Myanmar (Birmanie) - 1994-1995
Publié le 12/09/2020
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Myanmar (Birmanie) 1994-1995
Au cours de sa sixième année de résidence surveillée, l'oppo
sante Aung San Suu Kyi a rencontré, pour la
première fois et à deux reprises à l'automne 1994, les dirigean
ts suprêmes du SLORC (Conseil d'État pour
la restauration de la loi et de l'ordre public; gouvernement militaire a
u pouvoir).
Le 10 juillet 1995, enfin,
son assignation à résidence était levée et elle a pu entrepr
endre la restructuration de son parti, la Ligue
nationale pour la démocratie, et engager le dialogue avec la junte po
ur une transition sans heurts.
Quelque temps plus tôt, à l'occasion du cinquantième anniversai
re de la création des forces armées,
quelques dizaines de prisonniers politiques avaient déjà été
libérés, dont le général U Tin Oo et U Kyi
Maung, deux anciens présidents de la Ligue nationale pour la démoc
ratie (parti de Aung San Suu Kyi),
dont l'un des fondateurs, Khin Maung Shwe, était arrêté en aoû
t 1994.
A partir de la fin de l'année 1994, le SLORC a multiplié les succè
s militaires contre différents groupes
armés, souvent issus de minorités ethniques, en rébellion contr
e le pouvoir depuis 1989.
Ceux-ci ont été
facilités par le ralliement des dissidents karen de l'Armée dém
ocratique bouddhiste kachin (DKBA), voire
la bienveillante neutralité de l'armée thaïlandaise.
Après l
a perte de son quartier général de Manerplaw en
janvier 1995, puis de la place forte de Kawmoora le mois suivant, le gé
néral Bo Mya, le leader de la plus
importante faction politico-militaire karen, l'Union nationale karen (K
NU), a appelé ses troupes à un
cessez-le-feu.
Encore fallait-il transformer cette victoire militaire en
succès politique.
La capacité militaire
de la KNU est restée réelle, comme en a témoigné le coup de
main meurtrier de mars 1995, organisé
contre l'un des chantiers de la société pétrolière frança
ise Total, qui a entrepris la construction d'un
gazoduc allant de la mer d'Andaman à la Thaïlande.
Les victoires sur les Karen, alors qu'il y avait eu, à partir de 1992
, formellement suspension des offensives
armées contre les groupes ethniques insurgés, ont permis à l'ar
mée birmane de concentrer toute son
attention sur l'Armée Mong Tai de Khun Sa.
La Thaïlande voisine, n
e voulant pas être soupçonnée de
complaisance à l'égard de ce célèbre trafiquant de drogue, a
permis de son côté la saisie de missiles
Sam-7.
Isolé et décrié, Khun Sa a offert en décembre 1994 au
président américain Bill Clinton l'arrêt de la
production d'opium contre la reconnaissance internationale du peuple sha
n.
Dans ce nouveau contexte, le SLORC escomptait bien se trouver de nouveau
x soutiens.
C'est du côté
chinois qu'ils ont été les plus spectaculaires.
En 1994, pas moins
d'une soixantaine de délégations se sont
rendues dans le Myanmar.
Un nouveau contrat d'équipement militaire de
400 millions de dollars a été
signé.
Cette percée chinoise, qui semblait pouvoir aboutir à l'
acquisition de quelques avantages
stratégiques à Ramree, Coco Island ou Zadetkyi Kyun (St Mattew's
Island), n'a pas été sans inquiéter
l'Inde.
Cette dernière a donc entrepris de normaliser ses relations a
vec le Myanmar comme en a
témoigné la visite du général Bipin Chandra Joshi, le chef d
'état-major des armées indiennes, en mai
1994.
C'est cependant avec les pays de l'ANSEA (Association des nations du Su
d-Est asiatique) que les
échanges sont les plus intenses.
Les ministres des Affaires étrang
ères des Philippines, d'Indonésie et de
Thaïlande se sont rendus à Rangoon, ce ballet diplomatique se clô
turant, en juillet 1994, à Bangkok, par
l'invitation faite au Myanmar de participer au sommet de l'ANSEA.
Ces re
lations ont été d'autant plus
resserrées que le Myanmar a renoué avec une croissance rapide (6%
en 1993-1994) et que les
investissements étrangers se sont multipliés..
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