Myanmar 2002-2003 La rupture du dialogue
Publié le 12/09/2020
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Myanmar 2002-2003
La rupture du dialogue
La nouvelle arrestation d'Aung San Suu Kyi, le 30 mai 2003 dans le nord
de Myanmar, a marqué la
rupture du dialogue démocratique, entamé avec la junte en octobre
2000 et pourtant encouragé par la
levée de l'assignation à résidence de la leader de l'opposition
un an auparavant (mai 2002).
En effet, lors
de son cinquième voyage hors de Yangon, au nord de Mandalay, de viole
nts affrontements ont eu lieu
entre sympathisants de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD)
et défenseurs du régime militaire.
Une nouvelle fois, la junte a placé Aung San Suu Kyi en «détent
ion préventive», officiellement afin de la
protéger, remettant ainsi en cause l'ensemble des pourparlers.
Razali
Ismail, l'envoyé spécial de l'ONU
pour le Myanmar, qui avait facilité les échanges entre les deux pa
rties depuis sa nomination en 1999, a
lui-même reconnu que les négociations n'avançaient plus depuis
longtemps.
Les trois dernières visites
qu'il a effectuées au Myanmar depuis la libération d'Aung San Suu
Kyi (août et novembre 2002, juin
2003) se sont révélées infructueuses.
Tout aussi perplexe quan
t à l'intérêt et à l'efficacité de sa mission,
le rapporteur onusien pour les droits de l'homme au Myanmar, Sergio Pinh
eiro, après un quatrième
voyage jugé positif en octobre 2002 avec la libération de 115 pris
onniers politiques (novembre 2002), a
brutalement écourté sa dernière visite à Rangoon en mars 200
3, ayant découvert dans l'une des pièces
où il interrogeait des prisonniers politiques un micro-espion enregis
trant ses conversations.
Les deux
négociateurs de l'ONU, devenus très critiques et doutant ainsi pub
liquement de la bonne volonté de la
junte birmane, se sont désormais montrés pessimistes quant à l'
évolution du dialogue entre le Conseil
d'État pour la paix et le développement (SPDC) et l'opposition d
émocratique.
De son côté, le régime birman, faisant face aux sanctions renou
velées des États-Unis (avril 2003) et de
l'Union européenne (mai 2003), s'est lancé dans une opération
de séduction diplomatique de ses voisins,
affichant ainsi son désir d'intégration régionale.
Le chef de l
'État, le senior général Than Shwe, jusqu'alors
peu coutumier des déplacements hors du Myanmar, s'est ainsi rendu au
Cambodge (novembre 2002), au
Bangladesh (décembre 2002), en Chine (janvier 2003), au Vietnam (
mars 2003) et au Laos (mai 2003),
alors que le général Maung Aye, «numéro deux» de la junte
et chef d'État-Major de l'armée birmane
(Tatmadaw), se rendait en Thaïlande en avril 2002 pour apaiser les
relations birmano-thaïes, et que le
ministre des Affaires étrangères Win Aung se déplaçait en In
de en janvier 2003 pour une première visite
historique dans ce pays inquiet de l'influence chinoise dans la régio
n.
Si le renouveau des échanges
diplomatiques du Myanmar en 2002-2003 a marqué un incontestable retou
r du régime militaire birman
sur la scène diplomatique régionale et une rupture de l'isolement
stratégique dont il faisait l'objet, les
événements de mai-juin 2003 ont remis en question l'intégration
régionale du pays.
La condamnation de
la nouvelle arrestation d'Aung San Suu Kyi par les neuf autres membres d
e l'ANSEA (Association des
nations du Sud-Est asiatique), qui avaient jusqu'alors refusé de s'i
mmiscer dans les affaires intérieures
d'un pays membre, a constitué un cinglant revers diplomatique pour le
s généraux birmans.
Sur le plan intérieur, l'évolution économique a été dé
plorable (un taux d'inflation compris entre 50 % et
70 % en 2002, le kyat s'étant effondré au cours de l'année) et
le pays, au bord de la banqueroute malgré
une croissance estimée à 5,5 %, est entré dans une profonde cri
se bancaire en février 2003, après
l'annonce de la démission du ministre des Finances et du Revenu, à
la suite d'un scandale financier.
Tous
les établissements bancaires majeurs ont vu leurs clients, paniqué
s, retirer leurs économies, conduisant à
l'épuisement des réserves monétaires (les principales banques
disposaient en 2002 de moins d'un mois
de réserves en devises).
Le seul investissement étranger consé
quent en 2002 fut celui de la compagnie
pétrolière malaisienne Petronas qui a racheté les parts de l'an
glais Premier Oil, décidé à se retirer du
projet gazier Yetagun, second du pays (septembre 2002).
Enfin, le 5 dé
cembre 2002, la mort à 91 ans de
l'ancien dictateur, le général Ne Win, qui gouverna le pays de 196
2 à 1988 d'une main de fer, a
quasiment été passée sous silence par le régime.
La junte av
ait déjà marqué sa rupture avec le clan Ne
Win en mars 2002 lors de l'arrestation pour conjuration des petits-fils
et du gendre de Ne Win
(condamnés à la pendaison en septembre 2002) et de l'assignation
à résidence de l'ancien dictateur,
incinéré le jour même de son décès dans l'indifférence
totale..
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