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Mussolini Benito, appelle "il Duce" ("le chef")

Publié le 29/08/2020

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MUSSOLINI (BENITO)

Homme d’Etat italien né à Dovia di Predappio (Romagne) en 1883, mort à Dongo (Côme) en 1945. Fondateur du fascisme et inspirateur des régimes totalitaires entre les deux guerres mondiales, il fut d’abord militant du parti socialiste où il s’assura une place importante par sa participation à toutes les grandes batailles de la gauche. Ayant pris le parti des bellicistes contre les pacifistes, il fut renvoyé du parti (octobre 1914). Révolté plutôt que révolutionnaire, il fonda alors le journal II Popolo d’Italia. Député de Milan en 1921, il entreprit l’année suivante la marche sur Rome avec quelque 125000 hommes des Faisceaux de combat qu’il avait formés. Le 29 octobre 1922, le roi Emmanuel III lui remit le pouvoir. En juin 1924, Matteoti, secrétaire général du parti socialiste, était assassiné sur son ordre pour avoir critiqué les méthodes fascistes. A dater de ce jour, un système totalitaire se mit en place progressivement, développant à outrance le pouvoir personnel (Mussolini détint simultanément jusqu’à huit portefeuilles ministériels). Douze ans plus tard, le Duce, comme il se faisait appeler, s’empara de l’Éthiopie. Fasciné par la puissance nazie, il proclama l’axe Rome-Berlin. En 1939, le pacte d’Acier resserra encore le lien entre les deux régimes dictatoriaux. Après la défaite française de juin 1940, il se décida à entrer en guerre aux côtés de l’Allemagne, pensant jouer la bonne carte, celle qui lui permettrait de s’asseoir à la table de la paix dans les meilleures conditions. Mais les défaites italiennes en Grèce et en Cyrénaïque l’obligèrent à demander l’aide de ses alliés, mettant son pays dans une position subalterne et livrant l’Europe centrale à la domination allemande. Déception et misère provoquèrent un mécontentement qui se transforma bientôt en haine dès les premiers bombardements, et surtout à la suite du renversement de la situation militaire, consécutif au débarquement en Afrique du Nord (novembre 1942). Dès lors, l’opposition commença à s’organiser et le 26 juillet 1943, Mussolini fut arrêté sur l’ordre du roi et jeté en prison. Libéré trois mois plus tard par un commando allemand, rétabli par Hitler qui le persuada de reconstituer un État fasciste, il ne fut plus en réalité que le gauleiter d’une Italie entièrement soumise aux nazis. Le 25 avril 1945, il repoussa la reddition sans conditions qui lui était présentée et tenta alors de franchir la frontière suisse. Reconnu par des résistants à Dongo, il fut arrêté et fusillé sans jugement le lendemain.

AXE ROME-BERLIN. Nom donné à l’alliance formée en novembre 1936 par l’Allemagne et l’Italie et signée par Hitler et le comte Ciano, gendre de Mussolini et ministre des Affaires étrangères. Quelques jours plus tard, l’Allemagne et le Japon signaient le pacte Antikomintern (novembre 1936) dirigé contre l’internationale communiste (Troisième Internationale). En moins de deux ans, l’Allemagne avait rompu son isolement diplomatique réalisé quelque temps après la conférence de Stresa (avril 1935). Pendant la Seconde Guerre mondiale, on donna le nom de « puissances de l’Axe » à l’ensemble constitué par l’Allemagne, l’Italie et leurs alliés.

« Mussolini Benito, appellé "il Duce" ("le chef") homme politique italien * 1883, Dovia di Predappio, romagne + 28.4.1945, Giulino di Mezzegra, près de Côme, Lombardie Membre du Parti socialiste italien dont il dirige le journal Avanti en 1912, il est exlu de ce parti en 1914 pour avoir prôné l'intervention de l'Italie dans la Première Guerre mondiale.

En 1919, il fonde à Milan le premier "faisceau de combat", regroupant surtout d'anciens combattants.

Luttant dans le nord du pays contre les organisations ouvrières, exploitant la déception des Italiens qui se sentent floués par les accords de paix, ces milices armées se renforcent et se multiplient.

A la suite de la "marche sur Rome" (28 octobre 1922), Mussolini réussit à se faire nommer à la tête du gouvernement par le roi Victor-Emmanuel III et met en place progressivement le premier Etat fasciste de l'Europe.

En mettant fin à l'instabilité gouvernementale, en rétablissant l'ordre et en consolidant l'économie italienne, Mussolini se rend très populaire auprès d'une grande partie de la population, et ceci malgré l'assassinat du socialiste Giacomo Matteotti et l'abolition des institutions démocratiques en 1925.

La dictature et le parti unique (le Parti national fasciste) sont alors instaurés tandis qu'un système corporatif est censé représenter une alternative au capitalisme.

Son plus grand succès, sur le plan de la politique intérieure, est le réglement du contentieux qui oppose l'Etat italien et le Vatican depuis 1870 (accords du Latran avec le pape Pie XI, en 1929).

La diminution du chômage grâce à des programmes de travaux publics (construction de routes, bonification des marais pontins), ainsi que la soumission de la Tripolitaine contribuent également à renforcer la position du Duce.

La conquête de l'Ethiopie (1935-1936) marque une rupture dans la politique extérieure de Mussolini.

En effet, jusqu'à la condamnation de cette invasion par la Société des nations, Mussolini est convaincu de la nécessité d'empêcher le réarmement de l'Allemagne mais, désormais plus isolé sur la scène internationale, il décide de se rapprocher de Berlin.

La participation commune de l'Allemagne et de l'Italie à la guerre civile espagnole au côté des nationalistes (1936-1939), la création de l'axe Rome-Berlin en 1936 et la conclusion du pacte d'acier en 1939 achèvent ce rapprochement.

Subjugué par Hitler, Mussolini se range à ses côtés pour en devenir plus tard le vassal.

En septembre 1938, lors des accords de Munich, il se pose encore en médiateur entre l'Allemagne et les Alliés et Rome reste neutre au début de la Seconde Guerre mondiale.

Mais en 1940, l'Italie intervient au côté de l'Allemagne nazie.

Cependant, les graves revers subis en Grèce et en Afrique (perte de l'Ethiopie en 1941, de la Libye en 1942), affaiblissent sa position.

Après le débarquement des Alliés en 1943 en Sicile, le Grand Conseil du Fascisme lui ôte sa confiance ; sur l'ordre du roi, Mussolini est fait prisonnier.

Après sa libération par des troupes aéroportées allemandes de sa prison du Gran Sasso d'Italia, il proclame dans le nord de l'Italie la République de Salò, qui est entièrement dévouée aux nazis .

Après l'effondrement du front allemand, il est, avec sa maîtresse Clara Petacci, fait prisonnier par des partisans italiens et fusillé juste avant la fin de la guerre.. »

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