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MONTESQUIEU ou La hantise du despotisme par Joël Wilfert

Publié le 16/06/2020

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« J'ai pu vivre dans la servitude, mais j'ai toujours été libre : j'ai réformé tes lois sur celles de la Nature, et mon esprit s'est toujours tenu dans l'indépendance.. Montesquieu, Lettres persanes (lettre 161, Roxane à Usbek). Pour qu'un homme soit au-dessus de l'humanité, il en coûte trop cher à tous les autres. Montesquieu, Dialogue de Sylla et d'Eucrate. Le baron de La Brède et son œuvre Celui que nous connaissons sous le nom de Montesquieu s'appelait Charles-Louis de Secondât, baron de Montesquieu et de La Brède. Il est né le 18 janvier 1689 au château de La Brède, non loin de Bordeaux ; il est mort à Paris le 10 février 1755. De vieille famille noble, il avait hérité de son oncle la charge, qu'il résignera, de président à mortier du parlement de Bordeaux ; il entrera en 1728. à l'Académie française. Montesquieu a consacré vingt ans'de sa vie à De l'esprit des lois qui est son ouvrage essentiel et donne sens à toute son œuvre, y compris au seul autre de ses livres vraiment célèbre, les Lettres persanes. Imaginons un instant De l'esprit des lois perdu et Montesquieu ne serait plus que l'auteur d'ouvrages intelligemment caustiques et un peu licencieux, qu'il n'osait pas signer, et d'un petit Essai sur le goût écrit pour l 'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. La loi « Les lois dans la signification la plus étendue, sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses » (Esprit des lois, I, 1). La loi est donc, d'abord, un rapport ; c'est là la définition scientifique du terme qui s'oppose à son acception théologique qui renvoie au commandement. Tous les êtres ont leurs lois : « La divinité a ses lois, les intelligences-supérieures à'l'homme ontleurs lois, les bêtes ont leurs lois, l'homme a ses lois. » (Esprit des lois, I, l.). On a-parlé à ce propos de principe d'universelle rationalité, car si tout-est soumis à des lois, tout est donc saisissable par la raison. Etre et être soumis à des lois sont la même chose : « Si l'on pouvait imaginer un autre monde que celui-ci, il aurait des règles constantes ou il serait détruit» (Esprit des lois, I. 1). Un monde d'entropie totale est impossible et même la création divine du monde ne saurait, elle-même, échapper à la règle. Le principe d'universelle rationalité est en même temps un. principe de totale intelligibilité. En tant qu'être naturel, l'homme est soumis aux lois de la nature humaine, mais en tant qu'être intelligent il est capable d'agir de façon désordonnée ; son comportement doit donc être réglé, en outre, par d'autres lois qui sont, cette fois, des lois voulues ou instituées qu'on appelle lois positives.. L'esprit des lois « La loi (positive) en général est la raison humaine en tant qu'elle gouverne tous les peuples de la terre ; et les lois politiques et civiles de chaque nation ne doivent être que des cas particuliers » (Esprit des lois, I, 3). Mais si ces lois positives sont .des expressions de 1a raison une, elles sont. en rapport avec beaucoup de choses et ne sont donc pas de. pures décisions. Toutes les lois ne sont pas, d'abord, compatibles entre elles, et en outre elles dépendent d'une foule de facteurs çomme le climat, les mœurs, la religion, la nature du terrain, la taille du pays..., etc. Ces rapports fonnent ensemble ce que Montesquieu appelle « l'esprit des lois», c'est-à-dire la loi des lois, ce qui permet de saisir clairement leur sens partout dans le monde humain. On peut bien dire, après Auguste Comte. et Durkheim, que Montesquieu est le véritable fondateur de la science politique et même de la sociologie puisqu'il en appelle ...»

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