du
gouvernement (40 membres dont
12 n'étant pas des militaires de carrière, 22 nouveaux) et de la
création de deux départements
ministériels, l'un chargé de l'électricité, l'autre des affa
ires militaires.
Le 20 décembre 1997, le
gouvernement a été à nouveau remanié, huit ministres changea
nt de portefeuille tandis qu'un autre
entrait au cabinet.
Le véritable détenteur du pouvoir restait bien le SPDC.
Celui-ci a
prétendu vouloir consacrer son énergie
au développement du pays et à l'édification d'un " système d
émocratique discipliné ", mais n'entendait
pas relâcher la pression sur l'opposition.
Bien que la Ligue national
e pour la démocratie (NLD, opposition)
ait été officiellement autorisée à tenir son congrès au d
omicile de son leader Aung San Suu Kyi (prix
Nobel de la paix en 1991) le 27 septembre 1997, son action quotidienne
restait entravée et ses militants
incarcérés.
Suu Kyi elle-même dut renoncer, à l'automne 1997
, à quitter son domicile pour se rendre à un
meeting.
Le dialogue entre la junte et les oppositions demeurant au poin
t mort, l'Union européenne (UE)
a reconduit de six mois en six mois ses sanctions économiques et admi
nistratives contre Rangoon.
Cette
décision a abouti à la suspension du dialogue entre l'UE et l'ANSE
A.
Aung San Suu Kyi a continué de
demander à la communauté internationale d'accroître ses pressio
ns sur la junte, accusée d'être aussi
répressive qu'incompétente.
Les autorités militaires de Rangoon ont d'ailleurs elles-mêmes fai
t l'aveu de leurs échecs.
Ainsi, d'anciens
responsables du SLORC et du gouvernement - Tun Kyi (ancien ministre du
Commerce), Kyaw Ba
(Tourisme), Myint Aung (Agriculture) - ont été mis en accusati
on pour corruption.
De plus, les résultats
économiques ont été médiocres.
Non seulement l'année 1997
n'a drainé que la moitié des touristes
attendus, mais l'inflation a progressé (29,3 %), les réserves en
devises se sont épuisées (90 millions de
dollars, soit moins d'un mois d'importation), tandis que le kyat a é
té emporté avec la dévaluation du baht
thaïlandais, perdant, dès juillet 1997, 50 % de sa valeur.
Si la c
rise asiatique a détourné l'attention
internationale des problèmes intérieurs, Rangoon ne pouvait oublie
r que 46 % de ses investissements
provenaient de l'ANSEA.
Les décideurs politiques sont restés tentés par l'autarcie, com
me en ont témoigné les mesures visant à
n'autoriser les importations de marchandises que si elles engendrent des
exportations, ou l'interdiction
d'exporter du riz.
L'intégration à l'ANSEA à l'occasion de son
trentième anniversaire fut en revanche un
succès diplomatique, mais elle a plus répondu aux préoccupation
s symboliques et politiques de
l'Association qu'à des attentes économiques et commerciales.
Bien
qu'elle se soit traduite par la signature
de 23 accords régionaux, elle a aussi correspondu à d'autres calcu
ls : d'un côté, on souhaitait s'affranchir
des pressions occidentales, de l'autre, on entendait soustraire Rangoon
à l'influence croissante de la
République populaire de Chine.
L'insertion régionale s'est traduit
e par la visite de l'ancien dictateur Ne
Win en Indonésie (septembre 1997, sa première apparition publique
depuis 1989) et par les voyages à
Rangoon du Premier ministre de Singapour Goh Chok Tong (mars 1997), du
Dr Mahathir, Premier
ministre malaisien (mars 1997) et du président des Philippines Fide
l Ramos (octobre 1997).
Les deux
derniers ont fait en sorte que leur ministre des Affaires étrangèr
es rencontre Suu Kyi.
Avec la Thaïlande, la normalisation est apparue plus difficile.
Non s
eulement le gouvernement démocrate
s'est montré plus rétif à développer ses relations avec la j
unte, mais Bangkok a continué à s'opposer aux
incursions répétées des soldats de la DKBA (Armée démocr
atique bouddhiste karen), ralliée à Rangoon.
La décision thaïlandaise, en janvier 1998, de rapatrier au premier
semestre 300 000 travailleurs immigrés
illégaux et la polémique sur les retards thaïlandais à la po
se du gazoduc de Yadana n'ont pas amélioré les
relations entre les deux pays..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Myanmar (Birmanie) - 1998-1999: Mépris des principes humanitaires les plus fondamentaux
- Myanmar (Birmanie) - 1996-1997
- Tunisie (1997-1998)
- Soudan (1997-1998)
- Slovénie (1997-1998)