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MONTESQUIEU Charles de Secondat, baron de

Publié le 08/11/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : MONTESQUIEU Charles de Secondat, baron de. Ce document contient 988 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Littérature.

À part ces deux livres, il n'écrira plus rien d'important désormais (sauf, en 1751, une Défense de « L'Esprit des lois» rendue nécessaire par les attaques incessantes des jansénistes et des jésuites, réunis contre son livre). Mme du Deffand, qui pourtant reçoit Montesquieu dans son salon littéraire, trouve bon de lancer ce trait : « L'Esprit des lois? De l'esprit sur les lois. » Le coup porte avec d'autant plus de rudesse qu'en effet Montesquieu s'était donné la peine de rendre vif et attrayant le tour de son exposé ; il en fut bien puni. Mais des troubles de la vue vont bientôt gêner les travaux de ce lecteur impénitent, qui meurt âgé de soixante-six ans, célèbre dans toute l'Europe ; quoiqu'un peu oublié, semble-t-il, de ses amis philosophes. Seul Diderot, qui l'aime, suit son convoi; à son glorieux aîné, il avait demandé naguère d'honorer l'Encyclopédie d'un article, et cette contribution (l'essai -inachevé - sur « Le goût») fut en son temps l'un des plus beaux fleurons du fameux dictionnaire. On a reproché à Montesquieu - et pas seulement Mme du Deffand -de mettre « de l'esprit » dans tout. Il a fait pis encore. Car cet amoureux de la solitude, de l'étude et de la méditation s'est mis en tête de tout comprendre ; il veut, de toutes choses existantes, chercher la raison. Et ce, au sens le plus fort, au sens premier du terme (la ratio), c'est-à-dire le rapport qui lie tel fait isolé avec son contexte, dans l'espace ou dans le temps. Il lui faut reconstituer ces enchaînements de phénomènes. Il veut la série complète des intermédiaires d'un effet, quel qu'il soit, à sa cause, la plus lointaine et la plus profonde; persuadé que la contiguïté de deux d'entre eux n'est pas inexplicable, mais, au contraire, implique une continuité. En un mot, ce ne peut être le hasard (la « fortune » disait-on à l'époque) qui nous gouverne; et cette formule célèbre -exprimée pour la première fois dans les Considérations... -, Ce n'est point la fortune qui domine le monde, constitue une double déclaration de guerre. D'une part, aux sceptiques purs, qui concluent, dit-il, à la fatalité aveugle ou à l'universelle contingence ; d'autre part, au dogmatisme traditionnel, qui donne l'impénétrable dessein de Dieu pour « cause transcendante » de tous les faits et de toutes les lois (théorie de la Providence, exposée par Bossuet lorsqu'il se fait historien ou théoricien politique). Ces causes, il cherchera d'abord à les déceler dans les faits historiques (Considérations...), ensuite et surtout, dans les faits politiques (Esprit des lois). Tantôt causes morales, par exemple le caractère du gouvernement (républicain, fondé sur la vertu ; monarchique, fondé sur l'hon

« 1 / 2 MONTESQUIEU Charles d e Se condat, b aron d e 16 89-1755 1. Un auteur léger.

-2.

Un auteur sérieux.

- 3.

« ...

à la Vérité par le Plaisir ». Auteur de « contes philosophiques», de « romans galants» et d'ou­ vrages historiques et politiques; né au château de La Brède, près de Bordeaux.

Un auteur léger Il est fils de parlementaire, et parlementaire lui-même: conseiller, puis « président à mortier » au parlement de Guyenne ( 1716 à 1726).

Ses œuvres littéraires seront toutes anonymes : il juge les premières trop minces, les suivantes trop «osées».

Car Montesquieu est d'abord un auteur léger; il débute en ce domaine avec Les Lettres persanes (1721), 2 / 2. »

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