Moscou exclut la Yougoslavie du camp communiste
Publié le 29/08/2020
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Moscou exclut la Yougoslavie du camp communiste
Bien que ce soient des communistes qui prennent le pouvoir en Yougoslavie, on
assiste en 1948 à la rupture entre l'URSS et le chef de l'État yougoslave Josip
Broz (Tito).
Contre la volonté du Kremlin, le pays décide de suivre sa propre
voie vers la réalisation du socialisme.
En novembre 1943, Staline commente la fondation du gouvernement provisoire
yougoslave par des partisans communistes en la qualifiant de " coup de poignard
dans le dos de l'Union soviétique ".
Les relations du nouveau gouvernement et de
l'URSS sont ainsi, dès l'origine, marquées par la méfiance, même si, après la
guerre, les partisans communistes yougoslaves victorieux ont d'abord été de
fidèles alliés de Moscou.
Conformément à leurs conceptions, la république qu'ils viennent de créer doit
pourtant s'aligner sur le modèle soviétique.
Avec la réforme agraire, la grande
propriété est expropriée, et avec l'instauration de coopératives agricoles, ils
introduisent la collectivisation de l'agriculture.
En peu de temps, le
gouvernement nationalise l'industrie et, selon le modèle soviétique, instaure
des plans quinquennaux.
Les premières oppositions se manifestent rapidement.
La puissance soviétique
propose de concentrer l'économie du nouvel État sur l'exploitation des richesses
du sol, mais cette forme de "semi-colonialisme" déplaît aux partisans
victorieux.
Des tensions supplémentaires surgissent du fait du soutien timide de
Moscou en faveur de leurs revendications portant sur Trieste et le sud de la
Carinthie.
Ces arrière-plans politiques et la crainte soviétique que Tito puisse
imposer son pays comme une puissance régionale indépendante dans les Balkans
sont plus fortes que les convergences idéologiques.
À partir de février 1948, les tensions entre la Yougoslavie et l'URSS
s'aggravent de façon dramatique.
Lorsque la Yougoslavie a la surprise de
découvrir, le 28 juin 1948, quelle est exclue du bureau d'information et des
partis ouvriers communistes (Kominform), c'est la rupture ouverte entre les deux
États du bloc de l'Est.
Le président Tito déclare avec amertume que l'URSS a quitté la voie du véritable
marxisme et qu'elle s'est engagée dans une fausse direction qui la conduit au
capitalisme d'État et au bureaucratisme.
Plus tard, Tito ajoute que Staline ne
s'est jamais préoccupé du socialisme, mais qu'il a conduit sa politique dans un
sens uniquement favorable à l'instauration de la Grande Russie.
Tito fait encore
remarquer qu'il y a plusieurs voies d'accès au socialisme et que tout pays doit
trouver sa propre méthode et son propre rythme pour y accéder, au lieu de se
limiter à copier l'Union soviétique.
Comme Tito, après son exclusion du Kominform, ne cède toujours pas, la crise
s'envenime: lorsqu'à l'automne 1949, les États du bloc de l'Est dénoncent leurs
pactes d'assistance avec la Yougoslavie, la rupture est totale.
Moscou fait
alors rappeler l'ambassadeur de Yougoslavie afin d'isoler totalement le nouveau
régime.
Toutefois, avec l'aide économique et financière des pays de l'Europe
occidentale et des États-Unis, la Yougoslavie peut surmonter le boycott
économique des États de l'Est.
À partir de ce moment-là, elle cesse d'être
membre du camp socialiste et développe un système autogestionnaire original et
ouvert, unique en son genre..
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