Mutual Funds
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 ~ 1
~
~·
25 janvier 1967 Série C-13 Fiche N• 1577
Mutual Funds
1.
Le développement des grandes compagnies industrielles ou commerciales, dont les actions sont vendues à des centaines de milliers de petits actionnaires, constitue l'un des traits du capitalisme américain au cours du dernier demi-siècle.
Ce système a
suscité depuis les années 1950 la création de sociétés d'Investissement qui achètent les actions et placent les leurs parmi un public qui n'a ni le loisir, ni la capacité de
gérer un portefeuille boursier.
Les plus populaires sont les Mutual Funds (Fonds mutuels).
2.
A l'inverse des sociétés d'investissement qui ne placent sur le marché qu'une
quantité limitée d'actions, les Mutual Funds les vendent sans restriction de manière
permanente et les rachètent.
Le public y trouve de multiples avantages.
Le FM est
équipé pour opérer sur un énorme portefeuille et est donc en mesure de répartir ses
risques, ce qu'aucun petit actionnaire ne pourrait faire.
li .peut suivre le marché bour sier, traiter avec des courtiers, et son efficacité n'est à la portée d'aucun particulier.
Il peut faire crédit (certains FM acceptent des versements de 25 doliars par mois).
3.
Plus de 3 500 000 Américains ont souscrit aux FM.
En moyenne, ils ont doublé en
moins de dix ans leur mise initiale.
Les FM ont ainsi accumulé des capitaux de l'ordre de 33 milliards de dollars.
Les huit plus importantes sociétés de ce genre ont chacune plus d'un milliard de dollars de capitaux.
La plus puissante, lnvestors Dlverslfied
Services, possède 5 milliards à elle seule.
Commissions et bénéfices font des FM les affaires les plus fructueuses: le pourcentage des gains bruts se situe 1,n moyenne entre 30 et 40 Dfo (record 68 %).
Les directeurs des FM, grâce à la prospérité des compa gnies, reçoivent des indemnités et des traitements qui sont parmi les plus élevés du
monde (jusqu'à 600 000 dollars par an).
4.
L'attrait de ces brillantes affaires a donné naissance à des compagnies qui se
consacrent à leur tour aux investissements dans les Mutual Funds.
Aussi le gouverne
ment américain s'est-il ému de ces mouvements de capitaux qui s'accroissent en
passant de main en main et
qu'il considère comme étant d'une utilité minime pour
l'économie et la production.
Mais les supersociétés d'investissement opèrent à
l'étranger.
Le Fund of Funds (Fonds des fonds) du financier Bernard Cornfeld, est une
société canadienne installée à Genève.
Elle détient 30 Dfo des actions de huit grandes
compagnies d'investissement.
Elle est à son tour contrôlée par une compagnie pana méenne qui place ses actions dans 60 pays.
5.
La Commission gouvernementale des valeurs et de la bourse a mené une enquête
qui a duré huit ans et proposé, fin 1966, une législation qui mettrait fin à ces manipu
lations.
Elle cherche à réduire les bénéfices des FM.
Elle a remarqué que certains plans particulièrement libéraux de vente d'actions à crédit comportent des commis sions très lourdes (certaines vont jusqu'à 9%, avec des obligations qui rendent impos
sible tout retrait sans perte avant de longues années).
Les commissions bancaires habituelles sur les ventes d'actions sont inférieures à 1 %.
Le gouvernement américain
estime que les FM risquent de fausser le marché boursier en s'adressant, comme ils en ont l'habitude, aux courtiers en bourse.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓