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muscle.

Publié le 08/12/2021

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muscle. n.m., organe actif du mouvement chez les animaux et les hommes. En se
contractant, les muscles déplacent les leviers osseux sur lesquels ils s'insèrent (par exemple
le biceps) ou rétrécissent les cavités dont ils tapissent les parois (par exemple le coeur). On
distingue les muscles rouges, ou striés, obéissant à la volonté, innervés par le système
nerveux cérébro-spinal ; le muscle cardiaque, strié, mais n'obéissant pas à la volonté ; les
muscles lisses, n'obéissant pas à la volonté, innervés par le système sympathique et
parasympathique. L'ensemble des muscles représente les deux tiers du poids du corps. Voir
dessins pages suivantes.

L'anatomie des muscles.
Les muscles striés sont les muscles de la vie de relation. Ils ont souvent la forme d'un
fuseau, avec un ventre charnu interposé entre deux tendons fixés en général sur le
squelette. Mais le corps musculaire peut être en nappe, en éventail (pectoraux), former
une bague autour d'un viscère creux (sphincters), un anneau circulaire (bouche, paupière).
La fibre musculaire, élément du muscle, est une cellule géante (4 cm) comportant
plusieurs noyaux disséminés à la périphérie. Le cytoplasme est différencié en fibrilles
musculaires parallèles, constituées d'une succession de disques sombres contractiles et de
disques clairs élastiques. Les disques de même nature se trouvent au même niveau dans
toutes les fibrilles de la fibre : d'où l'aspect strié. Chaque fibre reçoit une fibre nerveuse
constituant le nerf moteur ; celui-ci aboutit à la plaque motrice, épanouissement du
cylindraxe de la fibre nerveuse qui se met en contact direct avec la fibre musculaire. Le
muscle strié est formé de 75 % d'eau, de 21 % de protéines (myosine), de composés
azotés et phosphorés (0,5 %), de glucides, notamment de glycogène (1 %), d'acide
lactique (0,02 %), de sels minéraux. La fibre musculaire est colorée en rouge par un
pigment voisin de l'hémoglobine, la myoglobine.
Le muscle cardiaque est constitué de fibres ramifiées, richement anastomosées les
unes aux autres en forme de réseau et séparées par du tissu conjonctif.
Les muscles lisses sont, d'une façon générale, des muscles viscéraux : parois du tissu
digestif, vessie, artères, utérus... La fibre musculaire lisse, élément fondamental du tissu
musculaire lisse, est une grande cellule en fuseau, contenant un seul noyau et des fibrilles
peu différenciées. La fibre nerveuse s'y termine d'une façon mal précisée : réseaux,
boutons.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
muscle - les principaux groupes musculaires, page 3342, volume 6
muscle - structure d'un muscle, page 3343, volume 6

La physiologie des muscles.
Les muscles striés ont quatre propriétés fondamentales : élasticité, excitabilité,
contractilité, tonicité.
L'élasticité réside dans les disques clairs. Elle atténue la brusquerie des contractions,
disparaît après la mort. Le muscle reprend après traction sa dimension primitive avec une
certaine lenteur.
On caractérise l'excitabilité par le fait que le muscle répond par une contraction aux

excitants mécaniques (chocs, piqûres), thermiques, chimiques (adrénaline), électriques. À
l'ouverture et à la fermeture du circuit d'excitation, le muscle excité répond. Une certaine
intensité minimale est nécessaire (seuil de l'excitation), ainsi qu'une certaine durée
d'excitation.
La contractilité a son siège dans les disques sombres. La contraction est rapide, le
muscle se raccourcit, se gonfle sans changer de volume. On étudie la contraction
musculaire au moyen du myographe. À une excitation, le muscle répond par la secousse
musculaire ; à plusieurs excitations rapprochées, par le tétanos physiologique. La
contraction musculaire est un travail, le muscle utilisant huit fois plus d'oxygène qu'au
repos, du phosphagène et du glycogène. Le travail musculaire s'accompagne d'élévation de
température contre laquelle l'organisme lutte spontanément par la transpiration et
l'évaporation de la sueur. Le travail musculaire fatigue le muscle, qui se gorge de résidus
parmi lesquels l'acide lactique occupe la première place.
La tonicité est un phénomène vital, sous la dépendance du système nerveux, qui fait
que le muscle, même au repos, n'est pas totalement flasque.
Les muscles lisses ont les mêmes propriétés générales que les muscles striés. Ils se
contractent par voie réflexe et sont commandés par les nerfs végétatifs. La contraction du
muscle lisse, après un long temps perdu (de 0,4 à 0,8 seconde), a, elle, une durée plus
longue (plusieurs secondes) que celle du muscle strié. Elle se propage souvent de proche
en proche (mouvements péristaltiques).
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
système nerveux - Le fonctionnement du système nerveux - Le réflexe
musculaire

Le rôle des muscles.
Par leurs contractions, les muscles lisses et circulaires des parois de l'intestin et des petites
artères déterminent des rétrécissements annulaires qui permettent, dans le cas de la paroi
intestinale, la progression des aliments ; dans le cas des petites artères, la réduction de la
circulation sanguine.
Les muscles striés permettent des mouvements complexes dus à l'action combinée de
muscles antagonistes : les fléchisseurs (biceps brachial) et les extenseurs (triceps
brachial).
C'est ainsi que la station verticale est due à la contraction permanente de divers
muscles (mollet, cuisse, fessiers, abdominaux, dorsaux) et que la marche, qui n'est qu'une
suite de chutes évitées, met en jeu toute une série de muscles.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
muscle - les muscles antagonistes, page 3343, volume 6

La pathologie des muscles.
La myopathie est le terme générique désignant diverses maladies musculaires se
manifestant schématiquement par des anomalies de la contraction. Il s'agit de maladies

héréditaires transmises sous le mode récessif. La plus fréquente est la myopathie de
Duchenne de Boulogne, durant laquelle chaque contraction musculaire épuise le muscle. Le
sujet qui en est atteint est donc immédiatement et considérablement « fatigable ». Les
garçons sont plus touchés que les filles.
La rupture musculaire est une déchirure plus ou moins importante d'un muscle à
l'occasion d'un mouvement violent, d'une contraction brusque et incoordonnée. C'est un
accident très douloureux, mais bénin, qui guérit souvent spontanément en quelques jours
ou semaines. Une rupture musculaire peut n'intéresser que quelques fibres. En cas de
rupture totale, l'intervention chirurgicale s'impose. Elle atteint surtout les muscles longs. On
la désigne familièrement sous le nom de claquage.
Les crampes sont des contractions violentes, brutales, incontrôlables et douloureuses
d'un ou de plusieurs muscles. Souvent banales, elles peuvent être le signe de diverses
maladies, neurologiques par exemple. Voir aussi le Transvisuel homme.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
biceps
coeur
couturier
fibrillation
fibrine
motricité
myasthénie
myocardiopathie
myofibrille
myopathie
myosite
m yotome
sphincter
système nerveux - Le fonctionnement du système nerveux - La motricité
système nerveux - Le fonctionnement du système nerveux - Le réflexe musculaire
vertébrés - L'anatomie fonctionnelle - Le squelette et la musculature

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