Mouvement des entreprises de France [Medef]1PRÉSENTATIONMouvement des entreprises de France [Medef], organisation syndicale patronale française, qui a succédé au Conseil national du patronat français (CNPF) en 1998.
Publié le 18/05/2020
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Mouvement des entreprises de France [Medef]
1 PRÉSENTATION
Mouvement des entreprises de France [Medef] , organisation syndicale patronale française, qui a succédé au Conseil national du patronat français (CNPF) en 1998.
2 LA MUE DE L’ORGANISATION PATRONALE
Créé en octobre 1998, le Medef résulte de la volonté d’Ernest-Antoine Seillière, président du Conseil national du patronat français (CNPF), de rénover les structures et lespratiques, jugées dépassées, du CNPF.
La modification du sigle se veut ainsi significative d’un changement d’orientation de l’organisation patronale, renforcé en 2003 par ledéménagement de son siège.
La mue du CNPF en Medef s’accompagne d’une réforme des structures de l’organisation.
Le souci d’assurer une meilleure représentation du monde patronal explique lepoids accru accordé aux organisations territoriales et la volonté de compter plus de trois quarts d’entrepreneurs en activité parmi le conseil exécutif, véritable gouvernementdu mouvement.
Soucieux de défendre l’entreprise et de favoriser l’esprit d’initiative, le Medef défend un libéralisme sans complexe et dénonce l’omniprésence d’un État qui constitue, selonlui, un obstacle à la modernisation économique du pays.
Revendiquant le statut de partenaire respecté des pouvoirs publics, il souhaite se faire entendre dans tous lesdébats portant aussi bien sur l’éducation, la formation, la santé que sur l’emploi, et plaide en faveur d’une décentralisation vers l’entreprise du dialogue social.
3 L’OBJECTIF DE LA REFONDATION SOCIALE
À la fondation du Medef, la politique de l’organisation patronale s’enrichit d’une nouvelle thématique développée autour de la notion de « refondation sociale », sousl’impulsion du numéro deux du Medef, Denis Kessler.
Désireux de renouveler les règles du dialogue social, le président du Medef propose ainsi aux organisations syndicalesl’ouverture de discussions autour de grands dossiers tels que le financement de l’assurance-chômage, la santé au travail, la formation professionnelle, le régime desretraites et le dialogue social.
Parmi les syndicats de salariés, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) dirigée par Nicole Notat est alors l’interlocuteurprivilégié du Medef, qui entend favoriser la contractualisation entre les partenaires sociaux et ne pas recourir à l’intervention de l’État — le bilan de cette politique menée de1998 à 2002 reste toutefois modeste.
4 LE RETOUR DU DISCOURS LIBÉRAL TRADITIONNEL
Le retour au pouvoir de la droite en 2002, avec la réélection de Jacques Chirac et la nomination de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, ouvre une nouvelle période pour leMedef, marquée par un retour à ses positions traditionnelles et par des demandes d’intervention faites au législateur.
Grâce au changement de majorité, le combat acharnéque mène le Medef contre la loi des 35 heures, votée en 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin, peut notamment aboutir : l’assouplissement des 35 heures est voté parle Parlement en décembre 2004, de même que sont engagées les réformes que le Medef appelait de ses vœux sur les retraites, l’assurance-chômage et l’assurance-maladie.
5 L’ÉLECTION DE LAURENCE PARISOT
Laurence ParisotEn juillet 2005, Laurence Parisot est élue à la présidence du Medef (Mouvement des entreprises de France) et succède à ce poste àErnest-Antoine Seillière.
Âgée de 45 ans, elle est la première femme à avoir brigué la présidence de l’organisation patronale.
PDG etactionnaire majoritaire de l’IFOP, elle dirige également une société industrielle familiale, Optimum.
Elle apparaît comme lareprésentante des petites et moyennes entreprises de services.Mehdi Fedouach/AFP/Getty Images
En juillet 2005, l’élection de Laurence Parisot, PDG de l’IFOP, à la tête du Medef, où elle succède à Ernest-Antoine Seillière, traduit la mutation définitive de l’organisationpatronale.
En effet, la nouvelle présidente du Medef n’était pas la candidate appuyée par l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), ce qui avait toujours étéle cas au CNPF.
Soutenue par le président sortant, elle apparaît en effet d’abord comme la représentante des petites et moyennes entreprises de services.
Alors que lasituation sociale française est marquée par un chômage persistant, l’élection de Laurence Parisot à la direction du Medef ouvre une nouvelle époque dans l’histoire del’organisation patronale française.
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