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MUSSET, On ne badine pas avec l'amour, Acte III scène 3, commentaire.

Publié le 16/05/2020

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« MUSSET, On ne badine pas avec l'amour, Acte III scène 3, commentaire. Texte étudié : CAMILLE, cachée, à part.Que veut dire cela ? Il la fait asseoir près de lui ? Me demande-t-il un rendez-vous pour y venir causer avec uneautre ? Je suis curieuse de savoir ce qu'il lui dit. PERDICAN, à haute voix, de manière que Camille l'entende.Je t'aime, Rosette ! toi seule au monde tu n'as rien oublié de nos beaux jours passés ; toi seule tu te souviens de lavie qui n'est plus ; prends ta part de ma vie nouvelle ; donné-moi ton coeur, chère enfant ; voilà le gage de notreamour.Il lui pose sa chaîne sur le cou. ROSETTEVous me donnez votre chaîne d'or ? PERDICANRegarde à présent cette bague.

Lève-toi, et approchons-nous de cette fontaine.

Nous vois-tu tous les deux, dansla source, appuyés l'un sur l'autre ? Vois-tu tes beaux yeux près des miens, ta main dans la mienne ? Regarde toutcela s'effacer.

(Il jette sa bague dans l'eau.

) Regarde comme notre image a disparu ; la voilà qui revient peu à peu; l'eau qui s'était troublée reprend son équilibre ; elle tremble encore ; de grands cercles noirs courent à sa surface; patience, nous reparaissons ; déjà je distingue de nouveau tes bras enlacés dans les miens ; encore une minute,et il n'y aura plus une ride sur ton joli visage ; regarde ! c'était une bague que m'avait donnée Camille. CAMILLE, à part.Il a jeté ma bague dans l'eau. PERDICANSais-tu ce que c'est que l'amour, Rosette ? Écoute ! le vent se tait ; la pluie du matin roule en perles sur les feuillesséchées que le soleil ranime.

Par la lumière du ciel, par le soleil que voilà, je t'aime ! Tu veux bien de moi, n'est-cepas ? On n'a pas flétri ta jeunesse ? on n'a pas infiltré dans ton sang vermeil les restes d'un sang affadi ? Tu neveux pas te faire religieuse ; te voilà jeune et belle dans les bras d'un jeune homme. Ô Rosette, Rosette ! sais-tu ce que c'est que l'amour ? ROSETTEHélas ! monsieur le docteur, je vous aimerai comme je pourrai. Introduction En 1834, « l'enfant terrible du romantisme » Alfred de Musset publie On ne badine pas avec l'amour.

Cette pièce seprésente sous forme de « proverbe », genre littéraire à la mode au XVIIIème qui consistait à illustrer par une pièceassez courte une vérité humaine.

Elle s'inscrit par là, malgré de nombreux thèmes romantiques et de fortesressemblances avec le drame défini par Victor Hugo, dans un certain classicisme.

L'intrigue principale mène lespersonnages principaux, de jeunes gens en quête d'absolu, vers une fin tragique, illustrant le titre de l'oeuvre.

Dansle troisième et dernier acte, Perdican, n'ayant pu obtenir de sa cousine Camille les marques d'amour espérées, setourne vers Rosette, la soeur de lait de celle-ci, tant par dépit que par esprit de vengeance.

S'il n'est pas insensibleau charme de la jeune paysanne, c'est bien pour se venger de Camille qu'il cherche à la séduire dans la scène 3 : ils'est arrangé pour faire venir sa cousine, qui se trouve alors en position d'observer la scène.

Nous allons voir que lediscours amoureux de Perdican se révèle cruel pour les deux jeunes filles.

Nous étudierons tout d'abord la doubledestination des paroles de Perdican, puis la façon dont il veut persuader Rosette de son amour. I.

La double destination des paroles de PerdicanLa scène 3 de l'acte III dévoile la théâtralité des comportements et le caractère dissimulateur des personnages,puisqu'un personnage caché observe la scène : ici, Camille, convoquée par Perdican près de la petite fontaine, vaêtre témoin de la déclaration d'amour de Perdican à Rosette.

Le jeune homme utilise un discours double, qui paraîtadressé à Rosette, mais vise en fait sa cousine. 1/ La destinataire directe, RosettePerdican fait mine de ne s'adresser qu'à Rosette, qui ignore la véritable nature de la situation d'énonciation.

Denombreuses apostrophes jalonnent le discours de Perdican, « Rosette », « chère enfant » ; le jeune homme utiliseles pronoms « tu » et « nous », excluant toute présence d'un tiers.

Il utilise aussi des impératifs, « regarde », «lève-toi », « écoute » et des interrogations « vois-tu », semblant ainsi n'avoir pour seule destinataire que Rosette. 2/ La destinataire indirecte, CamillePerdican destine en réalité ses paroles à sa cousine « cachée », car il parle « à haute voix, de manière que Camille. »

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