Montesquieu (1689-1755): L'ESPRIT DES LOIS
Publié le 18/06/2020
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«
Montesquieu (16!9-1755)
l' ESPRIT oEs Lo,s
L es
h om m es so nt so umi s à de mu lti ple s lois de dif féren ts
o rd r es , d e s lois de la na ture p h y s i q u e a ux lois de l' État , des
lois du dr oi t naturel a u x lois de la religion.
On d on n e c er t ai n es lois
à
un État e n f on c t io n d ' u n c e r ta i n e s p r i t : c'e st l 'e sp ri t des lois, dont
Mo nte squ ieu c h er c h e à mo nt rer le pri ncipe .
L 'e sp ri t g é né r a l d'un e n at i on
A .
L es lois
n Les mœurs sont les coutumes de la conduite intérieure, les
manières celles de
la conduite extérieure des hommes.
Elles se
distinguent des lois, qui règlent
la conduite du citoyen, non de
l'homme.
L'esprit
d 'u ne nation• dicte son comportement naturel; il
ne se change pas sans tyrannie par des lois,
il faut le réformer par
l'exemple.
Les lois doivent être relatives à cet esprit.
Ill! Le droit civil règle les rapports entre les citoyens ; le droit politique,
entre gouvernants et gouvernés.
Le droit politique doit s'aligner sur
l 'e sp r it d' un e nation, et le d roi t c i v il su r le d roi t po l it iq ue .
B .
L es g ou v e rn e m en t s et leurs principes
■ Le rapport entre gouvernants et gouvernés, c'est le gouverne
ment.
Il
en existe trois types
: républicain, monarchique, despo
tique•.
le gouvernement républicain est une aristocratie lorsque
c 'e st
une partie du peuple qui gouverne; une démocratie, lorsque c'est tout
le peuple.
De la nature
du gouvernement dépendent des lois fondamen
tales qui en déterminent les règles.
Des lois fondamentales (droit poli tique) dépendent toutes les autres lois (droit civil).
■ Comme il y a trois natures de gouvernement, il y a aussi trois principes
de gouvernement, c'est-à-dire trois types de passions humaines qui le meuvent principalement.
La république s'appuie sur la vertu, la
monarchie sur l'honneur, le despotisme sur la crainte.
Qu'un prin
cipe règne sur
un État ne signifie pas qu'on n ' y trouve pas les autres.
La
vertu (ici politique),
c'est« l'amour de l 'é g a li t é» ; l'honneur, c 'e st la
volonté de tenir son rang.
2.
Les go uver neme nts modérés
A .
L a l ib e r té
■ Un homme libre est un homme qui pense l'être; non pas qu'il ne
le soit pas effectivement; mais Montesquieu n'a pas la prétention
138 œ Séq uen ce 2 3 .
.
, Monte squieu.
»
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